Une Union européenne à géométrie plus que variable




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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian

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Commentaires

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Alors qu’elle n’a pas encore digéré le paquet de 10 pays de l’Est européen, absorbés en 2004, l’Union européenne souhaite s’élargir encore pour des raisons politiques ; et au diable si les futures pays sont loin de satisfaire aux 35 critères d’adhésion. La Turquie devrait en tirer les conséquences.

Il semblerait que dorénavant pour adhérer à l’UE, il suffit de risquer de passer sous la coupe d’une grande puissance non-occidentale, en l’occurrence la Russie ou la Chine. Avec toutefois une pré-condition : Ne pas avoir été une République Socialiste Soviétique, exception à la règle pour les trois pays baltes, qui, à la vitesse V, en plus d’adhérer à l’UE, ont intégré l’OTAN. Quand il s’agit de contrer la Russie, non seulement on grille allègrement les étapes, et si besoin on lui applique des sanctions, quitte à pénaliser ses propres producteurs.

On notera au passage que l’UE se garde bien d’appliquer aux dictateurs et autre potentats, un régime identique, préférant de loin la carotte au bâton.

C’est ainsi que l'Arménie, l'Azerbaïdjan, la Biélorussie, la Géorgie, la Moldavie et l'Ukraine ne seront jamais membres à part entière de l’UE, au mieux associées sinon partenaires. Plus encore, la Géorgie et l’Ukraine, malgré leurs  demandes réitérées, ont été déboutées d’intégrer l’OTAN. Ce qui bien sûr n’empêche pas l’UE et les Etats-Unis de déverser des dizaines de millions sur ces deux pays, pour contrer l'influence russe.

«Faites ce que je dis, mais ne faites pas ce que je fais» pourrait être la nouvelle devise de l’UE. Alors que le parlement européen – élu par le peuple de l’UE, fait tant bien que mal son travail, les commissions européennes, c’est-à-dire le pouvoir exécutif – dont les membres sont nommés par ses pairs, n’appliquent pas toujours les décisions législatives et prennent souvent des libertés avec leurs devoirs. Mais ce n’est pas propre à l’UE, mais une dérive des technocrates qui concentrent trop de pouvoir en leurs mains, le tout sans contre-pouvoir.

On retrouve ce phénomène chez certains politiciens. Tout les  Français se souviennent du dénommé Nicolas Sarkozy - ex-président de la France, qui au vu du résultat négatif du référendum sur la nouvelle constitution européenne (54,68 % de non) a demandé à ses godillots du parlement de voter pour le traité de Lisbonne. ‘Déni de démocratie’ diront certains, personnellement, j’appelle cela une ‘entourloupe’.  

Tout le monde a pu constater que les rouages de l’Union européenne commencent sérieusement à se gripper. A vouloir trop charger une barque, elle finit par couler. A vouloir tout régenter on finit par braquer la population avec comme conséquence l’apparition de choses indésirables. Il n’est pas nécessaire de sortir d’une grande école pour comprendre que les aspirations des uns ne sont pas forcément celles des autres. La Grande-Bretagne en est le parfait exemple. Et je ne parle pas bien sûr du volet religieux qui commence à occuper une place importante.

Est-ce que pour autant il faut abandonner l’UE ? Si sur le plan économique ou financier il règne une certaine harmonie entre les vingt-huit, dans le domaine sécuritaire il existe d’énormes dissensions ; quant à avoir, ou mener, une politique commune, c’est chacun pour soi. Aussi assiste-t-on à une Europe à plusieurs vitesses et à plusieurs visages. A défaut d’abandonner, une sérieuse révision de certains Traités s’impose.



Rappel :
2007 - Le traité de Lisbonne : Il prend en compte l'élargissement de l'Union - de six États membres fondateurs à 28 États membres aujourd'hui - et les nombreuses évolutions de ces 50 dernières années. Ce traité permet à l'UE de mieux servir les intérêts des citoyens et donne à ces derniers la possibilité d'avoir directement voix au chapitre sur les questions européennes grâce au nouveau droit d'initiative populaire. Son objectif est également de protèger les droits conférés par la Charte des droits fondamentaux.
Par ailleurs ce traité tente d'instaurer une prise de décision plus efficace au niveau européen, il aide l'UE à parler d'une seule voix dans le monde.
Il introduit de nouvelles mesures pour résoudre des questions urgentes touchant à notre qualité de vie, comme le changement climatique, la criminalité transfrontalière et l'énergie.
Il protège en même temps les droits de chaque État membre, en particulier dans des domaines sensibles comme la fiscalité et la défense.

2004 - Le Traité établissant une Constitution pour l'Europe : La Constitution européenne atteint deux objectifs : le renforcement des institutions européennes et le rapprochement de l’Europe vers ses citoyens. Cette constitution ouvre de nouvelles perspectives : en particulier, l’affirmation d'une identité européenne sur un plan international. Ce traité n'a pas été ratifié suite aux résultats des referendums Français et Hollandais.

2000 - Le Traité de Nice : Ce traité traite du fonctionnement des institutions européennes et notamment les principes appliqués à la prise de décision à l’adhésion de nouveaux Etats membres.

1997 - Le Traité d’Amsterdam : Ce traité instaure des coopérations renforcées entre les Etats. Il renforce le pouvoir de décision du Parlement européen aux côtés du Conseil des ministres et permet à ce dernier de voter à la majorité dans un nombre plus important de sujets.

1992 - Le traité de Maastricht : Ce traité fondamental dans l’Union européenne crée 2 nouveaux domaines de coopération : l'unification de la politique étrangère de sécurité commune et la justice avec les Affaires intérieures. Ce traité marque le début de l’Union économique et monétaire avec l’EURO qui devient la monnaie européenne à partir de 2002. Il crée également la citoyenneté européenne.

1986 - L'Acte unique : Ce traité fixe la réalisation du marché unique au 1er janvier 1993 et relance la construction européenne. Il a établi la liberté de circulation des personnes, des marchandises, des services et des capitaux sur l’ensemble du territoire de l’Union européenne.

1957 - Les Traités de Rome : Les 6 pays fondateurs signent à Rome deux traités créant la Communauté économique européenne (CEE) et la Communauté européenne de l’énergie atomique (Euratom).





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Traductions – revue de presse

Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, de News.az, ainsi que de l’Union européenne

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Arménie

«La partie arménienne ne fera rien dans une atmosphère d'intimidation en ce qui concerne le conflit du Haut-Karabakh,» a déclaré le Premier ministre Nigol Pachinian dans une interview à Al Jazeera.

«Je suis absolument pour une solution pacifique du conflit. L’Azerbaïdjan risque beaucoup plus que la débâcle qu’il a connu il y a 25 ans.

Je suis sûr que le gouvernement azerbaïdjanais essaie de 



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Union Economique Eurasienne

Le Premier ministre Nigol Pachinian a participé à la réunion régulière du Conseil intergouvernemental eurasien (EIC) à Saint-Pétersbourg. La réunion à format restreint des chefs des États membres de l'UEE a été suivie d'une séance de photos, à l'issue de laquelle les premiers ministres ont assisté à la session plénière du Conseil.

Après avoir pris note de l'état des résultats de la réunion précédente, le Conseil a procédé à l'ordre du jour. Les premiers ministres ont discuté des questions liées à la poursuite de la coopération en matière d'intégration dans les domaines de l'économie, de l'administration des douanes, de l'énergie, des transports et autres. Ils ont 


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Union européenne

Le ministre allemand des Affaires étrangères, Heiko Maas, a déclaré :

«Il est dans l'intérêt stratégique de l'Union européenne de se développer dans les Balkans occidentaux, car autrement la Chine et la Russie prendront la suprématie dans cette régionale. Aussi, la Macédoine et l'Albanie ont commencé à mettre en place les réformes nécessaires à l'adhésion à l'UE.

Je suis fermement convaincu que les habitants des Balkans occidentaux veulent vivre comme nous le faisons en Europe, et non comme la population chinoise ou Russe.

L’Allemagne voit très positivement l'expansion de l'UE dans les Balkans occidentaux parce que nous sommes fermement convaincus que c'est dans l'intérêt stratégique d'une Europe libre".

L'UE pourrait ouvrir des négociations d'adhésion avec l'Albanie et la Macédoine l'année prochaine.

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OSCE

Le 2 août, conformément à l'arrangement conclu avec les autorités de la République d'Artsakh, la Mission de l'OSCE a effectué un suivi planifié du régime de cessez-le-feu à la frontière entre l'Artsakh et l'Azerbaïdjan,

Côté Artsakh, ce sont l’ambassadeur Andrzej Kasprzyk et son assistant Ghenadie Petrica (Moldavie) qui ont conduit la mission dans le Nord-ouest de Hadrout.

Côté Azerbaïdjan le suivi a été effectué dans la région de Fuzuli par Mihail Olaru (Moldavie) et Ognjen Jovic (Bosnie-Herzégovine).

Aucun incident n’a été relevé.

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Azerbaïdjan

Des consultations entre les ministères des Affaires étrangères azerbaïdjanais et russe portant sur le soutien à l'information de la politique étrangère ont eu lieu à Bakou le 27 juillet.

La délégation azerbaïdjanaise était dirigée par le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Hikmat Hajiyev et la délégation russe par la porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Maria Zakharova.

Les parties ont exprimé leur satisfaction quant au





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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, de News.az, ainsi que de l’Union européenne