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Commentaires
et Traductions de Gérard Merdjanian
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Commentaires
Quand les dirigeants
arméniens et azerbaidjanais se rencontrent seuls ou avec les coprésidents du
groupe de Minsk de l’OSCE, il me vient toujours à l’esprit cette célèbre
réplique dans la publicité d’un soda bien connu : «What did you
expect ?».
Ceux qui «expect» quelque
chose sont les pays coprésidents du groupe de Minsk, les présidents et les
staffs des organisations internationales. Car il s’agit bel et bien de
concilier l’inconciliable. Bakou refuse absolument de lâcher un pouce de
territoire, c'est-à-dire accepter le droit à l’autodétermination des
Karabakhis. Plus exactement, Aliev veut bien appliquer ce principe d’ici une
quinzaine d’années quand un million de réfugiés azéris se seront installés au
Karabakh – trouvez l’erreur. Erevan refuse absolument de laisser les Karabakhis
à un triste sort, c'est-à-dire retourner sous administration azérie et donc la
fin inéluctable de la présence multiséculaire arménienne en Artsakh.
A ce «jeu de je te tiens,
tu me tiens par la barbichette», le grand perdant aux yeux des organisations
internationales est l’Azerbaïdjan, pourquoi ?