Traductions et
commentaires de Gérard Merdjanian
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Commentaires
Concernant le conflit du Karabakh, la visite de la
Secrétaire d’Etat Hillary Clinton dans la région pourrait se résumer à la
‘presque’ citation de Jules César : ‘Veni,
Vidi, no Vici’. Mais c’est un emprunt que je ne lui rendrais pas.
Les propositions qui devaient réellement changer le train
train des négociations de paix lors de la rencontre de Paris entre les
ministres des Affaires étrangères arménien et azéri en présence des médiateurs,
ont fait choux blanc. D’autant que la déclaration faite en marge du G20 de Los
Cabos (Mexique) par les présidents Obama, Poutine, et Hollande a repris les
thèmes éculés et généralistes.
Il est malheureux de dire que la seule nouveauté c’est
l’extra que s’est permis le sieur Aliev en déclenchant pendant une semaine une
série de violations meurtrières du cessez-le-feu le long de sa frontières avec
l’Arménie et sur la ligne de contact avec le Haut-Karabakh. Et même là, aucun
des présidents, co-présidents et/ou médiateurs n’a donné de nom, à croire que
les attaques venaient de Mars.
Ces chers médiateurs internationaux sont persuadés qu’en ne
citant aucun nom, le con cerné concerné va se calmer et commencer à
négocier. Pourtant ce n’est pas faute qu’il le crie sur les toits, le calife de
Bakou compte reprendre ce qui lui appartient, entendez par là tous les
territoires, par la force si nécessaire. Le mot ‘négocier’, c'est-à-dire faire
des compromis, n’a pas d’équivalent en turc, pardon en azerbaidjanais, quant
aux principes de base et à l’Acte final d’Helsinki, il n’en a que faire. Dans
sa logique, il n’a aucune raison de ne pas poursuivre dans cette voie, à chaque
fois que ses snippers se défoulent sur les gens d’en face, les médiateurs
déclarent : ‘Il ne faut pas, ce
n’est pas bien’. Ce qui ne les empêche pas de le fournir en armement
directement ou indirectement. Très souvent, diplomatie rime avec hypocrisie.
Cela dit, la diplomatie a ses règles que le commun des
mortels ne comprend pas. Seulement ceux qui meurent ce ne sont pas les diplomates
mais le commun des mortels. Comme disait Paul Valéry : "La guerre est faite par des gens qui
ne se connaissent pas et qui se tuent, au profit de gens qui eux, se connaissent
et ne se font jamais de mal."
En arménien cela se dit : Էշ
նահատակ
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Traductions
* Les participants
et les concessions *
Le ministre arménien des Affaires étrangères, Edouard Nalbandian, a rencontré le 29
juin le président de l'Artsakh, Bako
Sahakian, pour discuter du conflit du Haut-Karabakh. Nalbandian a informé
le Président sur les résultats de sa rencontre à Paris avec son homologue
azerbaïdjanais et les coprésidents du Groupe Minsk de l'OSCE.