mercredi 30 avril 2014

Génocide arménien : Ils ont dit


Turquie, Arménie, Etats-Unis, France, Union européenne, Israël
 

***

Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian

***

Commentaires

Magnifique coup médiatique de la part du Chef du gouvernement de l'Etat génocidaire turc (Cf. le texte complet ci-après).

Certes cela sort de l'ordinaire, cela en jette plein la vue, mais cela ne modifie en rien la situation existante car présenter "ses condoléances" ne signifie pas reconnaître la nature des événements de 1915, ni présenter ses excuses, et encore moins proposer une quelconque réparation, même morale.

Bien sûr, vaut mieux présenter ses condoléances aux descendants des victimes - cela ne coute rien ou si peu -, que de vitupérer comme son fidèle ami Ilham Aliev. Cerise sur le gâteau, cela attire la sympathie des Occidentaux, Etats-Unis en tête, pour lesquels le geste de la Turquie est un signe positif vers un début de commencement de dialogue interrompu au lendemain de la signature des protocoles de normalisations des relations arméno-turques. Quant à l'Azerbaïdjan,

mardi 22 avril 2014

Des protocoles Arménie-Turquie



 

***

Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian

***

Commentaires

Il n'y a que les Etats-Unis pour faire croire que les protocoles arméno-turcs,  signés le 10 octobre 2009 à Zurich, ont une chance d'être ratifiés. C'est logique vu que c'est eux qui ont poussé la Turquie à faire ce geste suite à la "diplomatie du football" initiée par l'Arménie en 2007. Mais la Turquie, finaude, s'est empressée le jour-même de lier la normalisation des relations avec l'Arménie à la résolution du différend arméno-azéri sur le Haut-Karabakh, se permettant même d'ajouter : "et conformément aux exigences de Bakou."

Mais ne nous y trompons pas, s'il y a un pays qui sait exactement ce qu'il en est, c'est bien l'Oncle Sam. Et à l'inverse de son affiche (personnage de grande taille avec des favoris et des cheveux blancs, portant une redingote étoilée, un pantalon à rayures et un chapeau haut de forme), il devrait plutôt être représenté comme le loup de la fable avec de grandes oreilles (pour écouter les conversations), de grands yeux (pour lire les échanges ou surveiller les contrées), et même une grande gueule pour avaler (politiquement) les plus faibles.

Cette hypocrisie américaine, appelée communément géopolitique,  se

mercredi 16 avril 2014

Turquie : Pourquoi changer une équipe qui assume et assure son négationnisme ?


 

***

Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian

***

Commentaires

L'AKP, le parti au pouvoir en Turquie, a eu beau gagner les dernières élections municipales, le premier ministre Erdogan n'en sort autant pas grandi. Au contraire que ce soit avec l'Europe ou avec "l'épine" séculaire, le temps ne joue pas en sa faveur. Changer fondamentalement ses valeurs pour adopter celles de l'UE ou reconnaître les exactions de ses prédécesseurs n'est pas dans la culture des dirigeants turcs, qu'ils soient d'ailleurs ottomans ou azéris.

La Croatie qui avait, comme la Turquie, débuté les négociations d'adhésion en Octobre 2005 a rejoint l'UE en juillet 2013 comme vingt-huitième membre ! Pour Ankara, huit ans et demi après, seuls quatorze chapitres sur les trente-cinq ont été ouverts. Non seulement le rythme est très lent, pire il décélère d'année en année. Ce n'est plus à horizon de quinze ans qu'il faut attendre une quelconque adhésion mais plutôt vingt pour ne pas dire jamais. Il serait peut-être temps aux dirigeants turcs de d'apporter les bonnes réponses aux questions qui se posent, et qu'ils se posent, depuis plusieurs années.

Mis à part les centristes et surtout les Verts qui rêvent de voir la Turquie rentrer dans l'UE, la majorité des partis politiques est pour le moins circonspecte, quant à l'opinion publique européenne, les divers sondages réalisés depuis des années sont unanimes : elle est nettement hostile. Les dizaines de millions investis par l'UE pour aider la Turquie à se réformer n'ont pas produit l'effet escompté, et les dernières turpitudes gouvernementales n'ont fait que

mercredi 9 avril 2014

Le syndrome azéri frise la paranoïa


 
***
 
Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian
 
***
 
Commentaires
 
Tout le monde est d'accord, sous l'auspice du Groupe de Minsk de l'OSCE, pour trouver une solution au différend entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan. Là où les choses commencent à se compliquer c'est lorsqu'on rentre dans les propositions, sans parler bien évidemment des corollaires. Avant même de commencer à négocier, il serait nécessaire de se mettre d'accord déjà sur la définition des mots et sur ce qu'ils recouvrent.
 
Le premier point de discorde porte sur la notion d'intégrité territoriale, l'Arménie considère que le Haut-Karabakh ne fait pas partie de la République d'Azerbaïdjan, vu qu'il a déclaré sa sécession dans le cadre de l'URSS, et donc que les négociations ne concernent que les sept districts entourant l'ex-région autonome. Alors que pour Bakou, le Haut-Karabakh fait partie intégrante de son territoire.
 
Le second, porte sur le droit à d'autodétermination des peuples. Là on touche à un point très sensible, vue que la dite notion s'oppose directement au premier. Quel est le pays qui veut voir "son" territoire démantelé ? A priori aucun. Toute déclaration et/ou référendum de sécession  a vu l'autorité centrale se rebiffer ; ce fut le cas du Haut-Karabakh, de la Transnistrie, du Kossovo, de l'Ossétie du Sud, de l'Abkhazie et plus près de nous de la Crimée, pour ne citer que ceux-là. Rappelons quand même que l'intangibilité des frontières est une notion très élastique et qu'elle se modifie au gré des guerres et que presque toujours "la raison du plus fort reste toujours la plus meilleure", même au XXIème siècle.
 
Concernant le troisième point, non-usage de la force ou de la menace de la force, ce n'est plus une question de sémantique ou de compréhension mais plus simplement la volonté de l'appliquer ou pas. Pour le clan Aliev, son usage fait partie de sa stratégie pour inciter les Arméniens à déclarer forfait et se retirer de l'Azerbaïdjan, voire tomber dans le piège et provoquer une nouvelle guerre. Tant que son usage reste verbal, les dirigeants azéris passent pour des xénophobes et des racistes aux yeux de la communauté internationale, pays musulmans mis à part, ce qui est un moindre mal. Mais lorsque son utilisation devient martiale, c'est-à-dire une violation permanente du cessez-le-feu, cela se traduit par les dizaines de morts civils et militaires. Prix qu'Ilham Aliev est prêt à payer pour arriver à ses fins.
 
Y-a-t-il une possibilité pour les pourparlers sortent de l'impasse ? En fait, il y en a plusieurs

Partager

Twitter Delicious Facebook Digg Stumbleupon Favorites More