Quid des négociations Arménie-Azerbaïdjan ?




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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian

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Commentaires

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Bien que ce soit la politique interne de l’Arménie qui retienne l’attention de la communauté internationale suite à la révolution de velours d’avril/mai 2018, il n’en reste pas moins que sur la ligne de contact entre l’Artsakh et l’Azerbaïdjan, chaque semaine apporte son lot de victimes. 

Pour quelques uns, c’est l’Arménie qui met des bâtons dans les roues en ne voulant pas se retirer des districts environnant le Haut-Karabakh comme le stipule les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU de 1993. 

Pour les autres, c’est l’Azerbaïdjan qui est fautif en ne retenant que la première (intégrité territoriale) des propositions proposées par les coprésidents du groupe de Minsk de l’OSCE et rejetant les deux autres (non usage de la force ou de la menace d’usage de la force ; égalité des droits et autodétermination des peuples).

Compte-tenu des massacres et des pogroms perpétrés par les Azerbaidjanais au lendemain de la déclaration de sécession du Haut-Karabakh en 1988 conformément au droit soviétique en vigueur, les Karabakhis ne tiennent absolument pas à revivre les mêmes événements.
Aussi restituer quoi que ce soit dans les conditions actuelles serait suicidaire, quoi qu’en dise Bakou.

C’est une vue de l’esprit de penser que des soldats de la paix pourront protéger efficacement la population arménienne du Haut-Karabakh, entourée qu’elle sera de centaines de milliers d’Azéris, chauffés à blanc par les discours haineux et revanchards de leurs dirigeants. Les deux couloirs «gentiment» octroyés par les médiateurs pour relier la région «rebelle» à l’Arménie ne tiendront pas longtemps face à une armée azerbaidjanaise suréquipée. Pas plus, que ce ne seront pas les pays coprésidents qui iront guerroyer contre le contrevenant.

Lorsque l’ambassadeur américain parle de restituer des districts à l’Azerbaïdjan, il oublie de dire que dans un compromis chacun doit faire faire des concessions. Quelles concessions Bakou propose-t-il à l’Arménie ? Un statut de région autonome pour le Haut-Karabakh, ce qu’il avait avant la guerre, susceptible d’évoluer en république autonome toujours au sein de l’Azerbaïdjan. C'est-à-dire aucune concession ! Cela s’appelle un marché de dupes. Les Etats-Unis sont coutumiers du fait : Faites ce que je dis mais ne faites pas ce que je fais.

Les déclarations maintes fois renouvelées des dirigeants azéris sont on ne peut plus claires sur le statut définitif du Haut-Karabakh : Il n’accèdera jamais à l’indépendance, qu’il y ait un referendum juridiquement contraignant ou pas. C’est une interprétation très personnelle de la troisième proposition des coprésidents

La situation est dans une impasse. Il n’y a plus grand-chose à négocier vu que chacun reste campé sur ses positions. Une nouvelle guerre ne changera pas grand-chose sinon apporter des malheurs et des morts en nombre et aura pour conséquence l’intervention de Moscou, ce qui en général n’annonce rien de bon pour la suite.




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Traductions – revue de presse

Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am et de News.az

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Arménie

M. Thomas Mayr-Harting, directeur général pour l'Europe et l'Asie centrale du Service européen pour l'action extérieure (SEAE) s'est rendu en Arménie les 17 et 18 octobre 2018.

Au cours de sa visite, accompagné de l’ambassadeur Piotr Antoni Świtalski, chef de la délégation de l'UE en Arménie, et de M. Vassilis Maragos, chef d'unité chargé de l'Arménie à la direction générale des négociations de voisinage et de l'élargissement de la Commission européenne, ils ont


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Etats-Unis

Sur les relations américano-arméniennes

«Les États-Unis soutiennent une Arménie démocratique, prospère et sûre», a déclaré lors d'une conférence de presse en Arménie le secrétaire d'Etat adjoint américain chargé des Affaires européennes et eurasiennes, George Kent.

S'exprimant au sujet des changements démocratiques en Arménie et des élections législatives possibles, Kent a encouragé les "élections libres et équitables avec la participation de tous".

Il a rappelé que


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Union européenne

«La transformation démocratique pacifique en Arménie ouvre de nouvelles perspectives de coopération dans le cadre du partenariat oriental,» a déclaré le ministre arménien des Affaires étrangères, Zohrab Mnatsakanian, lors de la réunion ministérielle du partenariat oriental à Luxembourg.

«2018 est très spécial pour l'Arménie, une année de transformation démocratique fondamentale illustrée par la révolution pacifique de velours, au cours de laquelle le peuple arménien a fermement rejeté
  

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Russie

La représentante officielle du ministère des Affaires étrangères de la Russie, Maria Zakharova, a commenté les récentes annonces de Richard Mills lors d'un briefing à Moscou.

«Nous avons entendu les annonces de Mills qui achèvera bientôt sa mission diplomatique en Arménie. L'ambassadeur des États-Unis a déclaré que le gouvernement de son pays et l'ambassade des États-Unis avaient soutenu de manière ciblée certains groupes de la société arménienne et certains représentants du gouvernement au cours des dernières décennies. En outre,


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France

«La position de la France sur le règlement du conflit du Karabakh reste la même,» a déclaré l’ambassadeur Jonathan Lacôte.

Invité à commenter la récente déclaration (Cf. $ Etats-Unis) de l'ambassadeur américain d’Arménie Richard Mills, sur le départ, le diplomate français a déclaré: «La position de la France reste la même. Nous sommes attristés par les décès et nous espérons un règlement négocié au sein du groupe de Minsk de l'OSCE».

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APCE

Vingt-cinq membres de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe, présidée par M. Rasmus Vestergaard Madsen, ont présenté une résolution critiquant la violation des droits de l'homme et la corruption en Azerbaïdjan.

«Un an après que l’enquête Laundromat ait révélé le stratagème de l’Azerbaïdjan visant à exercer de l’influence, à payer des lobbyistes et à blanchir de l’argent, rien n’a changé en Azerbaïdjan. Aucune enquête pénale n’a été ouverte, personne n’a eu à rendre de comptes. Une histoire qui a


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OSCE

Bien que le président Ilham Aliev ait déclaré que la participation du Haut-Karabagh au processus de règlement soit inacceptable, cela n'empêche pas qu’elle reste une option, estiment les anciens coprésidents du groupe de Minsk de l'OSCE.

Carey Cavanaugh a déclaré que lorsqu’il travaillait dans ce conflit pour la première fois en tant que diplomate américain - avant la triple coprésidence, et que le diplomate suédois Jan Eliasson dirigeait le processus, des représentants des communautés arménienne et azerbaïdjanaise du Haut-Karabakh étaient




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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am et de News.az