Les processus arméno-turc et arméno-azéri


 


***


Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian


***


Commentaires


Croire que l'Azerbaïdjan va changer son comportement parce que les présidents Sarkissian et Aliev se sont rencontrés est tout aussi utopique que de croire que la Turquie va assouplir ses relations avec l'Arménie parce que les ministres des Affaires étrangères Davutoğlu et Nalbandian ont eu un long entretien. 


En France, nos 'chers' dirigeants disent ce qu'ils vont faire mais font le contraire, et notamment envers la communauté arménienne. Force est de constater qu'en Turquie ou en Azerbaïdjan, les dirigeants disent aussi ce qu'ils vont faire vis-à-vis de l'Arménie et font … ce qu'ils ont dit.


Les prises de parole de ces dernières semaines ne font que conforter cet état de chose. Le Premier ministre Erdogan a

briefé ses ambassadeurs sur les actions à mener contre le lobby arménien, et le président Aliev a mis en avant l'intégrité territoriale de l'Azerbaïdjan. Ce qui va se traduire dans la pratique par une non-reconnaissance du génocide arménien d'un côté, et de l'autre par un refus catégorique de voir le Haut-Karabakh quitter le giron azéri, avec comme corolaire un maintien du blocus de l'Arménie par les deux pays frères turcs.


Cette situation de blocage n'empêche pas, bien au contraire, de continuer à jeter de la poudre aux yeux des Occidentaux et des diverses organisations internationales, leurs faisant croire pour l'un, que l'on va adhérer aux valeurs démocratiques en vue de rejoindre l'UE, et pour l'autre que l'on adhère aux principes de base proposés par le groupe de Minsk de l'OSCE dans le cadre des négociations de paix.


Le pire dans tout cela c'est que nombre d'Etats sachant pertinemment que ces promesses sont de la foutaise, donnent à ces pays un blanc-seing, versent des subventions et continuent de palabrer même si les attentes ne sont pas au rendez-vous. Le tout enveloppé dans un salamalec diplomatique histoire de ne pas les vexer; Surtout les caresser dans le sens du poil!


Il ne faut pas chercher une quelconque justice ou une quelconque morale dans tout cela, la politique-business n'en a que faire. Quand les chefs d'Etat des pays coprésidents du groupe de Minsk rencontrent leur homologue turc ou azéri, les processus concernant l'Arménie font un pas de plus vers l'impasse.


***


Traductions – revue de presse

 



***


Relations de l'Azerbaïdjan avec


Iran
"Le conflit du Haut-Karabakh doit être résolu pacifiquement dans l'intégrité territoriale de l'Azerbaïdjan. L'Iran considère que l'échec du règlement du conflit du Karabakh est une menace pour la sécurité de la région. La poursuite de ce conflit peut causer des problèmes non seulement pour la sécurité de la région, mais aussi crée des obstacles importants pour les grands projets économiques et la coopération. Par conséquent, le conflit doit être résolu dès que possible," a déclaré


 

***


OSCE


Lors de la première réunion du Conseil permanent de l'OSCE à Vienne, le ministre suisse des Affaires étrangères Didier Burkhalter s'est engagé devant les 57 Etats à saisir les opportunités offertes par la présidence suisse.


"La paix ne doit jamais être considérée comme acquise. Nous ne devons pas faire preuve de




***


Turquie


"2015 marque le 100e anniversaire des événements de 1915. Nous devons tous être prêts et bien équipés pour que ces événements soient traités d'une manière objective, scientifique et réaliste. La diaspora arménienne se prépare à présenter les événements de 1915 sous la forme d'une campagne politique par distorsion de la réalité historique. Pour contrer cette campagne politique, nous allons leur résister fermement en mettant en évidence des données historiques et scientifiques", a déclaré le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan lors de la sixième conférence des ambassadeurs turcs.


"Si nous sommes en mesure de mieux comprendre et de mieux présenter la Première Guerre mondiale, nous devons être capable également de présenter 2015 au monde," a-t-il ajouté.

 
***


Le coin des experts et des observateurs


"L'Arménie a enregistré une baisse du niveau de confiance mutuelle dans ses relations avec la Turquie," a déclaré le président de la commission des relations étrangères du Congrès National Arménien (ANC), Vladimir Garabédian.


Nombre de responsables arméniens évitent les contacts et les entretiens avec


Suite


***

 **