mardi 28 novembre 2017

Partenariat oriental de l’UE



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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian

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Depuis cet automne, les pays de l’Union européenne donnent l’impression de s’intéresser un peu plus au Caucase du Sud.  En y regardant de plus près, il s’agit en fait d’un léger saupoudrage même si le parlement européen a voté un certain nombre de directives.

A l’exemple des pays démocratiques, il y a les législateurs et les gouvernants. L’exécutif de Bruxelles, c'est-à-dire les Commissions, interprète les lois votées à Strasbourg selon l’humeur de ses dirigeants et les priorités du moment. Il faut dire qu’à (28-1) il est difficile de prendre des décisions à l’unanimité. Avec l’arrivée en 2004 de treize pays, puis l’entrée en vigueur quelques années après du traité de Lisbonne, l’Europe des peuples a laissé la place à une Europe des nations, et plus précisément une Europe aux ordres des grands groupes, des multinationales et des banques.

A partir de ce constat amer, il est clair que toute velléité de liberté émanant d’une région, d’un peuple ou d’une ethnie, est sévèrement critiquée, à défaut d’être réprimée. Les élites européennes se cachent derrière leur petit doigt et mettent en avant les règles et les normes internationales pour ne pas froisser les susceptibilités. La reconnaissance du Kossovo comme un état indépendant est le parfait exemple du «Faites ce que je dis mais ne faites pas ce que je fais». Quand il s’agit de contrer la Russie, les normes et les principes du droit international passent au second plan.

lundi 13 novembre 2017

Haut-Karabakh : La pomme de discordes



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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian

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Créé en 1992 en pleine guerre arméno-azérie, le groupe de Minsk de l’OSCE (anciennement CSCE) n’a réellement fonctionné qu’à partir de 1997, date de la mise en place effective des trois coprésidents. Par contre, l’horloge des négociations de paix entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan ne s’est en fait jamais mise en marche.

Qui dit négociations, dit échanges, dit compromis. Si avec le président Heydar Aliev, l’horloge a donné l’impression qu’elle avançait quelque peu, l’arrivée au pouvoir en 2003 de son rejeton Ilham a sérieusement grippé le mécanisme. Le point d’orgue a été atteint à Madrid en Novembre 2009 lorsque les médiateurs – américain, russe et français, du groupe de Minsk de l’OSCE ont proposé les principes de base dans lesquels était inscrit noir sur blanc le droit à l’autodétermination du Haut-Karabakh. C’en était trop pour le dictateur qui après avoir vu la perte de 17% de son territoire, allait subir l’amputation définitive et légale du Haut-Karabakh.

lundi 6 novembre 2017

Arménie-Azerbaïdjan : Et les dérapages continuent



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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian

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Un nouveau coup d’épée dans l’eau suite au sommet de Genève, mais tout le monde se félicite de la rencontre des présidents de l’Arménie et de l’Azerbaïdjan. Toutefois, en y regardant de plus près, on a l’impression que les trois pays coprésidents du groupe de Minsk de l’OSCE en charge du dossier du  Haut-Karabakh, se désintéressent de plus en plus de leur mission.

A commencer par les Etats-Unis qui, depuis l’arrivée de Donald Trump au pouvoir, ont diminué encore plus leur présence au sein du groupe, se contentant de répéter les mêmes propos génériques. L’isolationnisme décrété par le président américain, se fait sentir par un retrait de ses actions internationales, mais également par un impact financier avec la baisse des dotations à l’étranger. Quand on voit la non-tenue des promesses d’Obama envers les Arméniens, il ne faut pas attendre grand-chose de Trump, lequel ne leur a rien promis du tout. Le changement cet été du médiateur américain n’apportera pas grand chose au groupe de Minsk. C’est un changement technique qui a lieu tous les 3-4 ans.

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