Azerbaïdjan : Aliev avance ses pions




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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian

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Commentaires

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Les dirigeants azerbaidjanais comme tout bon politicien qui se respecte, ont une mémoire sélective. Ils ne retiennent que ce qui leur convient et ne disent mot des délits ou des actes criminels. Ainsi dans le différend qui les oppose à l’Arménie, seul compte pour eux la «libération» de leur territoire.

Quant au pourquoi de cette occupation, silence radio. Rien sur les exactions commises par les forces spéciales du ministère de l’intérieur azéri (Omons) envers les civils arméniens du Haut-Karabakh puis celles commises par la population azerbaidjanaise - chauffée à blanc par les agitateurs gouvernementaux, qui s’en est pris aux Arméniens habitant dans des agglomérations azéries (pogroms de Sumgaït, de Kirovabad, de Bakou ou de Maragha). C’est pour éviter un renouvellement de ces massacres que les Arméniens ont mis en place une ceinture de sécurité : Les districts entourant le Haut-Karabakh.
 L’Azerbaïdjan ne cesse de mettre en avant les quatre résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU prises en 1993. Des résolutions qui n'ont jamais été mises en œuvre en raison de la position de l'Azerbaïdjan, qui a catégoriquement refusé d'être tenu par les obligations de cesser les hostilités, tout en insistant sur les concessions unilatérales de l'Artsakh. Même après avoir adopté les résolutions, l'Azerbaïdjan a violé à plusieurs reprises les accords de cessez-le-feu, qui sont explicitement énoncés dans la résolution 884, et a rejeté les propositions sur l'établissement ou l'extension du cessez-le-feu. De plus, les dirigeants azéris passent volontiers sous silence que l’accord de cessez-le-feu signé en mai 1994, comportait trois signatures : celles des présidents des Parlements du Haut-Karabakh, de l'Arménie et de l'Azerbaïdjan.

Bakou s’étonne que le Premier Ministre arménien ne soit pas pressé de rencontrer le leader azerbaidjanais. Mais pour se dire quoi ? Que les militaires arméniens doivent se retirer des districts environnants le Haut-Karabakh et laisser l’enclave arménienne dénudée face à l’armée azerbaidjanaise ; Que le représentant de la population du Haut-Karabakh n’a pas voix au chapitre ; ou que cette enclave est une terre azerbaidjanaise, comme d’ailleurs la moitié de l’Arménie (dixit Aliev), et qu’elle le restera quel que soit le résultat d’un futur référendum sur son statut juridique définitif.

Il suffit d’écouter n’importe quel haut-responsable azerbaidjanais pour voir que rien n’a changé depuis des années, sinon le désir d’en finir rapidement avec cette situation de ni-guerre ni-paix. Le dernier en date est le vice-président de l’AP-OSCE dont les propos sont identiques à ceux prononcés au lendemain des propositions des coprésidents du groupe de Minsk de l’OSCE (Novembre 2007).

Les coprésidents du groupe de Minsk de l’OSCE font leur possible, sans grand succès hélas. A défaut de trouver des points d’accord, ils évitent que le potentat reprenne les hostilités. Les Etats-Unis se sont quasiment retirés du groupe, se contentant de valider les communiqués des deux autres. La France malgré ses propos encourageants imite les Etats-Unis et cosigne les communiqués génériques. Quant à la Russie, elle reste officiellement neutre laissant les protagonistes se mettre d’accord, tout en tirant les ficelles par derrière selon son humeur.

Bien entendue, cela n’empêche pas ces trois pays médiateurs de commercer activement avec les belligérants, surtout avec celui qui a les moyens, saupoudrant les uns et les autres de conseil généreux et faisant attention de ne pas trop avantager l’un par rapport à l’autre. Et au diable les valeurs de démocratie, de liberté ou des droits de l’homme.


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Traductions – revue de presse

Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, et de News.az

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Arménie

La 105ème session du Conseil permanent de la Francophonie a débuté à Erevan.

Les membres du Conseil ont approuvé le programme adopté lors de la réunion précédente à Paris et discuté de la préparation de l'organisation de la réunion ministérielle du 8 octobre. Un rapport sur les activités politiques et économiques de l'organisation ainsi que


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AP-CoE

La co-rapporteuse de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (AP-CoE) pour le suivi de l'Arménie, Yuliya Lovochkina (Ukraine, SOC), a appelé aujourd'hui toutes les forces politiques et tous les acteurs en Arménie à respecter pleinement les principes démocratiques et la prééminence du droit, en paroles et en actes.


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AP-OSCE

"L'Arménie enfreint de manière flagrante les normes et principes du droit international, les décisions du Conseil de sécurité et de l'Assemblée générale des Nations Unies. Les tentatives d'amener les séparatistes du Haut-Karabagh à la table des négociations sont non seulement inacceptables mais aussi dangereuses,» a déclaré Azay Guliev,


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Etats-Unis

Earle Litzenberger, candidat pour le poste d’ambassadeur des États-Unis en Azerbaïdjan, a été auditionné par la commission des relations extérieures du Sénat.

Lors de son audience de confirmation, Earle Litzenberger a été interrogé sur la détérioration du bilan de l’Azerbaïdjan en matière de droits de l’homme et sur 


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Azerbaïdjan

Le président français Emmanuel Macron se rendra en Azerbaïdjan après sa visite en Arménie.

Il discutera du règlement du conflit du Haut-Karabagh et signera des contrats technico-militaires portant sur la fourniture de navires de patrouille. L’Azerbaïdjan est





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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, et de News.az