vendredi 31 janvier 2014

François, Abdullah, Recep et les autres


 

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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian


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Commentaires


Que la France passe des accords économiques avec la Turquie ou qu'elle discute du problème syrien avec ses dirigeants, rien de plus normal, mais quand la France, pays des droits de l'homme et du citoyen, caresse la Sublime Porte dans le sens du poil, là le président 'normal' agit de manière anormale.


Faire croire que l'UE est prête à accueillir la Turquie dès qu'elle aura satisfait aux critères d'adhésion – économiques, politique et juridiques, c'est-à-dire qu'elle aura bouclé les 35 chapitres, c'est aller vite en besogne. C'est oublier que la Turquie occupe toujours le tiers d'un pays membre de l'UE depuis 1974. C'est oublier qu'elle

lundi 27 janvier 2014

Haut-Karabakh : Nouvelle rencontre


 

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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian

 
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Commentaires


Une fois n'est pas coutume, l'Arménie et l'Azerbaïdjan se sont rencontrés sous l'égide des médiateurs internationaux. Après Vienne en Novembre, Kiev en Décembre, voici Paris en Janvier. Qu'en est-il sorti ?


Il suffit pour cela de lire le communiqué des coprésidents (ci-après), les déclarations et les commentaires faits par les deux camps, pour se rendre compte qu'aucun pas sérieux n'a été accompli. Les mises en garde habituelles ont été rappelées en insistant de nouveau sur le second principe de base : 'Non usage de la force ou de la menace de son usage'.


Que ce soit l'Arménie ou l'Azerbaïdjan, aucun des antagonistes n'a

vendredi 24 janvier 2014

Ilham Aliev : Noir, Impair et Manque


 

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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian


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Commentaires


Noir par ses idées, Impair par ses actes et Manque parce que les Arméniens ne réagissent pas comme il l'espérait.


Une réunion sous l'égide du groupe de Minsk va avoir lieu aujourd'hui à Paris entre les ministres arménien et azéri des Affaires étrangères. Et que fait l'Azerbaïdjan la veille d'une telle réunion ? Il fait savoir son mécontentement du travail effectué par les médiateurs internationaux non pas par un communiqué mais par des violations massives du cessez-le-feu, par un tir nourri sur toute la ligne de front et par l'envoi d'un commando de l'autre côté des lignes. Et comble de l'ignominie, il met sur le dos de son ennemi ses propres actes. Mais ce genre de comportement le clan Aliev connaît pour l'avoir expérimenté à Khodjalou pendant la guerre du Karabakh.


"Chassez le naturel, il revient au galop" disait Destouches.

 
Il n'y a hélas pas grand-chose à faire : se retenir ou répliquer, mais c'est exactement ce que désire le potentat de Bakou pour prendre prétexte et se lancer dans une escalade de la violence et avec un peu de chance réactiver une nouvelle guerre pour utiliser ses nouveaux "jouets" fournis aimablement par les pays marchands d'armes. Pays marchands d'armes qui se trouvent être également coprésidents du groupe de Minsk de l'OSCE. 'Ironie du sort' diront certains.

 
Je pense surtout que les grandes puissances n'ont strictement rien à foutre du conflit du Karabakh et que qu'ils sont bien contents que le statu quo persiste avec quelques escarmouches par ci par là. Et à l'issue d'un G quelque chose sortir des communiqués banaux et généralistes, évitant de désigner le fauteur de troubles et versant à l'occasion quelques larmes de crocodile lorsque le nombre de morts devient important.


La consigne est et reste : Surtout pas de vagues avec le pays producteur de gaz et de pétrole.
 

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Traductions – revue de presse


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Haut-Karabakh


Les ministres des Affaires étrangères de l'Arménie et de l'Artsakh, Edouard Nalbandian et Karen Mirzoyan, se sont rencontrés à Erevan le 20 Janvier.


Les interlocuteurs ont discuté de la coopération entre les deux Etats en 2013 et des projets pour 2014, et bien évidemment du processus de règlement pacifique du conflit du Karabakh avec en point d'orgue l'incident de lundi.


"Les provocations à la frontière entravent les négociations sur le règlement pacifique du conflit du Karabakh. Les négociations doivent se poursuivre car il n'y a pas d'alternative aux négociations de paix.


Il y a trois principes et cinq déclarations


 

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Relations UE-Russie


Le Vice-ministre russe des Affaires étrangères et Secrétaire d'Etat, Grigori Karassine, a rencontré le Représentant spécial de l'Union européenne pour le Caucase du Sud, Philippe Lefort.

 
Ils ont échangé leurs points de vue sur les perspectives de discussions de Genève II, sur la sécurité et la stabilité dans le Sud-Caucase du Sud, ainsi que sur les questions urgentes de la région.
Rappelons que Philippe Lefort termine son mandat à la fin du mois.


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Chypre


Le président de la république turque de Chypre Nord est à blâmer pour l'échec d'un accord sur une déclaration commune concernant les pourparlers de paix de l'ile scindée, selon le leader du parti d'opposition chypriote grec.

 
L'accent mis par le président chypriote turc, Dervis Eroglu, sur l'existence deux Etats et son refus d'accepter une seule et indivisible souveraineté en est la cause principale, selon le secrétaire général de l'AKEL, Andros Kyprianou.


"Le moyen de sortir de l'impasse est




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Le coin des experts et des observateurs


Le turcologiste Artak Chakarian ne partage pas le point de vue que les Etats-Unis reconnaîtrons le génocide arménien pour punir la Turquie.


Selon l'analyste, les arrestations et les pressions exercées sur les représentants des médias ainsi que les scandales de corruption en Turquie sont mal perçus aux États-Unis parce que la conception dominante, selon laquelle la Turquie est un modèle de démocratie pour les autres pays musulmans, a en fait échoué.


Il reste convaincu que si les États-Unis reconnaissaient un jour le génocide arménien, ce ne sera pas un atout supplémentaire pour faire pression sur la Turquie.


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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, de Tert.am et de News.az

 

 

 

dimanche 19 janvier 2014

Les processus arméno-turc et arméno-azéri


 


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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian


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Commentaires


Croire que l'Azerbaïdjan va changer son comportement parce que les présidents Sarkissian et Aliev se sont rencontrés est tout aussi utopique que de croire que la Turquie va assouplir ses relations avec l'Arménie parce que les ministres des Affaires étrangères Davutoğlu et Nalbandian ont eu un long entretien. 


En France, nos 'chers' dirigeants disent ce qu'ils vont faire mais font le contraire, et notamment envers la communauté arménienne. Force est de constater qu'en Turquie ou en Azerbaïdjan, les dirigeants disent aussi ce qu'ils vont faire vis-à-vis de l'Arménie et font … ce qu'ils ont dit.


Les prises de parole de ces dernières semaines ne font que conforter cet état de chose. Le Premier ministre Erdogan a

mercredi 15 janvier 2014

L'Union européenne et le partenariat oriental


 

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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian


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Commentaires


Il est indéniable que la non-signature de l'accord d'association par l'Ukraine lors du sommet de Vilnius a donné un sérieux coup frein aux espoirs de l'UE sur son flanc Est.


L'Ukraine est le pays le plus important, tant sur le plan démographique (45 millions d'habitants), géographique, qu'économique ; et l'UE espérait beaucoup de cet accord d'association permettant à Kiev de se détacher de l'influence de la Russie. Les cinq autres pays sans être des figurants tenaient simplement un second rôle.


Avec l'Union douanière, la Biélorussie et maintenant l'Ukraine, se retrouvent de fait inféodés économiquement à Moscou, avec plus ou moins d'emprise. La Moldavie, pays le plus pauvre, espère énormément de la signature de l'accord d'association tout comme la Géorgie qui rêve de rejoindre l'Occident à travers l'OTAN et bien sûr l'UE. L'handicap de Tbilissi se situe bien évidemment sur ses rapports avec Moscou suite à la perte de ses deux provinces que sont l'Ossétie du Sud et l'Abkhazie lors de la guerre russo-géorgienne mais également sur ses liens avec Bakou qui transforme le pays en vassal économico-énergétique. Quant à l'Azerbaïdjan, qui est l'élève le plus mauvais des six avec la Biélorussie sur les valeurs démocratiques, trouve grâce aux yeux des européens par les richesses énergétiques de son sous-sol.

 
Reste l'Arménie. Malgré son adhésion à l'Union douanière et bien qu'il y aura un fléchissement dans les échanges économiques, l'UE maintient sa présence dans tous les autres domaines et notamment ceux liés aux valeurs fondamentales de l'UE. Pour ce faire, elle n'a pas hésité à verser 41 millions d'€ dans le cadre de la Politique Européenne de Voisinage (PEV) et 25 dans le cadre de l'Intégration et de la Coopération du Partenariat Oriental (EaPIC).


Certes même si l'Arménie est considérée comme un bon élève, elle n'en reste pas moins comme les cinq autres une ex-République soviétique avec tout ce que cela implique sur les mœurs gouvernementales, les oligarques, voire les réseaux mafieux, et sans oublier les notions de Liberté ou de Démocratie mitonnées sur le modèle soviéticus. Pour ce qui des liens avec Moscou, ceux-ci ne font que se resserrer au fur et à mesure que le voisin azéri augmente sa pression sur le Haut-Karabakh et se surarme sous l'œil impavide des grandes puissances.

 
Tant et si bien qu'à force de céder ses infrastructures stratégiques, l'Arménie perdra ce qui lui reste d'indépendance pour devenir une république excentrée de la Fédération de Russie.

Si la liberté a un prix élevé, le prix à payer pour la sécurité nationale devient exorbitant.

 

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Traductions – revue de presse

 
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Union européenne



Le Commissaire à l'élargissement et politique européenne de voisinage, Štefan Füle, a précisé quels seront les relations Arménie-UE suite à l'adhésion d'Erevan à l'Union douanière.


"Par rapport au Conseil de coopération précédent il y a certainement une différence dans le contenu de nos discussions - compte tenu des nouveaux engagements internationaux de l'Arménie. Mais ce qui reste le même, c'est notre désir et notre volonté de continuer à avoir une relation étroite et de la faire avancer, sur la base de ce que nous avons accompli jusqu'à présent.


Dans cette optique, nous avons




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Azerbaidjan



"L'Azerbaïdjan cherche un soutien international pour parvenir à une solution pacifique au conflit du Haut -Karabakh," a déclaré le président Ilham Aliev.


Il s'est dit toutefois




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Haut-Karabakh



"Ce n'est un secret pour personne que le déni du droit à l'autodétermination par la distorsion de l'essence du conflit du Karabakh, la propagande de la haine envers les Arméniens et les menaces de reprise de la guerre, sont les principaux obstacles au processus de négociation," a déclaré le vice-ministre arménien des

 
Suite
 

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Brèves de Turquie




Le ministre turc des Affaires étrangères Ahmet Davutoglu a déclaré que l'Angleterre et la France sont préoccupées par la montée en puissance de la Turquie. Parlant de la récente affaire de corruption,  celle-ci a eu une influence sur les forces extérieures.
 
"Le problème des écoles Gülen en est la cause, mais
 
 

 
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Le coin des experts et des observateurs

 

"Si le premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan est en mesure de gagner la bataille contre Fethullah Gulen, nous devrons traiter avec un deuxième Ataturk, ou avec un personnage dont l'influence portera sur tous les domaines," a déclaré le vice-doyen de la Faculté des études orientales de l'Université




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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, de News.az et du Portail de l'UE

 



 

mercredi 8 janvier 2014

Conflit du Haut-Karabakh : 2014, gel ou dégel ?


 

 

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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian


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Commentaires


Azerbaïdjan. Le mois de Janvier est propice aux vœux voire aux bonnes résolutions, qu'on a d'ailleurs toujours du mal à tenir. Bakou ne déroge pas à la règle.


Le ministre des Affaires étrangères, Elmar Mammadyarov, lors du bilan 2013 (Cf. ci-après) ne pouvait pas ne pas parler du conflit du Haut-Karabakh. Bien évidemment on retrouve les reproches classiques sur "l'agression" arménienne et la création d'une zone de sécurité, en passant sous silence le pourquoi de cette agression et les massacres perpétrés par les Azéris [pogromes de Sumgaït].


Chez les dirigeants azerbaidjanais le naturel a une fâcheuse tendance à revenir au galop, ainsi lorsque

vendredi 3 janvier 2014

Relations Turquie-Arménie : une hirondelle ne fait pas le printemps


 

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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian

 

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Commentaires

 

Si au printemps l'avenir d'Erdogan paraissait plutôt serein, avec les événements de la place Taksim son été a été "très chaud", et sa fin d'automne pour le moins déstabilisante avec un scandale financier éclaboussant le gouvernement et les banques. Quant à croire qu'il aura un l'hiver doux, c'est oublier la bombe à retardement que représente la dette des banques privées vis-à-vis de l'étranger, laquelle va crescendo tout comme le taux d'inflation. Bref la réélection du grand vizir en 2014 malgré une refonte gouvernementale, est loin d'être gagnée, le leader ottoman ne peut pas comme son ami le Calife de Bakou museler totalement l'opposition, adhésion à l'UE oblige.

 

Si en politique intérieure son image se dégrade, tout est mis en œuvre pour sauver celle de l'extérieur, tant au niveau européen avec les récents accords avec l'UE que sur les relations avec l'Arménie.

 

Quand je dis 'relations', on est encore très loin d'un rapprochement et encore plus d'une quelconque normalisation; quant à

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