Nigol Pachinian à Paris



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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian

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Commentaires

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La visite en France du premier ministre Nigol Pachinian n’a rien changé à la situation. Bien qu’aucun communiqué officiel n’ait été encore diffusé par le palais de l’Elysées, j’ai une vague idée sur la teneur du texte, si tant est qu’il y en ait un : «En tant que coprésident du groupe de Minsk de l’OSCE, la France en accord avec ses collègues russe et américain, soutient les efforts des deux parties pour parvenir à un début de compromis, mais c’est avant tout aux dirigeants arméniens et azerbaidjanais de trouver un terrain d’entente. Il n’y a pas de solution militaire au conflit.» 

Le reste portera sur l’amélioration des relations entre la France et l’Arménie sur le plan économique, l’amélioration du mode de gouvernance et d’une manière générale sur les valeurs défendues par l’Union européenne.

Bien évidemment, le «handicap» de l’Arménie reste son appartenance aux organismes postsoviétiques : Communauté des Etats Indépendants, Organisation du Traité de Sécurité Collective, Union Economique Eurasienne et autres liens étroits spécifiques avec Moscou.


L’Union européenne se garde bien de trop empiéter sur les pays de l’ex-URSS. Autant elle veut bien leur «inculquer» ses valeurs, passer nombre d’accords commerciaux, voire des accords d’association ou de partenariat dans le cadre de la politique de voisinage, mais envisager une intégration à l’OTAN ou mieux une adhésion à l’UE reviendrait à une déclaration «casus belli» envers Moscou. Elle oublie toutefois que certains pays n’ont d’européens que la géographie, que leur mode de raisonnement et/ou leurs valeurs n’ont rien d’occidental, et qu’à vouloir les intégrer dans l’UE, ou déjà les avoir intégré, simplement pour faire la pige à Moscou, complique sérieusement son bon fonctionnement, voire sème la zizanie entre les membres. Mais là encore il n’y a rien d’étonnant à cela.

Il est tout aussi clair qu’en cas d’agression de l’Azerbaïdjan, ce n’est ni la France, ni l’Union européenne, ni les Etats-Unis et encore moins l’OTAN qui portera secours à l’Arménie. La Turquie de son côté, se fera un plaisir d’assister son petit frère Azéri. Il suffit de voir pour quels motifs fallacieux elle a envahi une partie de la Syrie – une sale habitude héritée de l’empire ottoman et déjà mise en œuvre en 1974 à Chypre.

Force est de reconnaitre que pour l’Arménie il reste un seul pays sur lequel s’appuyer : La Russie. Mais hélas, c’est un pays honni par les Occidentaux, qui ne ratent jamais l’occasion de le tancer, avec sanctions à la clé. Il faut dire que le camarade Poutine ne fait pas dans la dentelle, et lorsque l’occasion se présente, tranche dans le vif se souvenant à tord ou à raison de la grandeur et de la puissance de son pays, époque soviétique comprise.

Est-ce que le voyage du président Emmanuel Macron en Arménie changera quoi que ce soit à cette situation, j’en doute. Il est même fort probable que s’étant rendu à Erevan, il fasse un saut à Bakou, histoire de respecter l’équilibre de la neutralité, et signer quelques contrats … au passage.

Le Premier ministre arménien Nigol Pachinian participera à la 73ème session de l'Assemblée générale des Nations unies, en compagnie du ministre des Affaires étrangères, M. Zohrab Mnatsakanian. S’il est prévu qu’il prenne la parole, il n’est pas prévu qu’il rencontre son homologue azéri Ilham Aliev. Tout au plus, les ministres des Affaires étrangères des deux pays se réuniront sous l’égide des trois co-présidents du groupe de Minsk de l’OSCE.

Là encore, il ne faut rien attendre d’extraordinaire. Les positions sont claires et maintes fois exprimées par les uns et les autres.
-  - L’Arménie ne fera rien tant que l’Azerbaïdjan n’acceptera pas le droit à l’autodétermination des peuples – c'est-à-dire la possibilité au Haut-Karabakh de devenir un état indépendant.
-    - L’Azerbaïdjan ne fera rien tant que les Arméniens ne se seront pas retirés des districts entourant le Haut-Karabakh, et que de plus, le Haut-Karabakh ne se séparera jamais de l’Azerbaïdjan, au mieux il pourra acquérir le statut de république autonome au sein de la république azerbaidjanaise.




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Traductions – revue de presse

Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.amde News.az, de Trend, et du Minist AE Arménie

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France

En visite de travail en France, le Premier ministre arménien Nigol Pachinian a rencontré le président Emmanuel Macron au palais de l'Elysée.

Le président Macron a attaché de l'importance à la visite du Premier ministre Pachinian et s'est dit convaincu que cela contribuerait et donnerait un nouvel élan au développement de relations amicales entre les pays.

Il a souligné que son pays était


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Arménie

«L'atmosphère guerrière créée par les actions non constructives des autorités azerbaïdjanaises est ce qui perturbe les négociations sur le Haut-Karabakh. J'ai dit à plusieurs reprises que je suis prêt à participer aux négociations sur le Haut-Karabakh.

En tant que Premier ministre de l'Arménie, je n’ai pas autorité pour parler au nom de l'Artsakh, parce que je ne suis ni le président, ni le premier ministre de l’Artsakh", a déclaré Nigol Pachinian lors


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Artsakh

Le 12 septembre, conformément à l'accord conclu avec les autorités de la République d'Artsakh (République du Haut-Karabakh), la Mission de l'OSCE a effectué un suivi du régime de cessez-le-feu à la frontière entre l'Artsakh et l'Azerbaïdjan.

Côté Artsakh, la surveillance a été assurée par l’Ambassadeur Andrzej Kasprzyk et Mihail Olaru (Moldavie), à l'Est d'Akna.

Côté Azerbaïdjan, la mission était conduite 


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Russie

«La Russie est enthousiaste quant au développement des relations bilatérales avec l'Azerbaïdjan. Les deux pays ont un grand potentiel. Beaucoup de choses se réalisent, beaucoup de choses sont en cours,» a déclaré la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova.

«L’un des aspects importants des relations entre Moscou et Bakou est la coopération multiforme sur des sujets communs entre la Russie et l'Azerbaïdjan.

Ainsi dix-sept de ces accords sont


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Azerbaïdjan

Le secrétaire général de l'OSCE, Thomas Greminger, est en visite en Azerbaïdjan. Il a visité le port d’Alat et a rencontré les responsables azerbaïdjanais, et notamment ceux du ministère des Affaires étrangères.

C'est la première visite de Thomas Greminger en Azerbaïdjan après 






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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, de News.az, de Trend, et du Minist AE Arménie