samedi 28 février 2015

Relations Arménie-Azerbaïdjan


 

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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian

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C’est devenu une habitude bien ancrée, où tout ce que l’Arménie reproche à l’Azerbaïdjan, se retrouve en image inversée dans les accusations de Bakou. Que ce soit pour indiquer qui le premier a agressé physiquement l’autre, ou qui viole les accords signés en 1992 ou qui ne respecte pas les engagements pris devant les chefs des Etats coprésidents du groupe de Minsk de l’OSCE.

C’est un échange verbal qui peut durer longtemps, si ce n’est qu’en plus des diatribes anti-arméniennes, les dirigeants azéris associent le geste à la parole en abattant tout Arménien qui se trouve à portée de tir sur la ligne de front.

Avant même de se mettre d’accord sur un accord de paix, encore faudrait-il que l’on soit d’accord sur le sens des mots.
-      Ainsi, pour Bakou l’intégrité territoriale correspond à la situation géographique d’avant 1988, quand la région autonome du Nagorny (Haut) Karabakh était sous administration azerbaidjanaise. Alors que pour Erevan, l’intégrité territoriale n’englobe pas le Haut-Karabakh proprement dit, car au moment de l’indépendance de l’Azerbaïdjan en Aout 1991, il avait fait sécession de la RSS d’Azerbaïdjan depuis février 1988, conformément à la constitution et aux lois en vigueur en Union Soviétique.

samedi 21 février 2015

Après Ilham, Elmar : Bonne année l’Arménie


 

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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian

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Après le président Ilham Aliev, c’est son ministre des Affaires étrangères, Elmar Mammadiarov, qui enfonce le clou ; dixit : «Concernant les violations du cessez-le-feu, les coprésidents doivent noter tout d'abord que les Arméniens doivent se retirer des territoires occupés. Dans ce cas seulement, le cessez-le-feu ne sera pas violé.» Et de poursuivre : «Nous avons déclaré à maintes reprises que les coprésidents doivent travailler sur un accord de paix basé sur les principes de Madrid en six points.»

Rappelons quels sont les six points des principes élaborés en novembre 2007 à Madrid :

-      le retour des territoires entourant le Haut-Karabakh sous contrôle de l’Azerbaïdjan ;
-      un statut intérimaire pour le Haut-Karabakh qui apporte des garanties pour la sécurité et l’auto-gouvernance ;
-      un corridor reliant l’Arménie au Haut-Karabakh ;
-      détermination de l’avenir du statut juridique définitif du Haut-Karabakh à travers une expression juridiquement contraignante de la volonté ;
-      le droit de toutes les personnes déplacées et des réfugiés à retourner dans leurs anciens lieux de résidence ;
-      garanties internationales de sécurité, qui comprendrait une opération de maintien de la paix.

Toutefois, après moult rencontres entre les parties sous l’égide des médiateurs, les coprésidents du groupe de Minsk ont proposés les trois principes de base suivants validés et repris par les chefs des Etats coprésidents ainsi que par les Organisations internationales :

samedi 14 février 2015

Ilham Aliev : Bonne année l'Arménie



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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian

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«Il n'est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre, ni pire aveugle que celui qui ne veut pas voir.»

C’est hélas le mal chronique qui ronge nos chers pays coprésidents du groupe de Minsk, tout comme d’ailleurs les Organisations internationales, telles l’OSCE, l’Union européenne ou le Conseil de l’Europe. Il ne suffit pas de se dire préoccupé ou de se lamenter sur la situation au Haut-Karabakh, de claironner le même refrain depuis des années «il n’y a pas de solution militaire, il faut une volonté politique de part et d’autre», peut-être faudrait-il après avoir constaté sur place les violations, prendre des décisions et agir en conséquence sur le contrevenant.  

Les dirigeants arméniens adhèrent aux propositions des coprésidents du Groupe de Minsk et sont prêts à négocier, mais pas à n’importe quel prix. Une négociation sous-entend faire compromis, et autant que je sache, dans un compromis on ne peut pas satisfaire l’une des parties à 99% et ne concéder à l’autre que 1%.

samedi 7 février 2015

La Turquie et le génocide arménien (IV)

 
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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian
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On s’est félicité de la présence du président de la république à son diner, on peut s’est félicité de ses propos. Lors du diner du CCAF, le président François Hollande a appelé la Turquie à prendre de nouvelles mesures en vue du centenaire du génocide arménien : "il est temps de briser les tabous. L'effort vers la vérité doit se poursuivre et je suis convaincu que cette année du centenaire verra de nouveaux gestes, de nouvelles étapes sur la voie de la reconnaissance."
Des paroles réconfortantes certes, mais depuis la reconnaissance du génocide arménien en 2001, rien de nouveau depuis si ce n’est reconfirmer sa présence à Erevan le 24 Avril prochain:

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