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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian
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Commentaires
Que ce soit le processus de normalisation des relations arméno-turques
basé sur les protocoles ou le processus arméno-azéri des négociations de paix
pour la résolution du conflit du Haut-Karabakh sous l'égide du groupe de Minsk
de l'OSCE, l'avenir reste sombre.
Il n'y a aucune embellie à attendre du premier, Ankara ayant fermement
lié la ratification des Protocoles, signés avec l'Arménie en Octobre 2009, à la
résolution du conflit du Haut-Karabakh. Que ce soit le président Abdullah Gül
ou le premier ministre Recep Tayyip Erdogan, la réponse est la même : une
ouverture de la frontière arméno-turque, aussi infime soit-elle, n'est pas
envisagée. Que ce soit l'UE ou les Etats-Unis, aucune pression sinon verbale
n'est mise pour améliorer ses relations avec sa voisine, alors pourquoi aller
plus vite que la musique. Un autre élément, et de taille, vient officieusement
contrecarrer toute avancée : la célébration prochaine du centenaire du génocide
des Arméniens par l'empire ottoman, dont la Turquie actuelle est l'unique héritière
directe.
Quant au second processus, c'est l'intransigeance territoriale des dirigeants
azerbaidjanais qui, se croyant au-dessus des lois grâce à leurs revenus
pétroliers, empêche