Les coprésidents du groupe de Minsk … travaillent

 


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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian

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Commentaires

 

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Ils travaillent depuis 25 ans, certes, mais pour quel résultat ?

 

Essentiellement à donner leur point de vue par communiqués et occasionnellement à rencontrer les antagonistes, individuellement ou groupés. Quant aux réunions elles-mêmes, elles consistent en un triple monologue : Celui des médiateurs qui récitent ce qu’il y a lieu de faire et de ne pas faire ; celui de l’Azerbaïdjan qui réclame toutes « ses terres historiques » ; celui de l’Arménie qui met en avant le droit à l’autodétermination des Karabakhis.

 

Une règle absolue toutefois de la Troïka : Ne jamais citer personne nommément et encore moins désigner le contrevenant en cas de dérapage de l’une des parties. Bref, rester dans les généralités.

Plus neutre et plus diplomate, tu meurs !

Tout le monde a encore en mémoire le communiqué de Monsieur Jean-Yves le Drian, ministre français étranger aux Affaires du Caucase, qui déclarait qu’il fallait reprendre les négociations de paix sous les auspices du Groupe de Minsk, alors qu’Aliev lançait ses sbires contre le Syunik faisant des morts, des blessés et des prisonniers.

 

Une fois encore, c'est la Russie qui a mis fin à l’agression azérie suite à un appel téléphonique de Poutine à Aliev.

 

Les États-Unis, la France et la Fédération de Russie coprésident le groupe de Minsk de l’OSCE en charge de la résolution du conflit du Haut-Karabakh. Pourquoi ces trois pays ? Car ce sont des grandes puissances, membres permanents du Conseil de sécurité des Nations-unis. A ce titre, ils sont censés avoir un certain pouvoir, voire un pouvoir certain ; Mais hélas, seule la Russie en fait usage. Les autres comptent pour du beurre.

 

C’est un conflit qui n’a rien de ‘gelé’, malgré les dires des Européens, qui dure depuis plus de trente ans, et qui ne se soigne pas avec des compresses de communiqués ou des onguents génériques. Les soigneurs n’ont aucune envie de mettre le doigt dans un engrenage de fabrication soviétique. Se limiter à des aides diverses, mais surtout pas de politique !

 

Les deux coprésidents américain et français ont banni de leur vocabulaire le verbe « agir » pour ne garder que le verbe « palabrer » et donner des conseils.

 

Si l’on peut comprendre la distanciation des États-Unis du problème caucasien et plus particulièrement du problème du Haut-Karabakh pour des raisons géostratégiques et OTAN-esques  - Washington a besoin de la Turquie dans cette région et s’est fait un devoir de ne pas intervenir dans « l’étranger proche » de Moscou, c'est-à-dire dans les ex-républiques socialistes soviétiques -, on comprend nettement moins le comportement de la France.

 

Depuis le président Chirac, Paris se dit proche de l’Arménie et des Arméniens, soit, mais alors pourquoi cette tiédeur au sein du groupe de Minsk de l’OSCE ? Et surtout depuis l’arrivée au pouvoir d’Emmanuel Macron, laquelle tiédeur s’est purement et simplement transformée en une solide neutralité, quitte à tancer ses propres élus ?

 

Il y a un an, le Sénat français a voté à la quasi-unanimité la demande de reconnaissance de la République du Haut-Karabakh, suivi quelque temps après par l’Assemblée nationale française. Quand les deux chambres du parlement votent la même demande, pourquoi le président Macron s’en-tête-il à poursuivre sa politique de l’autruche alors que le Haut-Karabakh a été phagocyté par Aliev et que l’Arménie est en cours de grignotage par le même dictateur ? Est-ce la manière d’agir d’un ‘grand ami’ de l’Arménie ou est-ce plutôt des arrière-pensées affairistes, avec le potentat, qui guide le chef de l’État ?

 

Pensant sans doute bien faire aux yeux de l’Azerbaïdjan – toujours le sacro-saint équilibre -, il n’a pas réussi à recueillir les fruits de sa politique envers Bakou. Les 400.000 € octroyés à Bakou pour déminer les territoires récemment conquis par les troupes azéries, revient à faire un pied de nez aux Arméniens. Manque de chance, il est de plus en plus critiqué par les Azerbaïdjanais eux-mêmes, qu’ils soient dirigeants ou parlementaires (Cf. § Azerbaïdjan).

 

Comme à l’accoutumé, il n’y a qu’un seul gagnant : Celui qui tire les ficelles depuis le début. Alors qu’il connait très bien la situation, il se paye même le luxe de convoquer les antagonistes pour soi-disant faire le point sur l’accord de cessez-le-feu du 9 novembre 2020.

 

Dur, dur de jouer au plus fin avec le maître du Kremlin.

 

 

 

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Traductions – revue de presse

 

Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, de Armenpress, de News.az, de Trend, de APA, de l’OSCEet de l’APCE


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Réunion trilatérale

 


Le président Vladimir Poutine, le Premier ministre Nigol Pachinian et le président Ilham Aliev se sont réunis à Sotchi.

 

Au cours des entretiens trilatéraux le premier ministre a soulevé la question des prisonniers de guerre arméniens et des autres otages détenus à Bakou et l'invasion du territoire souverain de l'Arménie par

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Arménie

 


Le Premier ministre Nigol Pachinian a donné une conférence de presse en ligne.

 

« L'ordre du jour du possible format 3+3 de coopération régionale ne doit pas dupliquer celui d'autres formats. Il y a ici une nuance importante pour nous. Il est important pour nous que les questions pour lesquelles il existe d'autres formats ne soient pas traitées dans le format 3+3.

 

Par exemple, il y a la coprésidence du Groupe de Minsk de l'OSCE pour la discussion du règlement du conflit du Haut-Karabakh, par conséquent, 

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ONU

 


La lettre du 16 novembre du représentant permanent de l'Arménie auprès du président du Conseil de sécurité de l'ONU sur l'attaque armée de l'Azerbaïdjan sur le territoire de l'Arménie a été publiée en tant que document officiel du Conseil de sécurité.

 

« Suite à mes lettres datées du 14 mai 2021 (S/2021/467) et du 29 juillet 2021 (S/2021/693) adressées à vous concernant l'infiltration des forces armées azerbaïdjanaises sur le territoire souverain de l'Arménie et les attaques militaires en direction des régions de l'Arménie, je vous écris au sujet 

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Russie

 


« Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et la présidente en exercice de l'OSCE Ann Linde ont discuté de l'assistance de l'OSCE dans différents domaines ; et notamment :

 

Sur les questions de résolution des conflits du Haut-Karabakh et de la Transnistrie, ainsi que la médiation de l'Organisation dans les discussions de Genève sur la sécurité et la stabilité dans le Caucase du Sud. Discussions pour examiner 

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Union européenne

 


Le président du Conseil européen Charles Michel a eu des entretiens téléphoniques le 19 novembre avec le président Ilham Aliev et le Premier ministre Nigol Pachinian, à la suite des discussions menées en début de semaine sur la situation dans la région et des préparatifs du Sommet du partenariat de l'Est, qui se tiendra à Bruxelles le 15 décembre.

 

Le président Charles Michel leur a proposé de 

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OSCE

 


La présidente en exercice de l'OSCE, Ann Linde, a déclaré :

 

« J'ai parlé au ministre des Affaires étrangères Ararat Mirzoyan, pour saluer le cessez-le-feu entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan après la médiation russe et j'ai appelé à la désescalade.

 

Je regrette profondément la perte de vies. J'ai réitéré mon soutien à 

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États-Unis

 


L’ambassadeur américain à Bakou Lee Litzenberger a commenté la prochaine rencontre entre le Premier ministre Nigol Pachinian et le président Ilham Aliev en marge du sommet du Partenariat oriental le 15 décembre à Bruxelles.

 

« Les États-Unis entretiennent des contacts directs entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie visant à normaliser les relations entre ces pays. J’espère que cette rencontre sera un pas en avant dans l'établissement de relations normales entre les pays. Les États-Unis sont attachés à une paix durable dans la région. »

 

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France

 


Le président de l'Assemblée nationale Alain Simonian et son homologue français Richard Ferrand ont "discuté en profondeur" lundi 22 novembre des actions provocatrices et agressives de l'Azerbaïdjan à la frontière avec l'Arménie.

 

Simonian a déclaré à Paris que l'attaque est la continuation de la politique cohérente de l'Azerbaïdjan d'occuper le territoire de l'Arménie qui a commencé le 12 mai. Selon lui, l'offensive est également une attaque contre la démocratie.

 

La situation d'après-guerre et les défis auxquels est confrontée la sécurité de l'Arménie et de la région ont étaient également abordés. Simonian a exprimé sa gratitude à la France pour la grande attention portée aux prisonniers de guerre arméniens toujours retenus en otage, le retour des civils, le droit des réfugiés arméniens d'Artsakh (Haut-Karabakh), la protection du patrimoine historico-culturel.

 

Les deux ont également affirmé avec satisfaction la fermeté de la coopération interparlementaire.

 

La délégation arménienne est en France à l'invitation du président du Sénat français, Gérard Larcher. Au cours de la visite de travail de deux jours, la délégation participera au Forum « L'Arménie après un an » qui se tiendra sous les auspices du Président du Sénat français.

 

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Turquie-Azerbaïdjan

 


La délégation dirigée par l'ambassadeur de France en Azerbaïdjan, Zacharie Gross, s'est rendue le 22 novembre dans la région d'Aghdam

 

"Je remercie Emin Huseynov, représentant spécial de l'administration présidentielle, de m'avoir présenté aujourd'hui sa vision de l'avenir d'Aghdam. La coopération internationale sera la clé de  

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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, de Armenpress, de News.az, de Trend, de APA, de l’OSCE, et de l’APCE