Relations Russie-Turquie



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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian

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Commentaires

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Le président Erdoğan compte beaucoup sur le rapprochement avec Moscou. Suite à la colossale vague de répressions au lendemain du coup d’état manqué où des dizaines de milliers de personnes ont été placées en garde à vue, ou limogées, ou privées d’emplois car leurs lieux de travail ont été fermés, ses relations avec les Occidentaux se sont notablement refroidies ; Moscou s’était abstenu de critiquer Ankara sur cette purge massive.

Avec en perspective, une épée de Damoclès suspendue au-dessus de la tête - la fin des négociations d’adhésion à l’UE si la peine de mort est rétablie ; Et des menaces non voilées envers les Etats-Unis : «Si Gülen n'est pas extradé, les États-Unis sacrifieront les relations bilatérales à cause de ce terroriste», a prévenu le ministre turc de la Justice, Bekir Bozdag.

Lors de leur conférence de presse, les deux hommes forts ont évité les sujets qui fâchent - comme leurs désaccords sur la Syrie, pour se concentrer sur leur priorité : rétablir des échanges économiques réduits à peau de chagrin par près de neuf mois de brouille.

On notera toutefois que l’embellie arrivera lentement. Aucun contrat ferme n'a été signé et l'embargo imposé sur certains fruits et légumes turcs reste toujours en place. Le ministre de l'Économie Alexeï Oulioukaïev a prévenu que rétablir le niveau des échanges commerciaux pourrait prendre jusqu'à deux ans.

Une chose est sûre. Le sultan turc soutient par tous les moyens les «rebelles» qui ne sont pas plus syriens que vous ou moi, et le tsar russe soutien militairement Bachar el-Assad. Pour le reste, on reste dans un flou pas très artistique où les amis des mes amis ne sont pas forcément mes amis, pas plus que les ennemis de mes ennemis ne le sont [mes amis].

En attendant Erdoğan ne perd pas le Nord, tout attentat ou acte terroriste est automatiquement attribué aux kurdes du PKK, même lorsque ce sont essentiellement des civils kurdes qui en sont les victimes comme il y a quelques jours à Mardin et à Diyarbakir. Bien évidemment le tout maquillé en attaque de véhicules policiers. Qu’est-ce que l’état ne ferait pas pour justifier sa guerre contre les Kurdes, pardon contre le PKK.

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Tient, un revenant !
Le camarade Matthew Bryza, ex-coprésident américain du Groupe de Minsk de l'OSCE et turcophile patenté, re-pointe son nez pour donner son avis sur les négociations de paix sur le Haut-Karabakh, et résumer ce que tout le monde sait déjà. On constate qu’il n’y a pas de changement dans ses commentaires et qu’il privilégie toujours la notion d’intégrité territoriale sur le principe d’autodétermination des peuples. C’est à cause de ces préférences que les dirigeants arméniens sont restés très circonspects quant à son objectivité lors des réunions.  

Les Arméniens n’avaient pas totalement tort lorsqu’on voit la carrière suivie par Mr Bryza.

Après avoir été coprésident du groupe de Minsk de l’OSCE, en mai 2010, la Maison Blanche le nomme comme ambassadeur des Etats-Unis en Azerbaïdjan. En Janvier 2012, Bryza quitte son poste suite aux pressions des élus pro-Arméniens du Congrès pour devenir consultant sur ​​les Affaires et le développement démocratique. A ce titre, il est membre du conseil d'administration de plusieurs entreprises privées en Turquie. En Juin 2012, Bryza a été nommé membre du conseil de Turcas Petrol, une filiale de SOCAR [Société nationale des pétroles azerbaidjanais].

Les Turcs, qu’ils soient ottomans ou azéris, savent récompenser leurs amis.


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Traductions – revue de presse

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Turquie

«Outre le drapeau turc, seuls les drapeaux de la République turque de Chypre du Nord et de l’Azerbaïdjan pourront flotter pendant la manifestation du 7 août pour la démocratie, nous ne voulons voir aucun autre drapeau. C’est d’ailleurs une habitude. On n’en a aucun doute,» a annoncé le président Erdoğan.

La manifestation pour la démocratie du 7 août a été dédiée à la mémoire des martyrs de la tentative du coup d’Etat. Tous les dirigeants, ou presque, des


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La Turquie inquiète les éditorialistes : Extraits de la presse française.

On peu lire dans le quotidien Le Monde sous les plumes de Christophe Ayad, Marie Jégo et Marc Semo une interview du président Recep Tayyip Erdoğan.

Il répond avec virulence aux critiques des Occidentaux sur l’ampleur des purges post-coup d’Etat. Il reproche à ses partenaires, européens comme américains, leur manque d’«empathie» et de soutien et regrette que personne ne soit venu lui


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Rencontre Arménie-Russie

«La Russie continuera à faire pression pour une résolution pacifique du conflit du Haut-Karabakh,» a déclaré le président Vladimir Poutine lors de sa conférence de presse avec son homologue arménien Serge Sarkissian.

Poutine, qui a également rencontré le président azerbaïdjanais Ilham Aliev quelques jours avant, a insisté pour que l'Arménie et l'Azerbaïdjan s’engagent sur des compromis, ce qui ne veut pas dire que
 
Suite

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Azerbaïdjan

«En tant que membre du Groupe de Minsk de l'OSCE, notre invitation est toujours en vigueur. Les coprésidents ont l'obligation d'informer les pays membres sans attendre une invitation,» a déclaré lors d’une conférence vendredi dernier l'ambassadeur de Turquie en Azerbaïdjan Ismail Alper Coskun.

«La visite des coprésidents du Groupe de Minsk prévue à Ankara pour le 17 juillet a été reportée en raison de la tentative de coup d'Etat militaire. Nous

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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, de Today.az, de News.az
 
Ainsi que du Le figaro, le monde, le parisien, l’obsle pointfranceinfo, l’express, 20 minutes, etc …