Conflit du Karabakh



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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian

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Commentaires

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Qui a raison, qui a tort ?

Est-ce l’Arménie, par Artsakh interposé, qui désire «agrandir» son territoire actuel ? Ou est-ce l’Azerbaïdjan qui désire récupérer coûte que coûte ce qu’il considère comme sien, à savoir la superficie de l’ex-RSS d’Azerbaïdjan plus une grande partie de la République d’Arménie ?

Certes, suite à la guerre, le Haut-Karabakh (4800 km²) a été amputé de Chahoumian, de Guedachen, de Mardounachen, d’Ardsvachen ainsi qu’une partie de Mardakert et de Mardouni ; représentant 750 km² soit 17% du territoire du Haut-Karabakh. A l’inverse, la zone tampon - ceinture de sécurité, entourant le Haut-Karabakh totalise 8810 km².

Aussi lorsque l’Azerbaïdjan affirme que l’Arménie occupe 20% de son territoire, c’est inexact car il faut prendre en compte uniquement les sept districts soit 8,15% du territoire azerbaidjanais, c'est-à-dire la partie susceptible de retourner sous administration azérie.

Sans être un analyste expert ou un observateur averti, la réponse à la question de ci-dessus se trouve dans le comportement et les revendications exprimées dans les discours des dirigeants.

-      Qui refuse deux des trois principes de base proposés par les coprésidents du groupe de Minsk de l’OSCE ?
-      Qui refuse que le contrôle à la ligne de contact soit renforcé ?
-      Qui achète en quantité des armes offensives ?
-      Qui entretient un discours revanchard, haineux et raciste ?
-      Qui refuse que des contacts soient établis entre les sociétés civiles des deux pays ?

Les esprits chagrins diront que l’Arménie refuse d’appliquer les résolutions du Conseil de Sécurité de l’ONU prises en 1993, c’est-à-dire en pleine guerre arméno-azérie. Les dites résolutions proposent aux troupes arméniennes de se retirer des territoires azerbaidjanais et entamer des pourparlers. Si on part de ce principe (non-contraignant), quid des dizaines et des dizaines de résolutions concernant le conflit israélo-palestinien ? Quid des dizaines de résolutions concernant le conflit chypriote ?

Lorsqu’on entend les discours bellicistes et anti-arméniens des dirigeants azéris, cela ne donne nulle envie de restituer tout ou partie de la zone tampon et voir les snippers et autres mercenaires se défouler sur le Haut-Karabakh. Se retirer des territoires «occupés» alors qu’aucun début d’accord sérieux n’a commencé, s’apparente plus à un marché de dupe qu’à de réelles négociations.

Quant à voir arriver en Artsakh des soldats de maintien de paix, c’est hautement hypothétique quand on voit comment la communauté internationale, et plus précisément occidentale, se désengage petit  à petit des théâtres de guerre, larvée ou non, que ce soit en Afghanistan, en Ukraine ou en Afrique.

Reste Moscou. Cela ne serait pas pour lui déplaire d’envoyer quelques contingents militaires histoire d’affirmer encore plus sa mainmise sur le Sud-Caucase.

 
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Traductions – revue de presse

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Etats-Unis

«Une solution militaire n'a jamais été et ne sera jamais la manière de résoudre le conflit du Haut-Karabakh. L’attention des États-Unis est centrée sur la solution pacifique, juste, durable et acceptable pour toutes les parties. Il n'y a pas de meilleure solution. Toutes les autres sont si terribles qu’il n’est même pas utile de les examiner,» a déclaré le sous-secrétaire d’Etat adjoint du Bureau des Affaires européennes et eurasiennes des Etats-Unis, Eric Rubin.

«Les Etats-Unis considèrent cette question dans la perspective d’une réalisation à long terme, pacifique, juste avec un règlement mutuellement bénéfique. Tout le monde doit


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Azerbaïdjan

«Il est grand temps d'intensifier les efforts pour régler le problème du Haut-Karabakh, Je crois que l'approche commune est d'aller vers des résultats.

Nous avons travaillé en conformité avec nos collègues coprésidents américains et français du Groupe de Minsk de l'OSCE. Je crois que nous serons en mesure de faire des progrès dans un proche avenir. Nos contacts avec eux sont permanents, tout comme ils nous contactent régulièrement," a déclaré


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Artsakh 

«Contrairement aux jours précédents, l'Azerbaïdjan a violé le régime de cessez-le-feu à ligne de contact entre le Haut-Karabakh et l'Azerbaïdjan de façon plus intensive. Les unités arméniennes ont pris des mesures de rétorsion uniquement en cas d'extrême nécessité. La partie arménienne n'a jamais agi comme agresseur, violant le régime du cessez-le feu. Presque toujours, elle se contente de répliquer,» indique le Service de presse du ministère de la Défense de la RHK.

L’Azerbaïdjan désinforme régulièrement, accusant la partie arménienne de bombarder des endroits pacifiques. Le ministre de la Défense de l'Azerbaïdjan a déclaré à ce propos que leur intention est de bombarder les zones inaccessibles aux armes à feu, avec des armes de gros calibres.

Ainsi, l'adversaire a violé le cessez-le feu sur la ligne de contact environ 700 fois, du 12 au 18 Juillet, en utilisant des fusils d'assauts, des lance-grenades et lance-mines.

De plus, l'armée de l'air azéri a effectué des sorties d'entraînement situées à 10-15 km de la ligne de front.

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Relations UE-Turquie

S’adressant au Parlement européen (PE) à Bruxelles, le ministre luxembourgeois des Affaires étrangères, Jean Asselborn, a indiqué que le nouveau gouvernement turc doit être bientôt formé, et que les relations avec l'UE et la Turquie seront "pragmatiques et constructives". Dans ce contexte il a ajouté «dans le cadre du processus d'adhésion de la Turquie à l'UE l'ouverture du chapitre 17 [Politique économique et monétaire] est une possibilité.»

La Turquie et l'UE ont ouvert des négociations d'adhésion en 2005, mais le processus s’est fortement ralenti dû en partie à



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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, de Lrakir, de News.az, et de Hurriyet