dimanche 21 décembre 2014

Haut-Karabakh : une fin d’année tendue



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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian

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Commentaires

Avant même de faire le bilan 2014, il est clair que cette année dépassera en violence et en tensions extrêmes les autres années, sans compter évidemment le nombre très élevés de violations du cessez-le-feu.

Il faudra pourtant, un jour ou l’autre, que les pays coprésidents du groupe de Minsk de l’OSCE – à savoir les Etats-Unis, la Russie et la France, admettent qu’essayer de faire entendre raison à un potentat ne sert à rien. La seule chose qu’ils peuvent faire, et qu’ils font à peu près correctement, c’est d’éviter que le sieur İlham Heydər oğlu Əliyev se lance dans une nouvelle guerre et utilise son arsenal militaire acquis à coup de milliards. Milliards empochés, directement ou indirectement, par ceux-là même qui sont sensés faire progresser les négociations de paix. Trouver l’erreur …

Puisque que l’on est dans les anomalies,

lundi 15 décembre 2014

Moscou : cet ami qui vous veut du bien


 

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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian

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Commentaires

La Russie a annulé la dette de nombreux pays du monde, dont le montant total avoisine les 100 milliards de dollars.

Citons pêle-mêle les heureux bénéficiaires : L’Ouzbékistan, Cuba, l'Ukraine, la Corée du Nord, la Syrie l'Afghanistan, l'Irak, la Libye, la Mongolie, le Laos, l'Éthiopie, le Nicaragua, le Vietnam, le Yémen, le Burkina Faso, la Guinée Bissau, le Mali, Madagascar et d'autres pays africains ou asiatiques.

Cependant, Moscou n'a, non seulement, pas annulé la petite dette de son «allié stratégique» et «ami» l'Arménie, mais a pris en lieu et place des actifs stratégiques.

mercredi 10 décembre 2014

Turquie : «une hirondelle ne fait pas le printemps»


 

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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian

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Commentaires

Quand on fournit aide et assistance aux Djihadistes du Daesh au nez et à la barbe de la communauté internationale, il faut être Américain ou Européen pour croire que la Turquie ‘moderne’ est pro-occidentale, qu’elle désire vraiment rejoindre l’UE et adhérer à ses valeurs démocratiques. Les milliards dépensés par l’UE pour transformer les institutions turques conformément aux normes européennes, n’ont servi qu’à appliquer une couche de verni superficielle. Que ce soit dans le code civil ou dans le code pénal, il ne fait pas bon critiquer ou s’opposer au gouvernement, quant à appartenir à une minorité c’est aller au-devant de gros ennuis.

Un pays qui pratique le blocus de son voisin depuis 1993 pour un problème qui ne le concerne pas, qui occupe militairement 37% d’un autre pays voisin depuis 1974, qui pratique le négationnisme d’Etat depuis 1915, mérite-t-il vraiment de rentrer dans l’UE ? Faut croire que si puisque les 28 pays membres de l’UE continuent les négociations d’adhésion émettant quelques critiques du bout des lèvres.

lundi 1 décembre 2014

Crash de l’hélicoptère arménien (suite et fin)


 

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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian

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Commentaires

Trois semaines après que l’hélicoptère arménien soit abattu, les remous ne se sont pas calmés. Que ce soit les dirigeants arméniens en déplacement à l’étranger ou au contraire des diplomates étrangers en Arménie, le sujet est abordé et commenté abondamment. Pour Bakou, ce n’est qu’une péripétie liée au fait que le Karabakh est une partie indivisible de l’Azerbaïdjan et que son espace aérien est donc inviolable. Et comme de plus l’impunité est une notion couramment pratiquée par les Occidentaux – sauf s’il s’agit de la Russie, alors pourquoi s’en priver ?

Comme il a été dit à de multiples reprises, l’Azerbaïdjan n’a jamais accepté les propositions de la communauté internationale et encore moins reconnu ses violations [un millier du 23 au 29 Novembre]ou sa mauvaise foi. Seul compte pour le clan Aliev l’intégrité territoriale du pays, c'est-à-dire le territoire octroyé par les Bolcheviks et consolidé sous le régime soviétique. Le potentat azéri n’a que faire des notions comme le non recours à la force ou à la menace de la force, et surtout du droit à l’autodétermination des peuples. Quant aux valeurs démocratiques, telles les libertés ou les droits de l’homme, c’est vraiment le dernier de ses soucis, partant du principe que ‘charbonnier est maitre chez lui’ et que les pétrodollars servent à beaucoup de choses, notamment à calmer, voire à soudoyer, les consciences occidentales.

D’ailleurs, le grand frère ottoman est là pour lui donner l’exemple.

samedi 22 novembre 2014

Crash de l’hélicoptère arménien (suite)



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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian

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Commentaires

 
Question : Que se serait-il passé si les rôles étaient inversés et que ce soit un hélicoptère azerbaidjanais qui ait été abattu par les militaires arméniens ?

Sans être un grand prophète, il est fort probable que la réaction azérie aurait été tout autre. Car à l’inverse des Arméniens, Bakou fait tout pour provoquer son adversaire et le pousser à la faute. Sinon pourquoi refuse-t-il systématiquement de retirer les snippers de la frontière avec l’Arménie ou de la ligne de contact avec le Karabakh, sans compter son refus de laisser les observateurs se rendre sur la ligne de front quand l’armement installé est non conforme à ses déclarations ?

N’oublions pas que le clan Aliev n’attend qu’une occasion, celle de pouvoir se servir d’équipements militaires et autres armements lourds cumulés à coup de milliards depuis des années.

Si nombre d’observateurs et d’analystes pensent que Bakou ne s’engagera pas dans une guerre à grande échelle, ils restent toutefois convaincus qu’Ilham Aliev continuera son harcèlement sur toute la ligne de front, tant sur les militaires que les civils, persuadé qu’il fera plier les Arméniens avec un tel régime.

Et d’ailleurs pourquoi s’en priverait-il ? A chacune de ses incartades, la communauté internationale, à commencer par les pays coprésidents du Groupe de Minsk de l’OSCE, réagit mollement et exclusivement en déclarations généralistes et neutralistes.

Que peut faire la communauté internationale face à un gouvernement de mauvaise foi et non respectueux de ses engagements contractuels ? Théoriquement plein de choses, pratiquement rien. Ce ne sont pas les exemples qui manquent, que ce soit au Proche-Orient ou à Chypre, pourtant membre de l’UE.

Le potentat azéri sait très bien que les Occidentaux, et encore moins la communauté internationale, n’agiront pas autrement qu’en paroles. Le plus important pour lui est d’éviter que les sources de ses pétrodollars ne tarissent.
 

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Traductions – revue de presse

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Arménie

Le 20 Novembre le ministère des Affaires étrangères azerbaïdjanais a fait une déclaration avec des accusations sans fondement contre l'Arménie. La réponse du ministre des Affaires étrangères arménien, Edouard Nalbandian, ne s’est pas fait attendre :

"Cette déclaration est une autre manifestation de la distorsion de la situation, des faits et des documents. Monsieur Mammadyarov a de nouveau tenté de falsifier l'essence de la résolution du Conseil de sécurité de l'ONU, en omettant délibérément son exigence claire pour la ‘cessation immédiate de toutes les hostilités’.

L'exigence principale et inconditionnelle des quatre résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU sur la question du Karabakh de 1993 est la cessation des hostilités et des activités militaires. C’est à cause de la non-conformité de l'Azerbaïdjan vis-à-vis de l'exigence principale de ces résolutions qui ont rendu leur mise en œuvre impossible. Il est pour le moins ridicule que l'Azerbaïdjan se réfère à


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Artsakh

Le 16 Novembre le président de l’Artsakh (RHK), Bako Sahakian, a rencontré le représentant personnel du Président de l'OSCE en exercice, l’ambassadeur Andrzej Kasprzyk.

Les questions liées à la situation le long de la ligne de contact ont été discutées. Le Président a noté que le comportement de l'Azerbaïdjan met en danger le maintien de la stabilité et de la paix dans la région et crée des obstacles sérieux pour les efforts de médiation de l'OSCE.

Il a souligné la nécessité


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Azerbaïdjan

Le Directeur adjoint de l’administration présidentielle azerbaïdjanais et responsable du Département des Affaires étrangères de l'Administration, Novruz Mammadov, a déclaré :

-      Ceux qui ont été tués dans le crash de l'hélicoptère ont été victimes de la politique aventuriste et agressive de l’Arménie.
-      Les trois membres de l'équipage de l'hélicoptère Mi-24, qui a été abattu alors qu'il tentait de violer l'espace aérien de l'Azerbaïdjan, sont en fait des militaires arméniens servant illégalement dans la soi-disant «armée du Karabakh."
-      Les dirigeants arméniens doivent comprendre qu'ils ne doivent pas conduire leur peuple à cette situation tragique, alors que des processus très grands et complexes sont en cours.
-      La communauté internationale, en particulier les pays de la coprésidence et leurs chefs ont décidé de prêter plus d'attention au règlement du conflit, et certaines mesures ont été prises dans cette direction.
-      Le président Ilham Aliev s’est rendu à Sotchi pour


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Turquie

«La raison du conflit non résolu du Haut-Karabakh est une confrontation entre l'Ouest et la Russie. Récemment, une escalade de la confrontation a eu lieu,» a déclaré le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu.

«Le mur de Berlin est tombé mais les murs dans les esprits n'ont pas encore été détruits. La guerre froide est toujours en cours dans nos esprits. Elle s’est fait sentir encore plus profondément ces dernières années. La Russie ne peut pas fournir de raison légitime pour l'annexion de la Crimée.
 
Pourquoi le conflit arméno-azerbaïdjanais du Haut-Karabakh n'est pas solutionné ? Parce qu'
 
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Etats-Unis

«L'hélicoptère abattu rappelle la nécessité pour toutes les parties à redoubler d'efforts pour une solution pacifique au conflit du Haut-Karabakh», a déclaré l’attaché de presse du Département d'Etat américain, Jeff Rathke.

Toutefois, il s’est abstenu de commenter le refus de l'Azerbaïdjan de fournir un accès à un représentant de l'OSCE sur le site de l'accident.

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OSCE

Les coprésidents du Groupe de Minsk demeurent profondément préoccupés de ne pas pouvoir accéder au site du crash de l'hélicoptère qui se trouve dans une zone neutre fortement minée sur la ligne de contact. Suit la déclaration suivante :

«Nous appelons les parties à cesser le feu à proximité du site de l'accident et à faciliter le déminage de la zone entourant le site. Dans l'esprit de la déclaration d’Astrakhan d’Octobre 2010 entre les présidents de l'Arménie, l'Azerbaïdjan et la Russie, les coprésidents invitent l'Azerbaïdjan à permettre la récupération des corps des victimes, et à l'Arménie à coopérer pleinement pour résoudre cette situation humanitaire. Nous notons la présence du Représentant personnel du Président en exercice de l'OSCE l’ambassadeur Andrzej Kasprzyk et de son équipe dans la région, et nous encourageons les parties à user de ses bons offices afin de permettre l'accès.

Nous réaffirmons notre déclaration du 12 Novembre, rappelant aux côtés qu’il est de leurs responsabilités à respecter le cessez-le-feu et à honorer les engagements qu'ils ont pris à Sotchi, Newport, et Paris pour trouver une solution pacifique au conflit.»

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APCE

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Le Comité permanent de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE) a condamné l'utilisation par l'Azerbaïdjan d'un traité de transfert de prisonnier du Conseil de l'Europe pour justifier la libération immédiate d'un soldat azerbaïdjanais, reconnu coupable du meurtre d'un soldat arménien en Hongrie en 2004, une fois transféré dans son pays d'origine.

Dans une résolution adoptée lors de sa réunion à Bruxelles, sur la base d'un rapport de Christopher Chope (Royaume-Uni), le Comité permanent - qui regroupe environ 60 membres dirigeants de l'APCE et agit conformément à l'article 12 de la Convention sur le transfert des personnes condamnées.

Rappelant que
 
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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, de Tert.am, de News.az et de Today.az
 

 
 

samedi 15 novembre 2014

Le clan Aliev franchit un pas supplémentaire



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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian

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Commentaires


Pourquoi s’arrêter en si bon chemin, si la réaction n’est que verbale ? Quoi que fassent les dirigeants azéris, les Occidentaux ne lèvent pas le petit doigt, tout au plus jettent-ils un blâme général renvoyant dos à dos les Arméniens et les Azerbaidjanais, et qui se résume par cette idée laconique : «faites la paix, pas la guerre». Mais faire pression sur l’empêcheur de tourner en rond, que nenni !

Tout comme l’Oncle Picsou, le potentat azéri trône sur son tas de pétrodollars distribuant ses largesses à hue et à dia, du moment que l’on ferme les yeux sur ses errements. Prêcher les bons sentiments à un tel individu revient à donner des coups d’épée dans l’eau, et si en plus on lui fait des courbettes en l’accueillant avec les honneurs et en commerçant avec lui, pourquoi voulez-vous que celui-ci change de comportement. Au contraire, il va augmenter la pression, multiplier les violations et commettre des dérapages.

Bis Repetita. Rappelez-vous les suites du sauvage assassinat à la hache de l’officier arménien Kourken Margarian dans son sommeil par le lieutenant azéri Ramil Safarov. L’officier meurtrier a été gracié par Ilham Aliev et réintégré dans l’armée avec les honneurs et une augmentation de sa solde. Eh bien l’officier qui a ordonné le tir ainsi que le soldat qui a tiré la rocket (RPG) pour abattre l’hélicoptère arménien non armé ont été décoré de la médaille du troisième degré pour "service militaire distingué".

Et dire que l’on considère ce dictateur comme un homme civilisé au point de lui confier la présidence du Comité des ministres du Conseil de l’Europe ! Sans doute aussi qu’il a fait abattre un hélicoptère arménien en guise de pot de départ (13 novembre 2014).

On se demande où se trouve la ligne jaune à partir de laquelle on considérera que palabrer avec les caciques azéris ne mène qu’à une impasse, tout comme discuter avec les dirigeants turcs du génocide arménien.

Quand Poutine s’en prend à l’Ukraine, les Occidentaux considèrent qu’il s’en prend à l’Europe et agissent en conséquence. Quand Ankara ferme sa frontière avec l’Arménie et que Bakou viole en permanence le cessez-le-feu avec sa voisine, les Occidentaux ne considèrent pas qu’ils s’en prennent à l’Europe ; Alors que l’Ukraine et l’Arménie font tout deux partie de la politique européenne de voisinage. Ce que l’on passe volontiers à Aliev ou à Erdogan, on le sanctionne à Poutine ; mettant indirectement au passage Erevan en difficulté.

Deux poids, deux mesures.


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Traductions – revue de presse

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Haut-Karabakh

Un hélicoptère Mi-24 appartenant aux Forces armées de la République du Haut-Karabakh a été abattu par un tir azerbaïdjanais lors d’un vol d'entraînement dans la partie orientale de la ligne de contact, cet acte délibéré a entrainé la mort des trois membres de l’équipage.


Arménie
OSCE
Union européenne 
OTAN
OTSC
Russie
Etats-Unis
Grande-Bretagne
France
EuFoA
 
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Relations Arménie-France


L'ambassadeur Jean-François Charpentier a présenté ses lettres de créance au Président Serge Sarkissian.

Le président a félicité l'Ambassadeur pour sa nomination et a exprimé l'espoir qu'il fera de son mieux pour remplir sa mission diplomatique au profit des deux pays et peuples amis.

Il a exprimé sa satisfaction sur le fait que, année après année, la relation spéciale entre l'Arménie et la France a été encore renforcée et approfondie. Cette relation multidimensionnelle et de proximité se manifeste à travers un dialogue politique actif, de solides relations interétatiques, d’un modèle de coopération décentralisée, de l'intensification des relations économiques et grâce à


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Relations Arménie-UE

Le 11 Novembre, le ministre des Affaires étrangères, Edouard Nalbandian, a eu un déjeuner de travail avec les ambassadeurs des Etats membres de l'UE et le chef de la délégation de l'Union européenne en Arménie.

Un certain nombre de questions régionales et internationales d'urgence étaient sur l'ordre du jour de la réunion.

A la lumière du sommet de Paris entre les présidents de l'Arménie et de l'Azerbaïdjan, le ministre a informé ses hôtes des efforts conjoints de l'Arménie et des États coprésidents du Groupe de Minsk de l’OSCE en vue
 
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Turquie

«La Turquie doit développer une stratégie pour contrer la pression pour qualifier les massacres des Arméniens lors de la Première Guerre mondiale comme génocide, en vue du 100e anniversaire des massacres,» a déclaré lundi l’ex-ambassadeur et actuel directeur général de la planification des politiques du ministère turc des Affaires étrangères, Altay Cengizer.

«Cet anniversaire est comme un ‘tir de pénalité’ que certains voient comme une chance de régler le problème. Le plus grand cauchemar pour la Turquie serait que les Etats-Unis reconnaissent les massacres et les déportations comme un génocide. Nous contestons le fait que ce soit une ‘pénalité’. Mais ils auront
 
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Euronest

«La délégation de l'Azerbaïdjan s’était trouvée elle-même dans une position délicate à la réunion de l'Assemblée parlementaire d’Euronest, car elle a présenté un rapport qui avait pratiquement rien à voir avec l'Azerbaïdjan,» a déclaré le chef de la délégation de l'Assemblée nationale arménienne à Euronest (EU-Neighbourhood East), Artak Zakarian, qui est également président de la Commission des relations étrangères de l’A.n.

Les Azerbaïdjanais, comme d'habitude, ont tenté de lier toute question dynamique au conflit du Haut-Karabakh et ont présenté leur position sur cette question. Toutefois, les parlementaires européens avaient appelé à ne pas surcharger l’ordre du jour de la session avec d'autres questions.

Le député arménien a également informé qu’Euronest a de nouveaux députés avec lesquels un travail est à faire.

"Les députés européens n’ont pas toujours une image correcte du problème du Karabakh, et ils demandent très souvent à organiser des visites en République du Haut-Karabakh [Artsakh]. Aussi, nous avons invité tout le monde en Arménie et au Haut-Karabakh, car ils considèrent cette visite très importante.

Dans ce contexte, la formation du groupe parlementaire UE-Artsakh au Parlement européen prend toute son importance.

L’Assemblée parlementaire d’Euronest ne doit pas devenir une plate-forme pour discuter des problèmes personnels,» a souligné le député.
 
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Iran

«L'Iran soutient l'intégrité territoriale de l'Azerbaïdjan,» a déclaré le ministre iranien des Communications et des Technologies de l'Information Mahmoud Vaezi à Bakou. Il a souligné l'importance du retour des réfugiés et des personnes déplacées sur leurs terres.

Elmar Mammadyarov a déclaré pour sa part que l'agression arménienne contre l'Azerbaïdjan était la principale menace pour le développement de la région. Il a souligné que l'Arménie doit d'abord retirer ses troupes des territoires occupés de l'Azerbaïdjan pour un règlement du conflit.

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Le coin des experts

Thomas de Waal, analyste senior au ‘Carnegie Endowment for International Peace’, a déclaré :

«Une vidéo prise depuis le côté azerbaïdjanais montre un missile tiré et l'un des deux hélicoptères tomber en flammes sous les cris d'excitation des soldats azerbaïdjanais.

Il n'y a aucune logique militaire à cette attaque. Un commandant local peut être responsable de tirs d'armes légères, mais l'utilisation d'armes lourdes déprend d’une décision de politiciens haut placés. L'Azerbaïdjan verse des centaines de millions de dollars de recettes pétrolières et gazières dans l'achat d'armes lourdes.

Pendant ce temps, la présence internationale est juste comme
 
Suite


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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, de News.az et de Today.az


 

 

 

vendredi 7 novembre 2014

Les tribulations des Ottomans en Turquie


 

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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian

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Commentaires

Si la Turquie parle peu du centenaire du génocide arménien, elle ne reste pas pour autant les bras croisés. Ses divers émissaires et ambassadeurs travaillent d’arrache pied pour contrer l’activité des Arméniens, nationaux et surtout diasporiques.

Avec le conflit du Karabakh, qui lui a permis de fermer sa frontière et couper toute normalisation avec l’Arménie, elle est aidée dans son entreprise de dénégation par son allié fidèle l’Azerbaïdjan, qui faute d’avoir une audience internationale équivalente à Ankara, lui apporte ses pétrodollars. A choisir entre une Arménie pauvre, chrétienne et revendicatrice et un Azerbaïdjan islamiste, riche et généreux, la question ne se pose pas.

Le terme de sözde (soi-disant) qui précédait ‘génocide arménien’, et qui avait quelque peu disparu du vocabulaire officiel des dirigeants turcs, est revenu à la mode avec l’élection d’Erdogan comme président de la république. A lire la diatribe de l’ambassadeur turc d’Azerbaïdjan.

mercredi 29 octobre 2014

Les promesses n’engagent que ceux qui y croient


 

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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian

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Commentaires

Quand les dirigeants arméniens et azerbaidjanais se rencontrent seuls ou avec les coprésidents du groupe de Minsk de l’OSCE, il me vient toujours à l’esprit cette célèbre réplique dans la publicité d’un soda bien connu : «What did you expect ?».

Ceux qui «expect» quelque chose sont les pays coprésidents du groupe de Minsk, les présidents et les staffs des organisations internationales. Car il s’agit bel et bien de concilier l’inconciliable. Bakou refuse absolument de lâcher un pouce de territoire, c'est-à-dire accepter le droit à l’autodétermination des Karabakhis. Plus exactement, Aliev veut bien appliquer ce principe d’ici une quinzaine d’années quand un million de réfugiés azéris se seront installés au Karabakh – trouvez l’erreur. Erevan refuse absolument de laisser les Karabakhis à un triste sort, c'est-à-dire retourner sous administration azérie et donc la fin inéluctable de la présence multiséculaire arménienne en Artsakh.

A ce «jeu de je te tiens, tu me tiens par la barbichette», le grand perdant aux yeux des organisations internationales est l’Azerbaïdjan, pourquoi ?

dimanche 19 octobre 2014

L’Union et ses conséquences




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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian

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Commentaires

On ne peut pas être à la fois pour une vision européenne et une vision eurasienne de l’Arménie. En clair on ne peut pas bénéficier à la fois des facilités douanières avec l’Union européenne (UE) et des mêmes facilités avec l’Union économique eurasienne (UEE). Pour ce faire il aurait fallu que Bruxelles et Moscou soient sur la même longueur d’onde sur le plan économique avec des accords douaniers très souples. On est loin du compte quand de surcroit se mêlent les divergences politiques et militaires.

Certes l’Arménie, comme nombre de pays de la région, se trouve au confluent de l’Asie et de l’Europe. On peut essayer de bénéficier des avantages de l’une et de l’autre, mais cette politique a ses limites car il arrive un moment où il faut faire un choix. Choix qui est déterminé par les priorités du pays.

Pour l’Arménie, sa sécurité passe avant tout. Car ce n’est certainement pas les Occidentaux qui viendront l’aider si l’Azerbaïdjan se lance dans une nouvelle guerre avec sa voisine. Sur le plan économique c’est encore la Russie qui est son premier partenaire tant sur les exportations que sur les importations. Les subventions de l’UE pour la bonne gouvernance et la mise en œuvre des valeurs démocratiques ne font pas le poids face aux deux points précédents : sécurité et économie.

La Géorgie a réglé ces problèmes suite à la guerre-éclair d’aout 2008 avec Moscou pour ce qui est de sa sécurité future et avec une aide pécuniaire intéressée de ses voisins turcs et azéris pour ce qui est de son économie. D’où la possibilité pour Tbilissi de signer l’accord d’association pour la création d’une zone de libre échange avec l’UE.

vendredi 10 octobre 2014

Le ‘loupé’ révélateur de la présidente de l’APCE


 

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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian

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Commentaires

Que l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe veuille faire le point sur les incidents de cet été à la ligne de contact entre le Haut-Karabakh et l’’Azerbaïdjan, logique vu que l’Arménie et l’Azerbaïdjan sont tous deux membres de l’organisation. Mais là où le bât blesse c’est lorsque sa présidente déclare : «l’Assemblée est favorable à l’intégrité territoriale de l’Azerbaïdjan» et demande qu’un rapport soit établi sur ​​la croissance de la violence dans "le Haut-Karabakh et les autres territoires occupés de l'Azerbaïdjan».

Par ces quelques mots, elle prend explicitement fait et cause pour l’Azerbaïdjan en parlant ‘d’intégrité territoriale’ et de ‘territoires occupés’ faisant fi des deux autres principes : droit à l’autodétermination des peuples  et non-usage de la force ou de sa menace. C’est pour le moins étrange quand elle déclare de surcroit «ne pas s’immiscer dans les activités du groupe de Minsk de l’OSCE !». Ce faisant elle calque sa démarche sur celle de l’OTAN.

Je n’irai pas jusqu’à prétendre que Mme Anne Brasseur est la digne successeur du dénommé Mevlüt Çavuşoğlu, l’actuel ministre des Affaires étrangères de la Turquie, qui durant son mandat de président de l’APCE de 2010 à 2012 a tout fait pour dénigrer l’Arménie en créant notamment une sous-commission chargée du conflit du Haut-Karabakh en parallèle de celui du groupe de Minsk de l’OSCE.

Mme Brasseur est avant tout un politique qui met en avant les valeurs de l’UE. Ce qui explique sa position 1- sur les droits de l’homme et la primauté du droit ; 2- sur le droit à l’autodétermination des peuples.

samedi 4 octobre 2014

Relations Arménie-Azerbaïdjan (suite)


 

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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian

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Commentaires

Il y a ce que l’on dit et il y a ce que l’on fait. En politique, il est rare que ces deux domaines se rejoignent. Lors d’une campagne électorale tout le monde sait pertinemment que les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent. Lors d’une allocution officielle d’un chef d’Etat ou d’un membre éminent de gouvernement face à un auditoire international, on s’attend pour le moins que les propos reflètent un minimum de réalité et surtout de véracité.

Que ce soit le potentat azéri lui-même s’adressant en tant que président en exercice au Comité des ministres du Conseil de l’Europe(1) ou son bras droit diplomatique devant l’Assemblée Générale de l’ONU(2), on se demande comment devant un parterre de hauts responsables tant de contre vérités peuvent être étalées avec le plus grand aplomb. C’est comme si on demandait à un intégriste de parler de tolérance ou à un SDF de parler de l’IGF.

Si les Occidentaux ont bon dos avec les dictateurs, fort heureusement

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