Rencontre Arménie-Azerbaïdjan : Bis repetita




***

Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian

***

Commentaires

***

L’arrivée au pouvoir de Nigol Pachinian a-t-elle réellement changé la donne ? Oui si on se rapporte aux rapports de la communauté internationale envers l’Arménie et/ou aux pourvoyeurs de Fonds. Même l’Azerbaïdjan a adouci son discours, accompagné d’une forte baisse des violations du cessez-le-feu. Du moins sur la forme, car sur le fond, rien n’a changé.

Seule ombre à ce tableau presque idyllique : la Turquie. Ankara continue de maintenir sa position inébranlable, à travers son négationnisme d’état depuis un siècle et au blocus de l’Arménie depuis 26 ans. Et gare aux Etats ou aux Parlements qui osent reconnaitre le génocide des Arméniens perpétré par le gouvernement Jeunes-Turcs de 1915 à 1916 ; les foudres d’Erdoğan ou de Mevlüt Çavuşoğlu ne sont pas loin, sans compter les vomissures dans les réseaux sociaux.

Seule exception à cette règle ottomane : quand c’est Poutine qui parle du génocide des Arméniens, Erdoğan et ses acolytes sont nettement moins volubiles. Bizarre, non ?

C’est que qualifier les massacres de génocide peut entrainer de «terribles» sanctions, selon les dirigeants turcs. Je citerai parmi les états les plus peureux, le plus puissant des états : les Etats-Unis d’Amérique ; lesquels pour des raisons essentiellement géostratégiques, continuent de caresser la Turquie dans le sens du poil, pourtant alliée infidèle de l’OTAN, en sortant chaque 24 Avril un communiqué alambiqué. Il n’y a aucune raison pour que Trump «le magnifique» déroge à la règle.

Les observateurs angéliques occidentaux, persuadés que «tout le monde il est beau – tout le monde il est gentil» vont être de nouveaux déçus. Lors de la réunion du Comité de l'Assemblée parlementaire de l'Organisation de coopération de la mer Noire (Cf. §AP-BSEC), les délégués turcs (azéri et ottoman) ont clairement mis les points sur les ‘i’.

Pour le premier : Pas question que le Haut-Karabakh quitte le giron azerbaidjanais, tout au plus peut-il prétendre à devenir une république autonome, comme le Nakhitchevan. On comprend le sens profond du slogan des dirigeants azéris : «La paix contre les territoires». C’est que l’on appelle une position maximaliste.

Pour le second : Pas question de lever le blocus de l’Arménie et encore moins de nouer des relations diplomatiques tant que l’Azerbaïdjan n’aura pas obtenu satisfaction de ses revendications concernant le conflit du Karabakh.

Sans doute que le statu quo n’est pas une situation pérenne et que la guerre risque de reprendre. Mais de là à laisser le peuple du Haut-Karabakh sans protection – car ce n’est certainement pas l’Occident qui enverra des troupes au sol -, on comprend que l’Arménie soit plus que réticente à se retirer de la zone tampon entourant le Haut-Karabakh, ou pire, livrer les habitants du Haut-Karabakh à la soldatesque azérie. On a vu le comportement des soldats azerbaidjanais, - Militaires entrainés par la Turquie et armés par la Russie -, envers les Arméniens, qu’ils soient militaires ou civiles, jeunes ou âgés, lors de leur attaque en Avril 2016. Daech a fait des émules.

La récente rencontre des ministres des Affaires étrangères arménien et azerbaïdjanais à Moscou le 15 avril à l'initiative de leur homologue russe, Sergueï Lavrov, n’a fait que confirmer une nouvelle fois, que le devenir du Haut-Karabakh est un sujet extrêmement épineux et de très profonde discorde entre les deux pays. Aussi le dialogue s’est-il instauré sur les problèmes humanitaires et les échanges entre sociétés civiles. C’est mieux que rien.




***

Traductions – revue de presse


***

APCE

«L'Arménie est aujourd'hui sans équivoque un pays démocratique doté d'une liberté absolue d'expression et de réunion. Le gouvernement continue de renforcer le respect des droits de l'homme.

Nous avons réussi à éradiquer la corruption systémique et à créer de véritables conditions préalables à l’égalité de tous devant la loi. Ainsi, de vastes changements politiques ont eu lieu dans le pays depuis la révolution de velours,


***

Artsakh

«La déclaration du secrétaire d'État américain Mike Pompeo est très importante,» a déclaré David Babayan, l’attaché de presse du président de la République d'Artsakh.

"Il a fait une explication très intéressante concernant les hauteurs du Golan. Il a déclaré qu'il y avait agression et du point de vue de la défense, lorsqu'un pays est confronté à l'agression d'un pays ennemi, ce pays a le droit de se défendre et la légitime défense peut se manifester par le changement de frontières. Dans ce cas, le changement de frontières est légitimé. C’est 


***

Union européenne

Une conférence consacrée au 10e anniversaire de la politique européenne de voisinage (PEV) et du partenariat oriental de l'Union européenne (UE) a été convoquée récemment à Washington.

Lors de la réunion, Katarína Mathernová, directrice générale adjointe de la Commission européenne chargée de la politique européenne de voisinage et des négociations pour l'élargissement, s'est dite satisfaite du développement des relations avec l'Arménie dans le cadre du partenariat oriental. Elle a souligné que


***

Russie

«La question de la résolution de la situation au Karabakh a été soulevée lors de la réunion de la délégation des sénateurs russes avec le président azerbaïdjanais Ilham Aliev,» a déclaré la présidente du Conseil de la Fédération de Russie, Valentina Matviyenko, lors de la visite officielle à Bakou d’Ilham Aliev.

«La position de la Russie est cohérente: il n'y a pas de solution militaire au problème, il n'y a qu'un moyen diplomatique de le résoudre. La Russie fait tout son possible dans différents formats pour


***

Turquie

Le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlüt Cavuşoğlu, s'est affronté vendredi dernier avec la députée française à propos de la commémoration du "génocide arménien" dans le cadre d'un échange houleux qui a poussé la délégation française à quitter les lieux.

Lors d'une réunion de l'assemblée parlementaire de l'OTAN à Antalya, le président du parlement turc, Mustafa Sentop, a






*
**
***



Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, de News.azde Hurriyet, de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, de l’OSCE, ainsi que de l’Union européenne.