Haut-Karabakh : Un accord de paix quasi impossible


 

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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian

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Commentaires

Rappelons tout d'abord que le Haut-Karabakh, alors peuplé de 94% d'Arméniens, qui appartenait à la République indépendante d'Arménie, a été après la soviétisation de la région, rattaché en Juillet 1921 par Ukase à la RSS d'Azerbaïdjan. C'est un élément dont les médiateurs internationaux se fichent royalement. Un peu comme maintenant les Occidentaux se fichent royalement que la Crimée ait été rattachée en 1953 par Ukase de Moscou à la RSS d'Ukraine. Une R.A.Z en histoire n'existe pas.

Tout le monde, y compris les parties en conflit, fonde un grand espoir sur les coprésidents du Groupe de Minsk de l'OSCE pour résoudre le conflit du Haut-Karabakh. Bien évidemment chacun des protagonistes a non seulement sa propre vision de la solution mais a également sa propre définition des termes utilisés par les médiateurs. Il y a trois points essentiels sur lesquels une profonde divergence existe.

1 - Pour l'Arménie, la notion d'intégrité territoriale [de l'Azerbaïdjan] porte exclusivement sur les sept districts entourant le Haut-Karabakh, puisque la région autonome du Haut-Karabakh a fait sécession en Février 1988 conformément aux lois en vigueur dans l'ex-URSS. Alors que pour Bakou, l'intégrité territoriale englobe le Haut-Karabakh.

2 - De même pour l'Azerbaïdjan, le droit à l'autodétermination des peuples signifie, dans le cas du Haut-Karabakh, pouvoir choisir le niveau d'autonomie mais certainement pas l'indépendance. Pour Erevan, la définition de ce droit recoupe celle de la communauté internationale, c'est-à-dire
le contraire de Bakou.

3 – Les intéressés eux-mêmes, c'est-à-dire les 160.000 Arméniens du Haut-Karabakh, que les Azéris refusent de voir à la table des négociations au motif que le différend concerne l'Arménie et l'Azerbaïdjan, et non les Karabakhis qui pour Bakou sont officiellement des citoyens azerbaidjanais; même si ceux-ci se sont autoproclamés République indépendante.

Partant de là, la marge de manœuvre des coprésidents est faible. Tellement faible que la seule avancée réalisée depuis vingt ans c'est en fait d'avoir évité un recul, c'est-à-dire une reprise des hostilités. Et ce n'est pas rien quand on connaît les idées bellicistes et revanchardes du fils d'Haydar Aliev, le potentat Ilham.

Les positions gouvernementales sont par trop éloignées et rigides. La lueur d'espoir, car il y a une lueur d'espoir commence à poindre de la population et de la société civile.


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Traductions – revue de presse

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Le Groupe de Minsk

L'ambassadeur américain John Heffern a annoncé l'arrivée des coprésidents du Groupe de Minsk de l'OSCE dans la région. Il compte accompagner les médiateurs dans leurs visites.

Les médiateurs ont commencé par Erevan le 16 mai, puis se rendront à Karvachar (ex-Kelbadjar) et Katchatagh (ex-Latchine) et plus de leurs rencontres habituelles avec les dirigeants dans les trois capitales : Erevan, Bakou et Stépanaguerd.

James Warlick compte expliciter et détailler les propos qu'il a tenus le 7 Mai à la Fondation Carnegie pour la paix internationale, où il a présenté les six éléments clés pour le règlement du conflit du Haut-Karabakh.


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L'Union européenne et l'Azerbaïdjan

Le commissaire européen à l'élargissement et de la politique européenne de voisinage, Stefan Füle, donné une interview au magazine "Activité sociale - Azerbaïdjan 2014", dans laquelle il a abordé les questions sur l'économie et le développement du pays, mais également sur la résolution des conflits régionaux et le règlement du conflit arméno-azerbaïdjanais sur le Haut-Karabakh.

"Le règlement du conflit du Haut-Karabakh reste l'une des priorités de la politique étrangère de l'Union européenne. L'UE est pleinement engagée à soutenir le processus de règlement du conflit. Seul un règlement pacifique et négocié peut permettre à l'ensemble de la région de se déplacer vers un avenir sûr et prospère et peut contribuer à libérer le potentiel de la région du Sud-Caucase en tant que passerelle entre l'Europe et l'Asie.

L'UE est préoccupée par


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Relations UE-Arménie

Le Premier ministre Hovig Abrahamian a reçu le chef de la délégation de l'UE en l'Arménie, l'Ambassadeur Traian Hristea.

Le chef du gouvernement a confirmé son objectif de maintenir la coopération active avec l'UE et à prendre des mesures concrètes pour son approfondissement.

M. Hristea a réaffirmé

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"From Azerbaijan with love"

Le Président Ilham Aliev a déclaré :

"Je regrette de dire qu'il n'y a pas de progrès dans le règlement du conflit arméno-azerbaïdjanais du Haut-Karabakh, qui est notre priorité en politique étrangère. La partie arménienne continue d'utiliser différents prétextes pour retarder le processus de négociations et tente de maintenir le statu quo. Il y avait une certaine revitalisation dans les négociations à la fin de l'année dernière, ce qui nous a laissé entrevoir des progrès dans le règlement du problème en 2014. Les dirigeants arméniens ont compris que


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Israël et le génocide arménien

"En tant que Juifs, nous devons reconnaître la souffrance du peuple arménien. Cette discussion ne blâme pas un pays moderne, mais montre plutôt que nous nous identifions avec les victimes du massacre et de son terrible résultat.

Nous ne blâmons pas ; nous agissons comme les Juifs et sommes fidèles à la vérité et la souffrance d'un autre peuple. Nous ne pouvons pas nier l'histoire et soutenir les valeurs humaines de prudence diplomatique ou politique," a déclaré le président de la Knesset Yuli Edelstein.

Il répondait ainsi à


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OSCE

"Les coprésidents du Groupe de Minsk de l'OSCE travaillent à préparer la prochaine réunion entre les parties. Bien que le Caucase soit calme à l'heure actuelle, certaines des choses que nous entendons sur l'autodétermination sont troublantes... elles peuvent revenir et nous chasser dans l'avenir", a déclaré le Secrétaire général de l'OSCE, le général Lamberto Zannier.

"Les médiateurs vont insister pour plus de dialogue et plus de contacts entre les présidents de l'Arménie et de l'Azerbaïdjan. Il me semble qu'il y a là une occasion pour commencer vraiment à parler de la paix dans le Sud-Caucase", a-t-il ajouté.

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Le coin des experts et des observateurs

"Le cas du Haut-Karabakh est unique. Je crois que c'est une grave violation du droit international par l'Azerbaïdjan et de ceux qui soutiennent ce pays. Comme la situation est très compliquée, tous les grands politiciens qui tentent de s'immiscer dans le processus, les soi-disant "célébrités politiques" retourneront les mains vides, car ils ne possèdent pas la force ou les outils pour résoudre ce problème," a déclaré l'analyste russe Denis Dvornikov.

"La seule solution est le changement de régime en Azerbaïdjan,  vu que ses dirigeants actuels sont très médiocres. L'Azerbaïdjan devra

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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, de News.az et de Today.az