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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian
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Commentaires
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Depuis
cet automne, les pays de l’Union européenne donnent l’impression de
s’intéresser un peu plus au Caucase du Sud.
En y regardant de plus près, il s’agit en fait d’un léger saupoudrage
même si le parlement européen a voté un certain nombre de directives.
A
l’exemple des pays démocratiques, il y a les législateurs et les gouvernants.
L’exécutif de Bruxelles, c'est-à-dire les Commissions, interprète les lois votées
à Strasbourg selon l’humeur de ses dirigeants et les priorités du moment. Il
faut dire qu’à (28-1) il est difficile de prendre des décisions à l’unanimité.
Avec l’arrivée en 2004 de treize pays, puis l’entrée en vigueur quelques années
après du traité de Lisbonne, l’Europe des peuples a laissé la place à une Europe
des nations, et plus précisément une Europe aux ordres des grands groupes, des
multinationales et des banques.
A
partir de ce constat amer, il est clair que toute velléité de liberté émanant
d’une région, d’un peuple ou d’une ethnie, est sévèrement critiquée, à défaut
d’être réprimée. Les élites européennes se cachent derrière leur petit doigt et
mettent en avant les règles et les normes internationales pour ne pas froisser
les susceptibilités. La reconnaissance du Kossovo comme un état indépendant est
le parfait exemple du «Faites ce que je dis mais ne faites pas ce que je
fais». Quand il s’agit de contrer la Russie, les normes et les principes du
droit international passent au second plan.