vendredi 24 mars 2017

La Russie et le Caucase du Sud



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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian

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Après s’être rendu en France en visite officielle, le président Serge Sarkissian est allé à Moscou rencontrer pour la N+1ème fois, son «cher» allié Vladimir Poutine. Ce qu’ils se sont dits entre quatre yeux n’a bien sûr pas filtré, et ce n’est pas à la conférence de presse commune que les observateurs ont pu satisfaire leur curiosité.

On a certes beaucoup parlé d’économie, d’échanges bilatéraux, du fonctionnement et de l’évolution de l’Union économique eurasienne, mais concernant le point épineux du Karabakh et son corolaire la vente d’armes, le camarade Poutine s’est gentiment retranché derrière les propositions officielles du groupe de Minsk de l’OSCE, à savoir les trois principes de base complétés par les six éléments principaux (*). Lesquels éléments n’ont pas lieu d’être discutés vu que deux des trois principes de base sont rejetés par l’Azerbaïdjan. Bakou exigeant la restitution des territoires avant toute négociation sérieuse.

vendredi 17 mars 2017

La France et le conflit du Haut-Karabakh



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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian

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Après avoir reçu la semaine dernière le président arménien Serge Sarkissian, François Hollande a reçu cette semaine son homologue azerbaidjanais Ilham Aliev. En tant que pays coprésident du groupe de Minsk de l’OSCE, il ne pouvait faire moins que recevoir les représentants des parties en conflit, histoire de ne pas être accusé de favoritisme.

Il faut remarquer toutefois une différence de traitement, qui si elle ne s’exprime pas en acte en tant que co-médiateur du groupe de Minsk de l’OSCE, ressort dans les propos ou le comportement du président Hollande, suite à une certaine proximité avec la communauté arménienne de France - Etre présent au diner du Conseil de Coordination des Arméniens de France, recevoir Serge Sarkissian en visite officielle ou insister sur le droit à l’autodétermination des peuples. On notera toutefois, que le représentant du Haut-Karabakh ne faisait pas partie des invités. Mais est-ce que cette proximité a-t-elle été suffisante pour faire pénaliser la négation du génocide des Arméniens ou pour faire avancer les négociations de paix sur le conflit au Karabakh ?

mardi 7 mars 2017

Karabakh : Les coprésidents du groupe de Minsk de l'OSCE



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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian

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Quoi que fasse l’Azerbaïdjan, les pays coprésidents du groupe de Minsk de l'OSCE n’élèvent jamais le ton ; Preuve en est le dernier assaut azéri du 25 Février. Que ce soit Moscou, Washington ou Paris, c’est le calme plat dans les déclarations officielles. Certes il ne faut pas attendre que les présidents des dits pays prennent systématiquement la parole quand le sieur Aliev fait des siennes. Seuls les porte-paroles répondent génériquement aux questions directes des journalistes, et les deniers dérapages n’ont modifié en rien la position des chancelleries quant aux propositions pour solutionner le conflit du Karabakh.

Indépendamment du fait de vendre des armes, directement ou indirectement, ces chères capitales se font un devoir de traiter les protagonistes avec les mêmes termes, qu’ils aient ou non respectés leurs accords, qu’ils aient ou non commis des actes répréhensibles.

mercredi 1 mars 2017

Le bras d’honneur d’Ilham Aliev



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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian

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D’abord et bien sûr ce geste est dirigé contre les Arméniens dans leur ensemble, déclarés ennemis N°1 depuis des années, mais également envers les coprésidents du groupe de Minsk de l’OSCE pour leur inefficacité – entendez par là pour leur impuissance à faire retirer les Arméniens des territoires occupés.

Car dans l’esprit du potentat azéri, il n’y a qu’une seule et unique résolution possible au conflit : Restaurer l’intégrité territoriale de l’Azerbaïdjan – c'est-à-dire avec le Haut-Karabakh et les sept districts environnants, et ce quel que soit la manière employée. Et pour ce faire, il est prêt à signer tous les documents que l’on veut ou à s’engager à mettre en œuvre les toutes mesures qu’on lui demande, sachant pertinemment qu’il n’en fera rien, vu qu’en face les coprésidents du groupe de Minsk de l’OSCE lui feront au mieux quelques reproches, de surcroit à mots voilés, mais pas plus. Quant aux organismes internationaux, ils se contenteront de réitérer les mêmes propos génériques sur les règles et normes internationales.

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