Arménie-Azerbaïdjan : La quadrature du cercle



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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian

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Commentaires

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On a beau prendre le problème dans tous les sens, écouter les uns et les autres, proposer des solutions intermédiaires, aucun espoir de résolution se profile à l’horizon. On pensait que les rencontres de Vienne et de Saint-Pétersbourg entre les présidents arménien et azerbaidjanais allait débloquer le processus, que nenni.

Le principe d’intégrité territoriale reste incompatible avec celui du droit à l’autodétermination des peuples.

Le président azerbaidjanais Ilham Aliev a répété à plusieurs reprises et notamment ces jours-ci, que le Haut-Karabakh ne sera jamais indépendant, quel que soit l’issue du référendum, qu’il reprendra le statut de région autonome et qu’au mieux il aura le statut de république autonome, comme le Nakhitchevan. Si l’on ajoute le fait que pour faire sentir sa désapprobation du faible rôle des coprésidents du groupe de Minsk de l’OSCE, il ignore également le principe de non recours à la force ou à la menace de la force en violant en permanence le cessez-le-feu, on arrive au blocage actuel. Bakou n’a pas souscrit et ne compte pas souscrire aux trois propositions de base des médiateurs. Cela dit et connaissant son comportement, les dits médiateurs se félicitent à chaque fois que le leader azerbaidjanais veuille bien apposer sa signature au bas d’un document à l’issue d’une rencontre tripartite. Signature que bien évidemment il ne respectera pas, les pays coprésidents n’ayant pas mandat pour le forcer, d’autant plus qu’il y a d’énormes intérêts économiques en jeu.

Rappelons qu’en 1988, conformément à la loi soviétique en vigueur la région autonome du Haut-Karabakh a demandé son rattachement à l’Arménie. Après l’éclatement de l’URSS en 1991,  Bakou a proclamé son indépendance le 30 août 1991, suite à quoi, l'assemblée nationale du Haut-Karabagh a proclamé son indépendance le 2 septembre 1991, ce qui a conduit l'Azerbaïdjan à annuler son statut d'autonomie le 26 novembre 1991 et à déclencher une guerre de sauvages contre les Arméniens.

Ce qui explique pourquoi l’Arménie a validé les propositions des coprésidents dès le début, y compris le principe d’intégrité territorial ; Car pour Erevan, le Haut-Karabakh ne fait pas partie de l’Azerbaïdjan.

Les pays coprésidents du groupe de Minsk de l’OSCE font comme si ils ne connaissaient pas l’histoire, zappant toute cette période trouble, pourtant indispensable à la compréhension de la situation actuelle.

Toute la difficulté des négociations repose sur le fait que la population du Haut-Karabakh a déjà procédé à ce référendum en 1991 mais dont le résultat n’est pas acté comme étant une «expression juridiquement contraignante».

Il est bien regrettable qu’en 2016 la communauté internationale utilise avec un logiciel qui date de la guerre froide - le décalogue d’Helsinki de 1975.


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Traductions – revue de presse

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Azerbaïdjan

«Le Pakistan pour nous est l'un des plus proches amis et alliés. ()… Nous nous soutenons toujours les uns les autres dans les organisations internationales. ()… L'Azerbaïdjan soutient pleinement la résolution du problème du Cachemire sur la base des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité des Nations Unies ; tout comme le Pakistan nous soutient pleinement concernant le différend entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan sur le Haut-Karabakh sur la base des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité des Nations Unies. Malheureusement, 


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Arménie

«Les déclarations du président azerbaïdjanais sur l’octroi d’une autonomie au Haut Karabakh sont absurdes et ne peuvent pas être prises au sérieux,» a déclaré le porte-parole du Président de la RHK, David Babayan, commentant les propos du président azerbaïdjanais Ilham Aliyev.

"C’est une déclaration provocatrice. L'autonomie signifie revenir au passé. Comment l’Artsakh peut refuser son indépendance et redevenir une colonie, un camp de concentration au sein de l'Azerbaïdjan ?


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Groupe de Minsk de l’OSCE

Interview des coprésidents

«Nous prévoyons de nous rendre dans la région fin Octobre. Nous irons en Azerbaïdjan, en Arménie et au Haut-Karabakh. Nous sommes susceptibles de rencontrer les dirigeants et les militaires de l'Azerbaïdjan et de l'Arménie. Nous avons l'intention d'examiner les progrès accomplis dans la réalisation des accords de Vienne et de Saint-Pétersbourg. Considérant les propositions de travail existantes, nous allons discuter des perspectives du processus de négociation et 




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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.az, de Trend, et de APA