samedi 23 mai 2015

Le Partenariat oriental de l’UE



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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian

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La semaine a été dominée par le Sommet du partenariat de l’Est qui prévoit l'association politique et l'intégration économique de l'UE avec six pays ex-soviétiques : l’Arménie, l'Azerbaïdjan, la Biélorussie, la Géorgie, la Moldavie et l'Ukraine. Seuls les trois derniers pays ont signé cet accord de partenariat avec l'UE en 2014.

-      La Biélorussie et l'Arménie étant membres de l’Union Economique Eurasienne ne peuvent signer en l’état l’accord pour des raisons juridiques et douanières.
-      L’Azerbaïdjan n’est pas à proprement parlée intéressée d’aller plus loin, se sentant suffisamment autonome sur le plan politique et surtout économique.
-      La Géorgie depuis sa guerre éclair avec la Russie concernant les régions sécessionnistes d’Abkhazie et d’Ossétie du Sud, rêve d’intégrer non seulement l’UE mais également l’OTAN.
-      La Moldavie ayant aussi quelques problèmes avec Moscou, espère un fort soutien de l’UE dans sa crise avec la Transnistrie pro-russe.
-      Quant à l’Ukraine, les accrochages permanents avec les régions orientales pro-russes et l’annexion de la Crimée par Moscou, a toutes les raisons d’intégrer l’UE.

samedi 16 mai 2015

La Turquie et le génocide arménien (X)


 

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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian

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La valse des ambassadeurs ‘made in Turkey’ continue. Après celui du Vatican, de l’Autriche, du Luxembourg, celui d’Allemagne est dans les starting-blocks attendant la résolution du Bundestag, et son collègue de Moscou commence à préparer ses valises, du moins si les fureurs du führer (dirigeant) turc ne s’apaisent pas.

Depuis les mois de Mars-Avril, les argumentaires négationnistes d’Erdoğan et de son gouvernement commencent à ressembler au turkey de la farce. Si Washington venait à couper le maigre fil du G-word qui lui permet de continuer ses arrogances, c’en serait fini de la Sublime Porte et de ses rêves néo-ottomans. Ce n’est pas en niant et en falsifiant la vérité historique, ou bien en occupant militairement un pays de l’Union européenne, qu’Ankara peut espérer s’attirer la sympathie de ses voisins et atteindre le ‘zéro problème’ avec eux.

mercredi 6 mai 2015

La Turquie et le génocide arménien (IX)


 

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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian

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Les Arméniens espéraient sans trop y croire, que Barack Obama prononcerait le mot magique et qu’au moins la Turquie s’excuserait. Le premier ayant trop d’intérêts stratégiques avec son allié ottoman s’est plié à son désir, la seconde s’est enfoncée encore plus dans son déni en déplaçant la commémoration de la bataille de Gallipoli le 24 Avril.

Toutefois, le plateau de la balance commence sérieusement à pencher du mauvais côté pour l’équipe Erdoğan. Car si pour les dirigeants turcs les massacres d’Arméniens sont un ‘détail de l’histoire’, comme dirait un certain J.M Le Pen, il n’en est pas de même pour les Européens. Que ce soit sur les événements de 1915, sur les droits de l’homme, sur les libertés, ou sur la position plus qu’ambigüe envers l’état islamique, l’Union européenne commence en avoir assez des frasques des islamistes modérés, dont la dénomination ‘modérés’ relève plus de l’oxymore que de la réalité.

Il est devenu clair pour pas mal de monde hauts placés que l’adhésion de la Turquie à l’UE a une nette tendance à s’éloigner, y compris pour la Turquie elle-même. Les derniers propos du ministre turc des Affaires européennes, M. Volkan Bozkir, ne vont pas du tout dans le sens d’un apaisement ; étrange manière pour un négociateur en chef.

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