Ilham Aliev : Bonne année l'Arménie



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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian

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Commentaires

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«Il n'est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre, ni pire aveugle que celui qui ne veut pas voir.»

C’est hélas le mal chronique qui ronge nos chers pays coprésidents du groupe de Minsk, tout comme d’ailleurs les Organisations internationales, telles l’OSCE, l’Union européenne ou le Conseil de l’Europe. Il ne suffit pas de se dire préoccupé ou de se lamenter sur la situation au Haut-Karabakh, de claironner le même refrain depuis des années «il n’y a pas de solution militaire, il faut une volonté politique de part et d’autre», peut-être faudrait-il après avoir constaté sur place les violations, prendre des décisions et agir en conséquence sur le contrevenant.  

Les dirigeants arméniens adhèrent aux propositions des coprésidents du Groupe de Minsk et sont prêts à négocier, mais pas à n’importe quel prix. Une négociation sous-entend faire compromis, et autant que je sache, dans un compromis on ne peut pas satisfaire l’une des parties à 99% et ne concéder à l’autre que 1%.

Les dirigeants azéris n’adhèrent pas aux propositions des médiateurs internationaux. Pour eux les négociations ne peuvent débuter que si les soldats arméniens se retirent des «territoires occupés» c'est-à-dire du Haut-Karabakh proprement dit et des sept districts qui l’entourent, en clair retrouver l’intégrité territoriale versus RSS d’Azerbaïdjan. Le seul mot qui revient en permanence dans leur bouche c’est le terme ‘occupation’. Il suffit pour ce faire d’écouter leur chef Ilham Aliev : «Mettez fin à l'occupation. Dès que vous vous retirerez, nous aurons la paix, la coopération et la réconciliation. »

Certes il y a des soldats arméniens dans la zone de sécurité, et plus particulièrement à la ligne de contact avec l’armée azérie. Mais, plutôt que demander que font les soldats arméniens à Aghdam ou à Fuzuli, le potentat azéri devrait plutôt se demander pourquoi y a-t-il des soldats arméniens dans ces villes. Puisqu’İlham Heydər oğlu Əliyev  semble avoir des trous de mémoire, je me permets de lui rappeler le pourquoi de cette situation.

Les soldats arméniens sont venus prêter main forte aux villageois arméniens qui se faisaient massacrer par les forces du ministère de l’intérieur azerbaidjanais, aidées en cela par la population azérie. Les pogroms de 1988 sont encore dans les mémoires, sauf celles des dirigeants azéris qui ont un coté sélectif. Et quel était leur tort à ces Arméniens ? Avoir demandé conformément à la constitution soviétique, le rattachement de la région autonome du Haut-Karabakh à la RSS d’Arménie en lieu et place de la RSS d’Azerbaïdjan.

De l’histoire, le dictateur azéri n’en a que faire. Tout comme son grand frère ottoman, la vérité ne l’intéresse pas. Ce qui compte pour ces deux pays turcophones, c’est de faire un R.A.Z du passé, ne s’intéresser qu’au présent et promettre aux Arméniens des lendemains enchanteurs.

Je rajouterai même que c’est le cas également des dirigeants occidentaux, ou moscovites, ils n’ont que faire du pourquoi, ce qui les intéresse avant tout c’est que la situation tendue prenne fin et qu’ils puissent commercer en toute sécurité avec ce pays de la caspienne riche en hydrocarbures, ce qui ne les empêche pas de vendre des armes aux belligérants, en dépit du Traité sur les forces armées conventionnelles en Europe (FCE), … Bakou payant en devises et Erevan avec ses infrastructures.

Tout le monde sait que ni l’Occident ni l’OTAN n’interviendront dans cette région du monde, sinon en parole. Le seul susceptible d’intervenir est la Russie, mais comme Aliev a passé des accords énergétiques en plus de lui acheter massivement des armements et du matériel militaires, alors Poutine laisse Bakou harceler son voisin.
 

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Traductions – revue de presse 

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Relations Arménie-UE

Le ministre des Affaires étrangères arménien Edouard Nalbandian a reçu le représentant spécial de l'UE pour le Caucase du Sud et le conflit en Géorgie, Herbert Salber.

Le ministre a attiré l'attention du représentant spécial de l'UE sur la multiplication des actes de provocation de l’Azerbaïdjan à la ligne de contact du Haut-Karabakh et à la frontière avec l'Arménie.

"Le Président azerbaïdjanais refuse d'accepter les trois principes bien connus du droit international comme base pour de règlement du conflit du Karabakh et sa position exprimée lors de la Conférence de sécurité de Munich témoignent de son adhésion à la stratégie d'ignorer les appels de la communauté internationale," a déclaré

 
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Relations Arménie-Etats-Unis

Richard Mills, le nouvellement nommé Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire des Etats-Unis d'Amérique en Arménie, a remis aujourd'hui ses lettres de créance au Président Serge Sarkissian.

Le président a félicité l'Ambassadeur Mills pour son mandat diplomatique et lui a souhaité plein succès. Il a exprimé l'espoir que le mandat de l'ambassadeur serait marqué par de nouvelles réalisations du partenariat arméno-américain.

Serge Sarkissian a souligné que les relations arméno-américaines représentent une des priorités de la politique étrangère du pays et que l'Arménie s’est engagée à poursuivre les efforts pour renforcer les relations bilatérales et la promotion de la coopération multiforme. Le président a


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Artsakh

Conformément à l'accord conclu avec les autorités de la RHK (Artsakh), la Mission de l'OSCE a effectué mardi la surveillance de la ligne de contact entre les forces armées arméniennes et l'Azerbaïdjan à l'Est du village de Seysulan de la région de Mardakert-Terter.

Côté RHK, le suivi a été effectué par Yevgeny Sharov (Ukraine), Khristo Khristov (Bulgarie) et Peter Svedberg (Suède). 

Côté Azerbaïdjan, ont participé, Jiri Aberle (République tchèque) et Simon Tiller (Grande-Bretagne).

Aucune violation du régime de cessez-le-feu n’a été enregistrée. Toutefois, le côté azéri n'a pas conduit la mission de l'OSCE à sa ligne de front.

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OSCE

En marge de la Conférence sur la sécurité de Munich, le ministre arménien des Affaires étrangères, Edouard Nalbandian, s'est entretenu avec Ivica Dačić, le Président en-exercice de l'OSCE et vice-premier ministre et ministre des Affaires étrangères de la Serbie.

Edouard Nalbandian a félicité son homologue serbe pour la présidence de l'OSCE depuis le 1er janvier et a exprimé le soutien de l'Arménie à la présidence de l'OSCE par la Serbie dans la mise en œuvre de ses priorités.

En plus des questions de sécurité dans l'espace de l'OSCE, les ministres ont discuté de questions liées au processus de règlement du conflit du Haut-Karabakh et du soutien de la présidence pour les efforts déployés par les coprésidents du groupe Minsk de l’OSCE. Le Président Dačić a


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Parlement européen
 
Le député belge Gerolf Annemans, Président du parti du Vlaams Belang, a présenté au Parlement européen d'une motion appelant la Turquie à reconnaître le génocide arménien.

Le document stipule :
– vu l'article 133 de son règlement intérieur ;
– vu les nombreuses études et données historiques sur la situation de la population arménienne en Turquie au début du XXe siècle,
-vu la Convention des Nations Unies sur la prévention et la répression du Crime de génocide qui définit le génocide,
-vu la résolution du Parlement européen du 18 juin 1987 sur une solution politique à la question arménienne,
-vu les résolutions du Parlement dans lequel il a affirmé, dans une mesure plus ou moins en faveur de la reconnaissance du génocide arménien de 1915,

A. considérant que ces résolutions n'ont pas encore incité le gouvernement turc à reconnaître le génocide ;
B. considérant qu'un siècle après les événements, le moment est venu d'entamer la réconciliation ;
 
Suite

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Turquie

Le Premier ministre de Ahmet Davutoglu a déclaré que son gouvernement «ne succombera pas au lobby juif, arménien ou à celui de la minorité turco-grecque».

Le climat de la communauté juive de la Turquie s'est considérablement détérioré ces dernières années. L'été dernier, Erdogan s’est élevé contre les actions israéliennes à Gaza comparant l'opération «bord de protection» à l'Allemagne nazie, et a même qualifié que le combat d'Israël contre les terroristes du Hamas dans l'enclave côtière, «dépassait en horreur ce qu'Hitler avait fait.


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Azerbaïdjan

«L’Azerbaïdjan assistera pas à la session de l'Assemblée parlementaire Euronest à Erevan les 16 et 18 mars prochain,» a déclaré le président de la délégation azerbaïdjanaise, Elkhan Suleymanov.

"Malgré le fait que l'Arménie ait signé un accord d'Union douanière et rejoint la l'Union économique eurasienne, l'Assemblée parlementaire Euronest n’a ni donné son avis sur ce fait, ni discuté de cette situation. Au contraire, le fait que l'Assemblée plénière va se tenir dans ce pays, cela prouve l'approbation des décisions politiques de l'Arménie à rejoindre les institutions susmentionnées. Et cela signifie que l'Arménie obtiendra l'adoption de toute décision en faveur de ses propres intérêts au cours de cette session,» a souligné Suleymanov.

L'Azerbaïdjan craint que
 
Suite
 

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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, de Today.az et de News.az