Karabakh : Ilham Aliev profite du vide juridique.

 


 

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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian

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Commentaires

 

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L’absence de réactions fortes de la part de la communauté internationale et plus particulièrement des pays coprésidents du groupe de Minsk de l’OSCE ne peut qu’encourager le potentat azerbaidjanais dans ses dérives.

 

Dernier test en date : la libération de trois prisonniers sur les deux cents détenus arméniens qui croupissent dans les geôles azéries. Tout ce beau monde de se féliciter du geste de Bakou, pensant que leurs déclarations ont pesé sur la politique du dictateur.

 

C’est malheureux à dire mais ils ne veulent pas admettre que le camarade Ilham Heydar öglu Aliev joue «au chat et à la souris» avec ses interlocuteurs, ce qui se traduit par :

 

- Libérer trois personnes alors qu’à côté il y en a 197 qui attendent d’être jugés pour terrorisme, comme l’a indiqué le procureur général Kamran Aliev. C’est comme lancer un morceau d’os à un chien. Une hirondelle n’a jamais fait le printemps et surtout pas en Azerbaïdjan. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que les Arméniens sont traités de chien, plus précisément de «chien d’infidèle» (ermeni giaour).

 

– Bakou autorise l’UNESCO à se rendre dans les «territoires libérés» pour vérifier et/ou constater la dégradation des monuments culturels et cultuels, y compris les cimetières. La visite se fera sous la direction des officiels sur des sites … azéris, abandonnés ou en ruine, datant de la première guerre arméno-azerbaidjanaise de 1991-94. Rien à voir avec les monastères et les églises arméniennes.

 

– Tout en recevant le ministre russe des Affaires étrangères Serguei Lavrov à Bakou, la soldatesque azérie a continué son grignotage du territoire de l’Arménie. Bien évidemment les sujets qui fâchent ont été soigneusement évités, et tout le monde s’est quitté satisfait.

 

Lorsqu’on lit attentivement le discours du dictocrate débité à Lavrov, sorti de la brosse à reluire et des ronds de jambe habituels, l’objectif réel transparait.

 

– Récupérer la totalité des territoires qu’il considère comme étant les siens. Cela concerne à moyen terme - c'est-à-dire après le départ des soldats de la paix russes, le Karabakh dans sa totalité, et, dans une seconde étape le Sud de l’Arménie (Zanguézour) pour verrouiller et sécuriser la liaison Nakhitchevan-Azerbaïdjan. En attendant, il s’attaque insidieusement aux localités de l’Arménie frontalières, au motif qu’elles font parties de l’Azerbaïdjan. Problème, la cartographie qui date de l’époque soviétique comporte de nombreux ‘blancs’, ce qui implique que le tracé frontalier entre les RSS est sujet à caution. Si on ajoute à cela qu’il y a une grosse désorganisation ses gardes-frontière arméniens, que les gardes-frontière russes font face à la Turquie et non à l’Azerbaïdjan, le champ est libre pour grignoter lentement le territoire ennemi.

 

– Mettre en œuvre aussi rapidement que possible les voies de communication, terrestres et ferroviaire, avec le Nakhitchevan. Bakou pousse à la roue, par détenus interposés, pour que Erevan démarre les travaux de son côté. Ne pouvant s’attaquer de front à la route Goris-Stépanaguerd, vu la présence des soldats de la paix russes, Aliev s’en prendre aux villages qui entourent cette route. Tout est fait pour affaiblir au maximum le Syunik. Les manœuvres dans le Nord-est de l’Arménie (Tavouch et Guégharkounik) sont provisoirement en stand-by

 

Comme son mentor Erdoğan, les seules choses qui peuvent le stopper dans ses rêves expansionnistes ce sont les actes forts, comme la Russie l’a fait en déployant ses soldats de la paix et non les palabres sans fin des Occidentaux associés à des communiqués génériques pro forma.

 

On notera toutefois que lorsqu’il s’agit de tancer Moscou, les mêmes Occidentaux n’hésitent pas très longtemps à appliquer des sanctions.

 

 

 

 

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Traductions – revue de presse

 

Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, de News.az, de Trend, de APA, et de RT


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Union européenne

 


«L'Union européenne suit de près les développements inquiétants le long de la frontière entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan,»
a déclaré Josep Borrel, le haut représentant de l'UE pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité et vice-président de la Commission européenne.

 

«En mon nom, le secrétaire général du Service européen pour l'action extérieure, Stefano Sannino, s'est entretenu jeudi avec le ministre des Affaires étrangères de l'Arménie Ara Aivazian et le ministre des Affaires étrangères de l'Azerbaïdjan Jeyhun Bayramov ce vendredi, appelant les deux parties à faire preuve de la plus grande retenue et à la désescalade. Le représentant spécial de l'UE, Toivo Klaar, est également en contact avec la présidence en exercice de l'OSCE.

 

La délimitation et la démarcation des frontières doivent être résolues par des négociations, au bénéfice de la sécurité des populations locales. Nous nous félicitons des contacts continus au niveau technique entre les deux parties.

 

L'UE continue de soutenir un règlement global du conflit et encourage les deux pays à trouver des solutions pacifiques préservant la stabilité dans la région», a indiqué le Haut Représentant.

 

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Turquie

 


Le président Recep Tayyip Erdoğan a publié une déclaration concernant l'Union européenne (UE) :

 

«L'Union européenne a besoin de nouvelles approches et de transformations structurelles, notamment en ce qui concerne le mécanisme de décision. Il est évident que sans le soutien et la contribution de la Turquie, l'UE ne sera pas en mesure de maintenir son pouvoir.

 

La Turquie reste déterminée à

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Azerbaïdjan

 


Le ministre russe des affaires étrangères Serguei Lavrov, qui est arrivé lundi à Bakou pour une visite de deux jours en Azerbaïdjan, a rencontré son homologue azerbaïdjanais, Djeyhoun Baïramov. Une conférence de presse conjointe a été donné au sortir de la réunion.

 

M. Lavrov a déclaré en substance : «la Russie et les Etats-Unis, en tant que puissances nucléaires, assument une responsabilité particulière à l'égard de la stabilité mondiale. Puisque les Etats-Unis se sont retirés de nombreux traités sur le contrôle des armements, la question du contrôle des armes et de la stabilité stratégique mondiale doit 

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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, de News.az, de Trend, de APA, et de RT