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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian
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Commentaires
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C’est
devenu une habitude bien ancrée, où tout ce que l’Arménie reproche à
l’Azerbaïdjan, se retrouve en image inversée dans les accusations de Bakou. Que
ce soit pour indiquer qui le premier a agressé physiquement l’autre, ou qui
viole les accords signés en 1992 ou qui ne respecte pas les engagements pris
devant les chefs des Etats coprésidents du groupe de Minsk de l’OSCE.
C’est
un échange verbal qui peut durer longtemps, si ce n’est qu’en plus des
diatribes anti-arméniennes, les dirigeants azéris associent le geste à la
parole en abattant tout Arménien qui se trouve à portée de tir sur la ligne de
front.
Avant
même de se mettre d’accord sur un accord de paix, encore faudrait-il que l’on
soit d’accord sur le sens des mots.
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Ainsi, pour Bakou l’intégrité
territoriale correspond à la situation géographique d’avant 1988, quand la
région autonome du Nagorny (Haut) Karabakh était sous administration
azerbaidjanaise. Alors que pour Erevan, l’intégrité territoriale n’englobe pas
le Haut-Karabakh proprement dit, car au moment de l’indépendance de l’Azerbaïdjan
en Aout 1991, il avait fait sécession de la RSS d’Azerbaïdjan depuis février
1988, conformément à la constitution et aux lois en vigueur en Union
Soviétique.