Haut-Karabakh : Trop d’imprécisions dans l’accord de cessez-le-feu

 


 

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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian

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Commentaires

 

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Le gouvernement arménien est toujours persuadé qu’Ilham Aliev est prêt à négocier sous l’égide des coprésidents du groupe de Minsk de l’OSCE, et par là, à accorder aux Arméniens du Karabakh le droit à l’autodétermination. KOLOSSALE ERREUR.

 

A croire que la guerre éclair qui a couté des milliers de morts et la perte de 80% du territoire artsakhiote n’a servi à rien. Ce n’est pas parce les médiateurs du groupe de Minsk de l’OSCE prônent la reprise des négociations de paix que le dictateur va s’exécuter et restituer les localités du Haut-Karabakh qu’il vient de conquérir. Les sept districts entourant le Haut-Karabakh sont déjà comptabilisés dans «pertes et profits».

 

Ce n’est pourtant pas faute d’avoir annoncé maintes et maintes fois la couleur. Le vassal d’Erdoğan veut récupérer la TOTALITE de son territoire d’avant l’indépendance, et cerise sur le gâteau gagnée récemment, un couloir Azerbaïdjan-Nakhitchevan, couloir qu’il voudrait sous le statut de corridor, histoire de couper l’Arménie de l’Iran. Mettant ses menaces à exécution, il a commencé à grignoter les villages arméniens du Haut-Karabakh profitant de l’absence de soldats de la paix russes dans le coin. Et comme en face, les militaires arméniens sont pour le moins désorganisés, il essaie de faire de même avec les villages frontaliers de l’Arménie. Il a pour ce faire le feu vert du sultan ottoman, qui, directement ou indirectement, lui indique où frapper. Cette tactique ne poursuit qu’un seul but : réaliser son rêve de panturquisme, – la continuité territoriale de la méditerranée jusqu’à la région autonome ouïghour du Xinjiang. 

Sinon pourquoi le chef de l’état génocidaire a-t-il insisté pour participer activement avec les Russes, au centre de maintien de la paix en Azerbaïdjan ? Question subsidiaire, pourquoi Poutine a-t-il accordé à Erdoğan le droit d’être présent militairement en Azerbaïdjan, connaissant pertinemment les visées expansionnistes de l’individu ?

 

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La dernière rencontre des dirigeants de l’Azerbaïdjan et de l’Arménie avec les coprésidents du groupe de Minsk de l’OSCE, a été on ne peut plus révélatrice de leur impuissance. Après s’être fait gentiment rabroué - pour ne pas dire plus, par le potentat azéri, puis être considérés comme la bouée de secours par le leader arménien, ils ont sorti leur communiqué post-réunion. Lequel rappelle une fois de plus ce qu’il y a lieu de faire et de ne pas faire.

 

De même que le président Emmanuel Macron avait déclaré la «mort cérébrale de l'OTAN», vu les résultats obtenus par les coprésidents du groupe de Minsk de l’OSCE depuis 28 ans, on serait tenté d’avoir la même réflexion concernant le dit groupe.

 

Il n’y a rien à attendre ni des Etats-Unis – la Turquie fait toujours partie de l’OTAN, ni de la France, c'est-à-dire de l’Union européenne, dont le savoir faire s’arrête aux domaines économique, financier et de bonne gouvernance. Leur implication actuelle s’arrête aux domaines humanitaires et sociaux. Surtout ne pas froisser Ankara ni son exécuteur des basses œuvres, Bakou. Les sanctions ne se prêtent qu’aux riches, comme Moscou par exemple.

 

Qui est le dindon de la farce ? L’Arménie. Qui doit payer les pots cassés ? Le responsable qui a fait que l’on est arrivé à cette situation, même si celui-ci a été démocratiquement élu il y a 2,5 ans. Ce n’est pas parce qu’on a des capacités pour régler les problèmes intérieurs, que l’on est clairvoyant dans les Affaires étrangères.

 

Ce qui est l’opposé du camarade Aliev, lequel avec l’appui de son mentor - Erdoğan, continue de narguer la communauté internationale à commencer par les médiateurs. Là où il n’y a pas de soldats russes,  - et Dieu sait que 2.000 soldats pour surveiller la ligne de contact entre Arméniens et Azerbaidjanais  dont le célèbre corridor de Latchine, c’est plus que limite -, les Azéris ne se gênent pas pour chasser les villageois arméniens et occuper leur maison.

 

D’ailleurs, il compte bien réitérer la manœuvre de décembre 2005 au Nakhitchevan - où les inspecteurs de l’UNESCO n’ont jamais pu mettre les pieds -, et détruire des monuments arméniens, culturels et cultuels, du Karabakh avant que l’UNESCO y mette son nez, sous réserve de son acceptation. Réaction viscérale des dirigeants turcs, ottomans et azéris, envers les traces arméniennes des siècles passés. Dur de chasser le naturel chez ces gens là.

 

 

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Traductions – revue de presse

 

Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.amainsi que de Trend


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Arménie

 


«Les opérations de l'Azerbaïdjan au niveau local ont une perspective mondiale beaucoup plus large, un objectif de grande envergure consistant à fixer le programme du retrait des soldats de la paix,» a déclaré le Premier ministre arménien Nigol Pachinian dans une interview à Radio Liberty.

 

«Concernant les récentes attaques contre les villages de Hin Tagher et Ktsaberd dans la région de Hadrut, les actions se déroulent dans la zone de responsabilité des soldats de la paix russes et notre évaluation est que les forces azerbaïdjanaises ont spécialement recours à  


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OSCE

 


Le président Vladimir Poutine a eu une conversation téléphonique avec le président Emmanuel Macron.

 

La situation autour du Haut-Karabakh a fait l'objet de discussions approfondies. Le Président Poutine a souligné que la situation dans la région se stabilisait et que les accords du 9 Novembre étaient systématiquement appliqués.

 

Les interlocuteurs ont souligné le travail réussi des soldats de la paix russes, assurant, à la demande de Bakou et d'Erevan, le cessez-le-feu et la sécurité de la population civile.

 

Ils ont réaffirmé leur volonté mutuelle de poursuivre la coordination sur divers aspects du règlement du Haut-Karabakh, en particulier dans le cadre du Groupe de Minsk de l'OSCE.

 

Parmi les problèmes les plus urgents ont figuré les problèmes humanitaires liés au retour des réfugiés, la restauration des infrastructures, la préservation des monuments religieux et culturels, en particulier par le biais du Centre international de réponse humanitaire.

 

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Azerbaïdjan

 


Le président Aliev a reçu le 12 décembre les coprésidents du groupe de Minsk de l’OSCE : Stéphane Visconti de France, Andrew Schofer des États-Unis, l'ambassadeur de Russie en Azerbaïdjan Mikhail Bocharnikov et le représentant personnel du président en exercice de l'OSCE, Andrzej Kasprzyk.

 

Aliev leur a déclaré tout le ‘bien’ qu’il pensait de leur activité :

 

«L’Azerbaïdjan a résolu le conflit qui a duré près de 30 ans, résolu par la force et par des moyens politiques. Malheureusement, le Groupe de Minsk n'a joué aucun rôle dans la résolution du conflit, alors qu’il avait pour mandat de le faire pendant 28 ans. J'ai participé aux négociations au cours des 17 dernières années. Comme je l'ai dit, 

 

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Turquie

 

Suite à l’adoption par la Belgique d’une résolution sur le Haut-Karabakh, le porte-parole du ministère turc des Affaires étrangères, Hami Aksoy, a déclaré : «La résolution 1597(*) n'est ni historique, ni légale, ni compatible avec les faits sur le terrain. Nous rejetons cette décision, qui comprend des allégations et des accusations sans fondement contre la Turquie.

 

Cette décision est un exemple évident de la façon dont la Chambre des Représentants belge et certains parlements deviennent des outils de rhétorique arménienne à sens unique, agissent avec des préjugés et restent les otages d'

 

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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.amainsi que de Trend