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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian
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Commentaires
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Depuis
l’arrivée de Nigol Pachinian au pouvoir, les relations entre l’Arménie et les
Etats-Unis se dégradent peu à peu. Le phénomène s’est accéléré depuis quelques
mois.
Ainsi,
le voyage début Novembre du conseiller américain à la sécurité nationale, le ‘va-t-en-guerre’
John Bolton, annonçait la couleur. Sa visite visait principalement à amener les
États du Caucase du Sud - Géorgie, Arménie et Azerbaïdjan – à se rapprocher des
efforts de Washington pour isoler l'Iran. À cet effet, à Erevan, il a tenu à
maintes reprises des propos provocateurs qui ont déplu à ses hôtes et où d’ailleurs
les retombées de sa visite se poursuivent encore.
Lors
de sa visite Bolton avait suggéré que l’indulgence US sur les liens qui
unissent l’Arménie à l’Iran, pourrait bientôt prendre fin ; Et de déclarer :
«La
frontière arméno-iranienne constituera un problème important. Nous allons faire
pression sur l'Iran parce que nous pensons que son comportement au Moyen-Orient
et, dans le monde entier, est pervers et qu'il doit être changé.» Pour lui, la
solution consiste à «trouver un accord mutuellement satisfaisant sur la question du
Haut-Karabakh. Une fois cela acquis, la frontière entre l'Arménie et
l'Azerbaïdjan sera ouverte, et celle avec la Turquie s'ouvrira dans la foulée."
Face
à cela,
le
Premier ministre Nigol Pachinian lors d'une conférence a déclaré de presse :
"John
Bolton, ou qui que ce soit d'ailleurs, ne peut parler en mon nom. Ils avancent
dans une logique selon laquelle ils ont une sorte de propriété sur le conflit du
Karabakh, et maintenant, ils essaient de me le vendre, sans me demander mon avis."