Haut-Karabakh : Les Turco-azéris mettent la pression

 


 

***

Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian

***

Commentaires

 

***

 


Mettre de l’ordre dans la politique intérieure en ciblant les titulaires de postes juteux, n’implique pas une clairvoyance dans le domaine extérieur.  La méconnaissance des arcanes de la politique étrangère par le premier ministre arménien a débouché sur une guerre perdue d’avance selon un grand nombre d’observateurs avertis. Lorsqu’on mène une guerre exclusivement défensive, en mettant en première ligne essentiellement des jeunes conscrits face à des militaires de différentes nations, suréquipés en matériel modernes et aguerris, il était clair que la victoire aurait été très difficilement au rendez-vous.

 

Et l’homme, qui porte la responsabilité de cette tragédie, s’accroche toujours à son siège, faisant fi de ses bévues, arguant qu’il a été élu démocratiquement, à l’instar d’un certain Donald Trump !

Les coprésidents du groupe de Minsk de l’OSCE – Etats –Unis, France, Russie -, en charge de la résolution du conflit du Haut-Karabakh ont été marginalisés depuis l’agression turco-azérie du 27 septembre dernier. Seule la Russie joue encore et toujours le rôle incontournable dans cette tourmente, mais sans sa casquette de coprésident ; les deux autres coprésidents se contentant d’apporter leur contribution dans l’humanitaire et l’aide d’urgence.

 

Il est bien triste de constater que ce n’est pas en avançant des arguments généralistes propres aux démocraties que l’on convainc un dictateur, c’est ce que les médiateurs ont essayé dès la création du groupe de Minsk de l’OSCE. Et pour éviter de froisser qui que ce soit, ils n’ont jamais élevé le ton, jamais donné de nom, et toujours maintenir l’équité même en face de dérapages flagrants. Depuis de nombreuses années la question qui se posait pour bon nombre de spécialistes, n’était pas de savoir «si» il allait avoir une guerre mais «quand» elle allait avoir lieu ! Vingt-huit ans après, voilà le résultat.

 

Et si la guerre s’est arrêtée, ce n’est pas parce que le potentat a atteint ses objectifs mais parce que le camarade Poutine a sifflé la fin de la récréation en conviant les belligérants à Moscou et imposant ses soldats de la paix. Est-ce que pour autant ce cessez-le-feu est pérenne ?

 

L’accord du 9 Novembre n’est valable que cinq ans, reconductible. Les zones d’ombres sont nombreuses et la Turquie est toujours aux aguets guettant la moindre faille de Moscou. Son exécuteur des basses œuvres n’attend que son feu vert pour reprendre ses exactions, gardiens de la paix russes ou pas.

 

Si les problèmes les plus urgents portent sur l’humanitaire et l’aide d’urgence, le retour des prisonniers mettent déjà en évidence la mauvaise volonté de Bakou.

 

Quant aux sous-groupes de travail qui vont plancher sur de nombreux points et notamment la libéralisation des voies de communications, dont les plus grands bénéficiaires seront les Turco-azéris, on ne peut que souhaiter que les Azerbaidjanais jouent le jeu, à l’arbitre russe de siffler les fautes.

 

En attendant, le discours et les messages anti-arménien des dirigeants azéris n’a pas changé et Erdoğan de son côté maintient toujours le blocus de l’Arménie.

 

 


***

 

Traductions – revue de presse

 

Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, de 168.am, ainsi que de l’Union européenne.


***

 

Arménie

 


Le Gouvernement de l'Arménie a déposé une requête interétatique contre l'Azerbaïdjan auprès de la Cour européenne des droits de l'homme alléguant des violations de la Convention pendant et après la guerre menée par l'Azerbaïdjan.

 

En particulier, le Gouvernement affirme que l'Azerbaïdjan a violé le droit à la vie, l'interdiction de la torture et des traitements inhumains, le droit à la liberté, le droit à la propriété, le droit à la vie personnelle et familiale, le droit à l'éducation, ainsi qu'une nombre d'autres droits de la Convention de la population d'Artsakh et 

 

Suite


***

 

Turquie

 


Du 1er au 12 février la Turquie et l’Azerbaïdjan réalisent des manœuvres militaires communes, à une cinquantaine de km de la frontière de l’Arménie.

 

Des chars et des troupes à pied, des snipers, des forces spéciales et des hélicoptères prendront part à ces exercices militaires. De nouvelles armes devant être utilisées lors de ces manœuvres.

 

[Ndlt : Le choix de Kars n’est pas fortuit. Erdoğan veut ainsi 


Suite


***

 

Organismes internationaux

 

P.E


Le Parlement européen a adopté le rapport-résolutions annuel sur la «politique étrangère et de sécurité commune (PESC)» et la «politique de sécurité et de défense commune (PSDC)», qui comprennent également des dispositions sur le conflit du Karabakh et le rôle de la Turquie. Extraits :

 

«Il y a un certain nombre de dispositions importantes inscrites dans le rapport-résolutions adopté par le Parlement européen, qui sont liées à l'agression azerbaïdjanaise contre l'Artsakh et à l'implication de la Turquie dans celle-ci, aux crimes de guerre commis, ainsi qu'aux mesures à prendre pour éliminer les conséquences de l'agression, en particulier pour 

 

Suite

 

 

 

*

**

***

 

 

 

Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, de 168.am, ainsi que de l’Union européenne.