Moscou caresse Bakou dans le sens de ses intérêts


 

 

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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian

 

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Commentaires

Vladimir Poutine s’est rendu à Bakou essentiellement pour les Affaires de son pays, pour signer des accords commerciaux, et s’assurer voire rassurer, sur quelques questions stratégiques. Le conflit du Karabakh n’était pas au centre des discussions, ni même à la périphérie.

 

Poutine n’est pas Medvedev et traite ce sujet par-dessus la jambe. La résolution du conflit est loin de ses préoccupations, tout comme d’ailleurs pour les Etats-Unis, si ce n’est que l’un comme l’autre essaie d’éviter une trop forte dégradation du processus de paix, c'est-à-dire une reprise des hostilités, ce qui n’est pas bon pour les Affaires et risque de briser le fragile équilibre régional. D’où cette déclaration
on ne peut plus laconique dans la bouche du président d’un pays coprésident du groupe de Minsk de l’OSCE : "Il y a qu’une solution politique au conflit du Karabakh".  Concomitamment, Moscou continue à surarmer l’Azerbaïdjan ; Que ne ferait-on pas par amour du gaz ?

 

Toutefois son voyage n’aura pas été totalement inutile, concernant le différend arméno-azéri, il aura constaté une fois de plus qu’Aliev n’a que faire des principes de base proposés par les médiateurs, pas même abordés lors de la conférence de presse, et qu’il désire exclusivement retrouver la situation d’avant-guerre avec un Haut-Karabakh à sa botte. Pour le potentat, le droit à l’autodétermination des peuples se limite au droit à l’autonomie des peuples.

Et pour ce faire le Calife de Bakou se base essentiellement sur les quatre résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unis, votées il y a vingt ans et qui font la part belle à l’Azerbaïdjan, faisant passer l’Arménie pour le méchant agresseur massacreur d’innocents civils. Effectivement dans ces textes

-résolution 822 (30 avril 1993) ;

-résolution 853 (29 juillet 1993) ;

-résolution 874 (14 octobre 1993) ;

-résolution 884 (12 novembre 1993).

on ne trouve rien sur le droit à l’autodétermination des peuples, rien sur les pogroms de Sumgaït et de Bakou, rien des massacres perpétués par la soldatesques azéries, rien non plus sur le bombardement des habitants de Stépanaguerd à partir des hauteurs de Chouchi ou des canonnades incessants à partir d’Aghdam. Les massacres de Khodjalou sont bien évidemment imputés aux Arméniens ; quant aux réfugiés, il n’y en a que pour les Azéris, à croire que les 300.000 Arméniens d’Azerbaïdjan qui ont fuient leur foyer l’ont fait pour des raisons touristiques.

 

Même si les phrases les plus courtes sont les moins longues, celle de Poutine a le mérite de rappeler au Zorro de la Caspienne que l’option militaire est vivement déconseillée. ‘Lav hasguetzoghine, chad parev’ - (A bon entendeur, salut).

 

 

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Traductions –revue de presse

 

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Rencontre Poutine-Aliev

 



"Il y a qu’une solution politique au conflit du Karabakh. La Russie fournit une assistance active au règlement, ce qui n'est possible que par des moyens politiques," a déclaré le président Vladimir Poutine à Bakou, lors de la conférence de presse conjointe avec homologue azerbaïdjanais Ilham Aliev.

 

Dans sa réponse, le président Ilham Aliev a

 


 

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Union européenne

 



Les organisations internationales les plus influentes et les grandes puissances appellent à un règlement pacifique du conflit du Haut-Karabakh. Maja Kocijancic, la porte-parole de la Haute Représentante pour les Affaires étrangères et de la politique de sécurité Catherine Ashton, a déclaré :

 

"L’Union européenne insiste sur
 


 

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Le président turc se rappelle à notre bon souvenir

 



"Nous ferons tout notre possible pour soutenir toute initiative liée à la résolution pacifique du conflit du Haut-Karabakh. Le conflit du Haut-Karabakh est l'un des problèmes les plus urgents sur l'ordre du jour du monde turc," a déclaré le président turc Abdullah Gül lors du troisième sommet du

 

 
 

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Communiqué de la RHK

 

Les autorités de la République du Haut-Karabakh (NKR) ont à plusieurs reprises exprimé leurs graves préoccupations face à la campagne mensongère de l'Azerbaïdjan visant à déformer l'essence du conflit entre l'Azerbaïdjan et le Haut-Karabakh et à tromper la communauté internationale. Cette campagne se développe d'année en année par l'introduction de nouvelles méthodes sophistiquées de falsifications, de provocations, de menaces et de revanchards.

 

Les exemples les plus récents d'une telle campagne de propagande sont

 
 

 

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Extrait de Radiolour, de PanArmenian et  de Today.az