dimanche 23 février 2014

En 2014 les deux processus arméniens ne bougeront pour ainsi dire pas




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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian
 

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Que ce soit le processus de normalisation des relations arméno-turques basé sur les protocoles ou le processus arméno-azéri des négociations de paix pour la résolution du conflit du Haut-Karabakh sous l'égide du groupe de Minsk de l'OSCE, l'avenir reste sombre.

 
Il n'y a aucune embellie à attendre du premier, Ankara ayant fermement lié la ratification des Protocoles, signés avec l'Arménie en Octobre 2009, à la résolution du conflit du Haut-Karabakh. Que ce soit le président Abdullah Gül ou le premier ministre Recep Tayyip Erdogan, la réponse est la même : une ouverture de la frontière arméno-turque, aussi infime soit-elle, n'est pas envisagée. Que ce soit l'UE ou les Etats-Unis, aucune pression sinon verbale n'est mise pour améliorer ses relations avec sa voisine, alors pourquoi aller plus vite que la musique. Un autre élément, et de taille, vient officieusement contrecarrer toute avancée : la célébration prochaine du centenaire du génocide des Arméniens par l'empire ottoman, dont la Turquie actuelle est l'unique héritière directe.


Quant au second processus, c'est l'intransigeance territoriale des dirigeants azerbaidjanais qui, se croyant au-dessus des lois grâce à leurs revenus pétroliers, empêche

vendredi 14 février 2014

Pourquoi l'Azerbaïdjan viole-t-il en permanence l'accord de cessez-le-feu ?


 
 
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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian
 
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Violer le cessez-le-feu est un moyen de pression sur tous les acteurs, car Bakou est insatisfait du travail des coprésidents du groupe de Minsk de l'OSCE, de la longueur des négociations de paix et du manque d'engagement de la communauté et des organisations internationales à son égard. Le clan Aliev considère :
 
-      Que le Haut-Karabakh fait partie intégrante de l'Azerbaïdjan. En conséquence, les troupes arméniennes sont assimilées à une armée d'occupation.
-      Que l'Arménie, toute affaire cessante, doit appliquer les Résolutions de l'ONU, même si elles ont été votées en 1993 au plus fort de la guerre. Il fait fi des décisions et des propositions ultérieures.
-      Que l'activité du groupe de Minsk de l'OSCE et plus spécialement le travail des coprésidents - Russie, Etats-Unis et France –, est insatisfaisant car aucun résultat tangible n'a été enregistré, sous-entendu en sa faveur. En conséquence il convient de brusquer les choses en violant le cessez-le-feu ou en évitant que les observations de l'OSCE se rendent en premières lignes et constatent que certains types d'armements ou d'individus n'ont rien à y faire; et lorsqu'une rencontre avec la partie opposée est prévue, lancer des commandos quelques jours avant. Dernière possibilité plus subtile, présenter de nouvelles requêtes pendant le sommet entre les Présidents.
-      Ou plus exactement constate que les grandes puissances et la communauté internationale sont beaucoup plus intéressées par ses gisements pétroliers et gaziers que par le conflit du Haut-Karabakh. Que dans ces pays on attache plus d'importance aux droits, aux valeurs démocratiques et au cérémonial diplomatique, et que de plus ils ne sont près de s'engager militairement. En conséquence, Bakou peut

lundi 10 février 2014

Le Groupe de Minsk de l'OSCE au Sud-Caucase


 

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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian


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Les tournées se suivent et se ressemblent, tant et si bien qu'on pourrait quasiment faire un copier-coller d'une réunion à l'autre. Ceci est valable pour les deux côtés en conflit. Rien n'a changé depuis une douzaine d'année malgré la première proposition, revue et corrigée depuis, des médiateurs à Madrid en Novembre 2007. Au contraire les positions se sont durcies et les dérapages se sont multipliés.


On se souvient qu’après les entretiens de Key West en Avril 2001 entre les présidents Robert Kotcharian et Haydar Aliev, un Accord-cadre avait failli être signé. L’argument avancé pour la non réalisation de l’Accord était que les populations n’étaient pas préparées, cela signifiait en pratique que l’Azerbaïdjan, bien que récupérant des districts, perdait le Haut-Karabakh.


Seulement deux faits nouveaux, et de tailles, se sont produits depuis cette période : 1 -

mardi 4 février 2014

Quand Aliev fâché, Bakou cracher


 

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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian

 
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Comment remonter le moral des troupes et redynamiser la population azerbaidjanaise ?

 
1-   Mettre toutes les violations du cessez-le-feu sur le dos de l'ennemi. Sous-entendu, s'il y a des morts dans les rangs d'en face, tant pis pour eux, nous on s'est contenté de répliquer.

2-   Déclarer que c'est la zizanie chez eux, et que focaliser l'attention des médias sur les soi-disant agressions des Azerbaidjanais permet de détourner l'attention de la population arménienne des problèmes internes.

3-   Donner l'ordre aux snipers de se défouler sur tout ce qui bouge et se faire appuyer par des tirs de nos premières lignes. Bref, les provoquer au maximum pour qu'ils soient les déclencheurs d'une nouvelle guerre. Comme de toute façon

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