vendredi 29 avril 2022

L’Arménie et ses voisins


 

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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian

 

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Commentaires

 

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Le Premier ministre arménien Nigol Pachinian s’est rendu à Moscou pour signer un certain nombre d’accords avec !e chef du Kremlin. Le président azerbaïdjanais Ilham Aliev l’avait précédé le 22 février dernier pour un exercice identique.

 

Une différence notable toutefois, bien que ce soit toutes les deux des anciennes républiques soviétiques. L’Arménie est membre de la Communauté des États indépendants (CEI), de l’Organisation du traité de sécurité collective (OTSC), de l’Union Économique Eurasienne (UEE) et a passé un accord stratégique de 45 ans avec Moscou en plus de la présence sur son sol de la base militaire 102 de Gumri.

 

Alors de l’Azerbaïdjan se contente d’être un membre de la CEI, mais a, par ailleurs, des alliances très poussées avec la Turquie, des accords avec les pays turcophones (Conseil turcique), ainsi que l’oreille des pays musulmans par l’intermédiaire de l’organisation de la coopération islamique (OCI). Cerise sur le gâteau, comme il possède du gaz et du pétrole, il est encore plus convoité par l’Europe par les temps qui courent. Conséquence, il ne faut attendre grand-chose des Occidentaux vis-à-vis du conflit du Haut-Karabakh.

 

Ajoutons toutefois que ces deux États caucasiens font parties du partenariat oriental de l’Union européenne qui en comporte six : Arménie, Azerbaïdjan, Biélorussie, Géorgie, Moldavie, Ukraine. Mais cette structure va certainement subir des modifications suite à la guerre russo-ukrainienne et à la demande officielle d’adhésion à l’UE des trois derniers de la liste. Demandes qui seront sûrement acceptées pour des raisons essentiellement géopolitiques.

 

Toujours est-il que Bakou se sent encore plus fort que d’habitude, quasi certain que les Occidentaux lui ficheront une paix royale pour ses attaques anti-arméniennes, aussi osées soient-elles. Il vient d’ailleurs de tester la réaction des soldats de la paix russes en occupant le village arménien de Parukh au Haut-Karabakh, censé être sous leur protection. Moscou n’a nulle envie d’ouvrir un nouveau front au Caucase.

 

Ces « petits » dérapages, pas plus que les propos provocateurs du président Aliev, ne semblent émouvoir plus que de raison le premier ministre arménien, puisque son équipe poursuit les discussions avec le dictateur en vue d’un accord de paix. Par contre, les sacrifices consentis par l’Arménie atteindre ce but, restent toujours un secret d’État.

 

Secret d’État également, le prix à payer pour parvenir à normaliser les relations avec la Turquie. Au diable le lourd contentieux accumulé depuis plus d’un siècle, à commencer par le début du génocide le 24 avril 1915, la non-application du Traité de Sèvres (août 1920), suivis des Traités diffamants de Moscou (mars 1921), de Kars (octobre 1921) et l’enterrement de 1ʳᵉ classe de la cause arménienne avec le Traité de Lausanne (juillet 1923). Le sultan ottoman a encore de beaux jours devant lui, soutenu par l’UE et bichonné par l’OTAN.

 

Les discussions entre Erevan et Ankara vont donc se poursuivre « sans conditions préalables ». Quand on voit le comportement d’Erdoğan dès qu’il s’agit de parler du génocide des Arméniens, sans poursuivre plus loin, on se demande ce qui a piqué le leader arménien, grand homme d’État devant ….... ses électeurs ?

 

Nigol Pachinian laissera certainement son nom à la postérité, mais peut-être pas comme il l’espère.

 

 

 

 

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Traductions – revue de presse

 

Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, de Trend de Azernews et de Hurriyet


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Nigol Pachinian à Moscou

 


Le voyage du Premier ministre arménien Nigol Pachinian à Moscou fait suite à la rencontre avec le président azerbaïdjanais Ilham Aliev et le président du Conseil européen Charles Michel à Bruxelles le 6 avril.

 

Le Premier ministre arménien et le président Vladimir Poutine ont convenu d'intensifier la coopération trilatérale entre l'Arménie, la Russie et l'Azerbaïdjan.

 

Au cours des entretiens dans la résidence du président russe à Novo-Ogarevo, les dirigeants ont échangé des vues sur 

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Arménie

 


S'adressant au parlement arménien après les commentaires d'Aliev, Nigol Pachinian a déclaré : "J'exclus que je serai sur le point de signer un document qui n'aurait pas fait l'objet d'un débat public approfondi, y compris avec toutes les couches de la société du Haut-Karabakh. C'est une garantie inébranlable que le sort du Haut-Karabakh ne peut être décidé dans le dos du peuple."

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États-Unis

 


« Les États-Unis saluent les récents commentaires du Premier ministre Pachinian sur les négociations de paix avec l'Azerbaïdjan, le récent appel bilatéral entre les ministres des Affaires étrangères d'Arménie et d'Azerbaïdjan et l'engagement du président Aliev en faveur des négociations de paix, » a déclaré le Bureau du Département d'État américain pour l'Europe et l'Eurasie dans un message sur Twitter.

 

Le secrétaire adjoint Donfried a envoyé cette semaine le conseiller principal pour les négociations avec le Caucase et  

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Russie

 


Le président Vladimir Poutine a déclaré mardi 19 avril qu'il allait discuter, entre autres, de sujets de sécurité et de la situation au Haut-Karabakh avec le Premier ministre Nigol Pachinian.

 

"Bien sûr, les problèmes de sécurité seront également au centre de notre attention, y compris ceux liés au Karabakh. Il y a encore beaucoup de problèmes, je suis d'accord avec vous", a-t-il 

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France

 


« La France salue les récents échanges téléphoniques directs entre les ministres arménien et azerbaïdjanais des Affaires étrangères et leur décision de convoquer une commission bilatérale sur les questions frontalières et d'engager des négociations sur un traité de paix entre les deux pays. La France continuera d'apporter tout son soutien à ce processus.

 

L'ambassadeur de France pour le Partenariat oriental de l'UE, M. Brice Roquefeuil, se rendra à Bakou la semaine prochaine pour continuer à suivre ces négociations dans la continuité de son déplacement à Erevan du 11 au 14 avril", a indiqué le ministère français des Affaires étrangères dans un communiqué.

 

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Turquie-Azerbaïdjan

 


Biden
a publié dimanche une déclaration commémorant le 107e anniversaire du début du "génocide arménien".

 

Le président américain avait utilisé le terme pour la première fois lors de l'anniversaire de l'année dernière, remplissant une promesse de campagne. Les anciens présidents avaient évité ce mot pendant des décennies par crainte que la Turquie - membre de l'OTAN - puisse être offensée.

 

Le président Recep Tayyip Erdoğan a critiqué  

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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, de Trend,  de Azernews,  et de Hurriyet

 

 


lundi 18 avril 2022

24 Avril 2022


 

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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian

 

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Commentaires

 

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En premier lieu, les commémorations du 107ᵉ  anniversaire du premier génocide du XXᵉ siècle perpétré par le gouvernement Jeunes-Turcs envers les Arméniens de l’empire ottoman.

 

Les États-Unis ont reconnu le génocide des Arméniens en avril 2021, soit vingt ans après la France. Étonnant que les godillots anglais n’aient pas encore emboité le pas de leur mentor américain. Les Français d’origine arménienne attendaient de leur gouvernement qu’enfin une loi pénalise les négationnistes du génocide des Arméniens. Ce n’est pas encore pour cette législature. Nier la réalité d’un génocide reconnu, au nom de la liberté d’expression, est autorisée, sauf bien sûr quand il s’agit de la Shoah (loi Gayssot). En France, lorsqu’on veut repousser un problème, voire l’enterrer, on nomme une Commission. Celle, chargée d’une proposition de projet de loi sur la pénalisation du déni de génocide, a encore de belles années devant elle. Tout comme celle qui est censée réfléchir à un centre de la mémoire à Paris et je ne parle pas d’une maison de l’Arménie.

 

La Turquie a encore marqué un point. Non seulement elle reste toujours l’État négationniste, mais en plus d’avoir déclenché la guerre de 44 jours contre l’Arménie par Azerbaïdjan interposé, elle se paie le luxe d’ouvrir les négociations avec Erevan en vue d’une normalisation des relations. Et le gouvernement arménien d’y plonger à pieds joints.

 

Il n’y a aucune condition préalable de part et d’autre. Celle du Sultan ottoman est réalisée par la satisfaction de son frère, le dictateur azéri. Il est prêt à ouvrir sa frontière, car en plus des bénéfices industriels et commerciaux, il y a surtout derrière la promesse d’une liaison avec le monde turc à travers le Zanguézour.  

 

Merci donc à monsieur Nigol Pachinian pour ce nouvel acte de bravoure. Merci de balayer d’un revers de main tout le contentieux des Arméniens et la bataille menée par la diaspora pour la reconnaissance par Ankara de son passé, ainsi que les réparations qui en découlent. Merci de négocier un traité de paix avec Bakou qui, en plus des milliers de jeunes soldats morts au front, grignote inlassablement le territoire arménien. Merci de livrer les 120.000 Arméniens du Haut-Karabakh au dictateur Ilham Aliev et à ses sbires.

 

Aussi, ne vous étonnez pas, monsieur le Premier Ministre, si d'ici à une ou deux décennies, il ne restera plus traces de l’existence des Arméniens d’Artsakh ; et physiquement, et matériellement. Ne vous faites surtout pas d’illusions monsieur le grand stratège, une fois les soldats de la paix russes partis, prévu en novembre 2025, personne ne viendra au secours de vos compatriotes, à commencer par vous-même. Continuer à vous accrocher au groupe de Minsk de l’OSCE qui a passé son temps en palabres et communiqués génériques, alors que parallèlement sa mort cérébrale a été annoncée par les États-Unis et la France - conséquence de la guerre russo-ukrainienne. Ilham Aliev joue sur du velours dans ce domaine-là aussi.

 

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Le 24 avril, c'est aussi le second tour de l’élection présidentielle française. Habituellement, la commémoration tombait entre les deux tours, et l’on voyait les politiques se pressaient pour peser sur le vote arménien. Cette année les dés seront pratiquement jetés, le choix se fera entre la droite socio-libérale et l’extrême-droite, tant pis pour Arméniens de sensibilité de gauche.

 

Les Français d’origine arménienne doivent toutefois se souvenir de la « neutralité » affichée de Monsieur Macron - pourtant grand ami des Arméniens, vis-à-vis du conflit du Haut-Karabakh, allant jusqu’à faire condamner des élus et des collectivités locales qui osaient passer des Chartes d’amitié avec des communes du Haut-Karabakh. Qu’est-ce qu’on ne ferait pas pour faire plaisir à l’Azerbaïdjan. N’est-ce pas Monsieur le Drian ?

 

Quand l’Azerbaïdjan a attaqué les Arméniens du Haut-Karabakh, qu’ont fait les États-Unis et la France, coprésidents du groupe de Minsk de l’OSCE ?  Ils ont certes dénoncé l’attaque. Mais, ont-ils aidé les Artsakhiotes ? Ont-ils fourni des armes ? Ont-ils pris des sanctions contre les agresseurs turco-azéris ? Normal, puisque dans la logique occidentale, il y a les bons agresseurs et les mauvais.

 

Quant à espérer que la France, toujours coprésidente du groupe de Minsk de l’OSCE et quel que soit le résultat au soir du 24 avril, fasse quoi que ce soit vis-à-vis de l’Artsakh, c’est du domaine de l’imaginaire. D’autant plus que Nigol Pachinian a validé le retour de l’Artsakh dans le giron azerbaïdjanais.

 

 

 

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Traductions – revue de presse

 

Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, de Trend, et de APA


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Arménie

 


Le Premier ministre arménien Nigol Pachinian a informé le président Vladimir Poutine des résultats de la réunion de Bruxelles avec le président azerbaïdjanais Ilham Aliev et le président du Conseil européen Charles Michel.

 

Rappelons que Pachinian avait déclaré que le statut final du Haut-Karabakh devait faire l'objet de négociations. Il avait également confirmé que les propositions composées de 5 points présentées par l'Azerbaïdjan étaient acceptables pour Erevan, mais

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Groupe de Minsk de l’OSCE

 


Le ministre arménien des Affaires étrangères Ararat Mirzoyan a reçu le coprésident français du groupe de Minsk de l'OSCE Brice Roquefeuil.

 

Les interlocuteurs ont discuté du rôle du groupe de Minsk de l'OSCE dans le règlement du conflit du Haut-Karabakh dans le cadre de son mandat.

 

Au cours de la réunion, il a été fait référence à la situation résultant de l'intrusion des forces azerbaïdjanaises dans le village de 

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Union européenne

 


Le commissaire européen chargé de l'élargissement et de la politique de voisinage, Olivér Varhelyi, a remis à la Géorgie et à la Moldavie le questionnaire relatif à la demande d'adhésion à l'UE.

 

Selon le commissaire européen, les réponses aideront la Commission européenne à préparer son avis sur les candidatures.

 

Cette action fait suite à 

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Russie

 


Les ministres des Affaires étrangères d'Arménie et de Russie, Ararat Mirzoyan et Sergueï Lavrov, ont discuté des perspectives d'accord sur un traité de paix entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan avec l'aide de Moscou.

 

"Les ministres ont échangé des vues sur la mise en œuvre des accords entre les dirigeants de l'Azerbaïdjan, de l'Arménie et de la Russie en date du 9 novembre 2020, du 11 janvier et du 26 novembre 2021, en mettant l'accent sur de nouvelles mesures pour débloquer les communications de transport dans la région et délimiter la frontière arméno-azerbaïdjanaise. Ils ont également 

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Turquie-Azerbaïdjan

 


« L'Arménie a accepté le document soumis par l'Azerbaïdjan sur cinq principes pour normaliser les relations bilatérales après la guerre de 44 jours contre le Haut-Karabakh, «
 a déclaré le président Ilham Aliev samedi 9 avril.

 

Il a fait ces remarques au président Vladimir Poutine lors d'un appel téléphonique au cours duquel les deux hommes ont échangé leurs points de vue sur les relations entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan.

 

Les interlocuteurs ont discuté de  

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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, de Trend, et de APA

 


dimanche 10 avril 2022

Nigol Pachinian : Vini vidi non vici

 


 

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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian

 

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Commentaires

 

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Il y a le premier ministre arménien avec son ministre des Affaires étrangères, Nigol Pachinian et Ararat Mirzoyan, qui s’évertuent pour attirer l’attention de l’Union européenne, de l’UNESCO, de la Cour Internationale de Justice et surtout des trois coprésidents du groupe de Minsk (Etats-Unis, Russie et France), lesquels sont censés aider à la résolution du conflit du Haut-Karabakh, sur ce qui se passe en Artsakh (Haut-Karabakh).

 

Mais voilà, la guerre en Ukraine mobilise non seulement toutes les attentions, toutes les passions, mais également les actions/réactions des pays occidentaux. Le président Volodymyr Zelensky ‘boosté’ par son équipe de communicants, fait le nécessaire auprès de chaque pays, et même au Conseil de sécurité des Nations-Unis, leur détaillant ce qu’il y a lieu de faire et par l’intermédiaire de quelles entreprises.

 

Aussi, la voix des dirigeants arméniens, déjà qu’elle avait peu de poids, est devenue quasiment inaudible par ceux-là même qui sont censés intervenir, voire agir. Dire que rien n’est fait serait toutefois exagéré, une aide substantielle est accordée à l’Arménie par les européens ainsi que de l’assistance dans les domaines humanitaire, social et de bonne gouvernance.  

 

Quant à l’aide apportée pour aplanir les différends avec sa voisine azérie, elle se limite en conseils génériques se basant sur les trois accords trilatéraux des 09/11/2020, 11/01/2021 et 26/11/2021. La récente rencontre Pachinian-Aliev à Bruxelles en est une nouvelle preuve (Cf. le § Bruxelles).

 

Il n’est pas nécessaire d’être une petite souris pour savoir ce qui s’est dit. La nunuche arménienne s'est encore couchée.

 

Le cœur du différend – à savoir le futur statut du Haut-Karabakh (Artsakh), a été d’office écarté. Ilham Aliev a déclaré en substance : « Le Haut-Karabakh est une région de l’Azerbaïdjan. Ce qui implique que toutes les villes et villages de l’Artsakh, à commencer par Chouchi, font parties du territoire de l’Azerbaïdjan ». Point barre.

                                                                                           

De toute façon, ce n’est pas à l’UE, mais au groupe de Minsk de l’OSCE, de travailler à la résolution du conflit du Haut-Karabakh.

 

Hélas, depuis la guerre de 44 jours de 2020, les États-Unis et la France se contentent de donner des leçons de bonnes négociations se déchargeant sur Moscou de mener à bien lesdites négociations. Devoir que la Russie s’acquitte tant bien que mal.

 

Mille fois hélas, les conséquences politiques de la guerre en Ukraine déteint sur le groupe de Minsk de l’OSCE : les Occidentaux ne veulent plus travailler avec la Russie. Ce faisant, ils pensent punir Poutine.

 

En fait, les seuls à être punis sont les Arméniens et les Artsakhiotes ; mais certainement pas Poutine, lequel avait déjà pris l’habitude depuis des années de travailler seul sur cet épineux dossier.

 

Quant à Ilham Aliev, il se frotte les mains.

Après le premier cadeau portant sur les cinq conditions (*) pour signer un accord de paix, le second arrive avec le départ des coprésidents américains et français du groupe de Minsk de l’OSCE pour cause de représailles. Cela fait deux gêneurs en moins !

 

Autant pour le second, ce n’est qu’une demi-surprise, vu que le groupe de Minsk de l’OSCE était en mort cérébrale, comme dirait Emmanuel Macron, depuis longtemps, autant le premier est mortifère pour l’Arménie.

 

À regarder de plus près les concessions accordées au potentat azéri, les trois premiers points signifie la perte irrémédiable de l’Artsakh et son retour dans le giron azerbaïdjanais ; suivie par l’exode des Artsakhiotes et la destruction de tous les monuments arméniens. Pour celles et ceux qui voudraient rester, c’est la mort lente par étouffement et relégations. Aucune aide à attendre des Occidentaux. Le quatrième signifie la consolidation des territoires de l’Arménie déjà occupés par l’armée azérie, voire quelques km² de plus. Quant au cinquième point, c’est la réalisation de la jonction Azerbaïdjan-Nakhitchevan, le rêve ultime des turco-azerbaïdjanais.  

 

Je parlerai plus tard de la réconciliation turco-arménienne, car ce que l’on voit n’est que le début de la partie à peine émergée d’un contentieux séculaire.

 

Toutefois, n’oublions pas que le tandem Turquie-Azerbaïdjan ne fait pas partie de la grande Russie. Aussi, cette vision tragique du devenir des Arméniens peut changer, tout dépendra du camarade Poutine et de sa géostratégie envers les Turco-Azerbaïdjanais.


 

A lire : « La Russie étant distraite, l'Azerbaïdjan s'intensifie au Karabakh ». Par Laurence Broers (Chatham Loger)

 

 

 

(*) Cinq conditions :

1 - Reconnaissance mutuelle de la souveraineté, de l'intégrité territoriale, de l'inviolabilité des frontières internationales et de l'indépendance politique de l'autre ;

2 - Confirmation mutuelle de l'absence de revendications territoriales des Etats les uns contre les autres et de l'obligation légale de ne pas déposer une telle revendication à l'avenir ;

3 - S'abstenir de menacer la sécurité de l'autre dans les relations interétatiques, d'utiliser la menace et la force contre l'indépendance politique et l'intégrité territoriale, ainsi que d'autres circonstances incompatibles avec les objectifs de la Charte des Nations Unies ;

4 - Délimitation et démarcation de la frontière de l'Etat, établissement de relations diplomatiques ;

5 - Ouverture des transports et des communications, établissement d'autres communications pertinentes et coopération dans d'autres domaines d'intérêt commun.

 

 

 

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Traductions – revue de presse

 

Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, de Trend, et de APA,


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Bruxelles

 


Le Premier ministre d'Arménie Nigol Pachinian, le président du Conseil européen Charles Michel et le président de l'Azerbaïdjan Ilham Aliev se sont réunis à Bruxelles le 6 Avril. A l’ordre du jour : poursuivre leurs discussions sur la situation dans la région du Caucase du Sud et traiter du développement des relations de l'UE avec les deux pays.

 

Nigol Pachinian a évoqué la situation en Artsakh et les problèmes humanitaires causés par les récentes actions des

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Arménie

 


Le Premier ministre Nigol Pachinian a eu un entretien téléphonique avec le président de la Fédération de Russie Vladimir Poutine.

 

Les parties ont discuté des questions liées aux mesures prises pour assurer la sécurité et la stabilité au Haut-Karabakh, à la situation tendue causée par l'invasion des unités azerbaïdjanaises dans la zone de responsabilité du

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Russie

 


« En tant que partenaire clé de l'Arménie, nous continuerons à vous aider à renforcer votre capacité de défense et à assurer la protection de la frontière, » a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov en accueillant son homologue arménien Ararat Mirzoyan à Moscou.

 

« Nous continuerons également à assurer la mise en œuvre des trois accords conclus [9 novembre 2020, 11 janvier et 26 novembre 2021], y compris les activités du contingent russe de maintien de la paix au Karabakh en stricte conformité avec son mandat », a-t-il précisé.

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OSCE

 


« Avec une grande partie de l'attention de la communauté internationale concentrée sur la guerre en Ukraine, il est important que nous continuions à promouvoir la désescalade dans toutes les zones de conflit de la région de l'OSCE pour garantir que nos citoyens puissent vivre dans la paix et la dignité, »
a déclaré Margareta Cederfelt, la présidente de l'Assemblée parlementaire de l'OSCE, dans une lettre à 

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ONU

 


Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a adopté jeudi 31 mars une résolution sur la prévention des génocides, initiée par l'Arménie, indique le ministère des Affaires étrangères arménien.

 

La résolution, traditionnellement présentée par l'Arménie et évaluant les menaces et les défis actuels, décrit les mesures à prendre conjointement par les États membres de l'ONU pour prévenir la calamité du génocide, sa reconnaissance, le rétablissement de la justice, l'indemnisation, la punition et assurer la responsabilité des génocidaires.

 

La résolution est largement soutenue, comme en témoigne son coparrainage par des pays représentant les cinq groupes régionaux.

 

Elle soulève des questions telles que la prise de mesures d'évaluation des risques de conflit, leur prévention, l'abus des nouvelles technologies, y compris les menaces de diffusion de désinformation par le biais des médias sociaux, et réitère la nécessité d'assurer la ratification universelle de la Convention pour la prévention et la répression du crime du Génocide (CPPCG),

 

La Résolution propose d'organiser une conférence dans le cadre des Nations Unies, qui sera consacrée au 75e anniversaire de la Convention. Il est prévu de discuter de l'inadmissibilité d'utiliser les médias sociaux comme outil de haine.

 

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Turquie-Azerbaïdjan

 


"Peu de temps après la fin de 30 ans d'occupation et la signature d'une déclaration trilatérale, l'Etat azerbaïdjanais s'est déclaré prêt à prendre des mesures sérieuses pour normaliser les relations avec l'Arménie au plus haut niveau",
a déclaré le ministre azéri des Affaires étrangères Jeyhun Bayramov en réponse à la question sur la réunion trilatérale de l'Union européenne, des dirigeants azerbaïdjanais et arméniens à Bruxelles le 6 avril.

 

Le ministre a indiqué que

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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, de Trend, et de APA,

 

 

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