mardi 20 septembre 2022

Ilham Aliev ou l’hypocrisie érigée en dogme d’Etat

 


 

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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian

 


Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, et de APA


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Commentaires

 

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Rien ni personne ne compte arrêter, autrement que par des communiqués, le dirigeant azerbaidjanais dans la poursuite de ses objectifs, inchangés depuis quelques années : 1- récupérer en totalité le Haut-Karabakh ; 2- obtenir un « couloir » à travers le Syunik arménien - surnommé par Bakou le Zanguézour oriental, pour relier l’Azerbaïdjan au Nakhitchevan ; 3- grappiller des dizaines de km² du territoire de la république d’Arménie, sous prétexte que les cartes géographiques ne reflètent pas la réalité de la frontière.

 

Le point 1 est quasiment réalisé, sinon cela le sera automatiquement en 2025 par le départ des soldats de la paix russes. Le point 2 pose problème, l’Arménie veut bien mettre en œuvre une voie de communication en utilisant les infrastructures existantes mais ne veut surtout pas créer un « corridor » dédié, comme celui de Latchine. Le point 3 est avant tout une arme à double détente pour faire pression sur Erevan afin de faire aboutir le point 2 - version Bakou, mais également pour pousser Nigol Pachinian à signer un traité de paix conforment aux désirs en cinq points d’Ilham Aliev.

 

Il applique pour ce faire la locution « Les chiens aboient la caravane passe » ; les chiens étant la communauté internationale, c'est-à-dire les Occidentaux vu que les autres grands pays s’en fichent royalement ; et la caravane, son armée, suréquipée et pilotée par la Turquie.

 


Quant à la Russie, qui pourtant est partie prenante dans les négociations de paix entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, ne lève pas le petit doigt pour aller au secours d’Erevan malgré des dispositions du Traité d'amitié, de coopération et d'assistance mutuelle, et de l'Organisation du Traité de sécurité collective (OTSC). Les vicissitudes de Poutine en Ukraine, obèrent ses obligations envers l’Arménie. Il ne serait pas du tout étonnant que lors des discutions avec Erdoğan à Sotchi, des solutions au conflit Arménie-Azerbaïdjan, sur le dos des Arméniens, aient été évoquées, voire envisagées.

 

Tous les communiqués émanant de la communauté internationale ricochent sur la carapace du dictateur, qui comme tout dictateur qui se respecte, ne comprend que la force militaire surtout si elle est plus puissante que la sienne.

 

Hélas pour l’Arménie, qui seule, ne fait pas le poids face au rouleau compresseur turco-azerbaidjanais. Quand on ajoute à cela la faiblesse et les erreurs chroniques du Premier ministre arménien, on est à mille lieux d’un Volodymyr Zelensky ; Lequel, en plus d’être un excellent communiquant, est un exemple de battant pour sa population et son armée.

 

Le résultat du comportement de Nigol Pachinian va entrainer à la longue, la rupture du cordon ombilical du Haut-Karabakh d’ici au plus tard 2025. Ce qui impliquera aux Karabakhis : soit de vivoter sous le joug du vainqueur, soit de subir un nettoyage ethnique. Malgré ses appels répétés à Poutine et les réponses vaseuses de ce dernier, le dirigeant arménien persiste à vouloir négocier un traité de paix, persuadé qu’il est, que le dénommé Ilham Aliev va se calmer. Quelle inconscience !

 

Tout comme il est persuadé qu’Erdoğan va normaliser ses relations avec l’Arménie, que le blocus sera levé, et que, pourquoi pas, une reconnaissance du génocide de 1915. Tout le comportement de Recep Tayyip Erdoğan envers les Arméniens est dicté par la satisfaction du petit frère Ilham Aliev.

 

Les tergiversations de l’OSCE, aux ordres de Moscou, vont certainement se traduire par le non-envoi de casques bleus à la frontière arméno-azerbaidjanaise. Exactement ce qu’attend le potentat azéri pour mettre en œuvre son second objectif.

 

La situation est optimale pour ce faire :

-      La Russie est occupée en Ukraine ;

-  L’Union européenne qui n’a pas d’armée, porte toute son attention sur ses approvisionnements en gaz et en pétrole. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, quand elle n’est pas occupée avec l’Ukraine, va courtiser les pays producteurs pour augmenter les livraisons de gaz comme avec Bakou dernièrement ;

-    Les Etats-Unis soutiennent l’économie de Kiev à bout de bras, assistent l’armée ukrainienne sur terre et dans l’espace ;

-    La France a fait sa B.A en présentant l’agression de l’Azerbaïdjan au Conseil de Sécurité, lequel à son habitude accouchera d’une souris ;

-    Le test en réel du 13 septembre sur la résistance de l’ennemi est concluant. La réaction de la communauté internationale reste toujours à l’image de ce qu’elle a toujours été : une grande mollesse envers l’Azerbaïdjan sous-tendue par les accords commerciaux.

 

On note toutefois qu’en géopolitique comme dans d’autres domaines  « la nature a horreur du vide ». C’est pourquoi la tiédeur, pour ne pas dire la "mauvaise volonté" de Moscou envers son alliée Erevan pousse Washington a prendre plus vigoureusement pied en Arménie.

 

La résolution du conflit du Haut-Karabakh, s’est petit à petit transformée en guerre ouverte entre l’Arménie et les Turco-Azerbaïdjanais. La question qui se pose maintenant est la suivante : Quand Ilham Aliev va-t-il lancer sa grande offensive ? Avant ou après l’hiver ?

 

 

 

 

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Traduction

 

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Arménie

 

Attaque azerbaidjanaise

 


Vers 0h05 le 13 septembre, les forces azerbaïdjanaises ont lancé une attaque d'artillerie lourde à l'aide de mortiers et de drones sur les infrastructures militaires et civiles arméniennes sur les villes de Sotk, Vardenis, Goris, Kapan, Artanish et Iskhanasar, situées à la frontière orientale de l'Arménie avec l'Azerbaïdjan. Le nombre exact de victimes et de blessés n'a pas encore été confirmé, on compte toutefois une cinquantaine de militaires tués pour l’instant. L'attaque est la plus importante sur le territoire arménien depuis la guerre de 44 jours menée par la Turquie et l'Azerbaïdjan en 2020 contre l'Artsakh et l'Arménie, qui 

Suite

 

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Géorgie

 


Le Premier ministre géorgien Irakli Garibashvili a rencontré Philip Reeker, deuxième étape de son voyage au Sud-Caucase.

 

Irakli Garibashvili a félicité Philip Reeker pour sa nomination à un nouveau poste et lui a souhaité plein succès dans ses projets futurs. Selon le Premier ministre, la Géorgie est un partenaire fiable et un allié fidèle des États-Unis dans la région et au-delà. Les interlocuteurs ont discuté de la guerre en Ukraine et de la difficile situation sécuritaire régionale et mondiale. La conversation a également porté sur la situation désastreuse dans les territoires occupés de la Géorgie. Irakli Garibashvili a souligné l'importance cruciale de la résolution pacifique des conflits. Dans ce contexte, l'importance des discussions internationales de Genève a été soulignée.

 

La conversation a également tourné autour de l'accord entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan, obtenu grâce à la médiation du Premier ministre Irakli Garibashvili et à l'engagement de Philip Reeker, à la suite duquel l'Azerbaïdjan a libéré des prisonniers de guerre arméniens, tandis que l'Arménie a remis d'importantes cartes [de mines] à l'Azerbaïdjan.

 

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France

 


« La France salue la libération de cinq prisonniers arméniens par l'Azerbaïdjan, suite à la rencontre à Bruxelles, le 31 août 2022, entre le président du Conseil européen Charles Michel, le président de la République d'Azerbaïdjan Ilham Aliev et le Premier ministre de la République d'Arménie Nigol Pachinian.

 

Ce geste humanitaire marque un pas en avant vers l'objectif de libérer tous les détenus. La France continuera à soutenir tous les efforts visant à résoudre les problèmes humanitaires entre les deux pays et à établir une paix durable dans la région », a déclaré le ministère français des Affaires étrangères dans un communiqué.

 

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Etats-Unis

 


« Les États-Unis sont profondément préoccupés par la poursuite des attaques le long de la frontière entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan. Nous avons vu des attaques continues maintenant pour une deuxième journée consécutive. Nous sommes particulièrement troublés par les informations continuelles faisant état de civils blessés à l'intérieur de l'Arménie », a déclaré le porte-parole du département d'État Ned Price lors d'un point de presse quotidien.

 

« Comme vous le savez, le secrétaire Blinken, peu de temps après le début des hostilités au début de cette semaine, a eu l'occasion de s'entretenir du jour au lendemain avec les dirigeants arménien et azerbaïdjanais. Il a fait part de notre profonde préoccupation concernant les actions militaires le long de leur frontière commune, y compris les rapports de bombardements à l'intérieur de l'Arménie. Il a exhorté le président Aliev à cesser immédiatement les hostilités, à désengager les forces militaires, à retirer les forces de la frontière et à cesser les hostilités qui pourraient mettre en danger les civils, et à travailler pour résoudre tous les problèmes en suspens entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan par des négociations pacifiques.

 

Nous avons clairement indiqué, dans ce contexte et avant, aux dirigeants et à tous les niveaux qu'il ne peut y avoir de solution militaire à ce différend. Et nous avons exhorté les deux parties à s'abstenir de nouvelles hostilités militaires et à s'engager dans le dialogue et la diplomatie. Pour notre part, nous restons profondément engagés. Et nous restons déterminés à faire tout notre possible pour promouvoir un avenir pacifique et prospère pour le Caucase du Sud », a précisé le porte-parole.

 

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Turquie-Azerbaïdjan

 


« Certaines positions, abris et bases de l'armée azerbaïdjanaise sur le territoire des régions de Dashkasan, Kalbajar et Lachin par les unités des forces armées arméniennes situées en direction des colonies de Basarkecher, Istisu, Garakilsa et Gorus ont été la cible de tirs avec divers types d'armes, notamment mortiers. Il y a eu des pertes parmi le personnel, ainsi que des dommages aux infrastructures militaires, » indique le ministère de la Défense azerbaidjanais.

 

« Les points militaires arméniens visant les positions de l'armée azerbaïdjanaise ont été détruits par nos soldats. L'armée azerbaïdjanaise a pris le contrôle de tous les points stratégiques aux frontières de notre pays et cela pourrait menacer la position de nos unités militaires. L'armée azerbaïdjanaise 

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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, et de APA

 

 


 

dimanche 11 septembre 2022

Relations Arménie-Azerbaïdjan : « Open bar » pour Bakou

 


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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian

 

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Commentaires

 

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Ce qu’il y a d’étrange dans le comportement du Premier ministre arménien Nigol Pachinian, c’est qu’il est conscient de ce qui se trame (Cf. interview dans le §Russie), conscient des exigences extravagantes du dictateur Ilham Aliev, auxquelles il se plie très souvent, mais il continue de négocier avec lui en vue d’un traité dit « de paix » entre les deux pays. C’est un peu comme conduire une voiture qui se dirige droit dans le mur et maintenir cette direction. Le tout sous la bienveillance de la communauté internationale, UE en tête, mais également sous le regard malicieux du camarade Poutine.

 

Cela me rappelle la fable intitulée « Le scorpion et la grenouille » dont la version moderne pourrait être la suivante :

 

« Ilham Aliev, cherchant à traverser le Zanguézour, demande à Nigol Pachinian de le prendre sur son dos.

– « Pour qui me prends-tu, Ilham ?? Je te connais, tu vas me piquer !! »

– « Mais non, Nigol ! Tu peux me faire confiance. Si je te pique, je me perdrai moi aussi ! »

L’Arménien hésite, mais finit par céder sous les insistances d’Aliev. Il le fait monter sur son dos et s’engage dans le Zanguézour.

Arrivés au milieu, Aliev plante son dard profondément dans le dos de Pachinian.

Celui-ci est paralysé et se meurt, entraînant Ilham avec lui. Il parvient cependant à poser une dernière question :

– « Mais enfin, Ilham ! Pourquoi as-tu fait ça ?? Nous allons mourir tous les deux !! »

– « C’est dans ma nature ! », répond l’Azerbaïdjanais. »

 

On se demande si le comportement du Premier ministre est volontaire ou non ? Si c’est sur ordre de son ami Poutine ou non ? Toujours est-il que les négociations avec le potentat vont bon train, pilotées, non par le Groupe de Minsk de l’OSCE, mais, par le président du Conseil européen, lequel n’a reçu aucun mandat international sinon celui de l’UE. Laquelle Union croit bien faire, ne voyant que le côté économique, voire social, mais méconnait volontairement le mode de fonctionnement des dirigeants azerbaïdjanais depuis l’arrivée au pouvoir du fils d’Heydar Aliev, et donc des risques encourus par l’Arménie et le devenir des Arméniens du Karabakh. Il ne suffit pas de dire « Faut qu’on ; Y a qu’à ».

 

Il y a les déclarations faites à la communauté internationale et les actes sur le terrain. Ilham Aliev a rodé la démarche, et ça marche. Pour bien se faire voir par ladite communauté, il fait de temps à autre un geste humanitaire ; comme libérer quelques prisonniers de guerre. Et tout le monde d’applaudir, ignorant qu’  « une hirondelle ne fait pas le printemps ».

 

Il a à ses côtés un maître en la matière, son grand frère ottoman.

 

Le sultan [d’Ankara] s’est arrangé avec le tsar [de Moscou] pour avoir les mains libres dans le Caucase du Sud et sur une partie de la Syrie, en échange d’achats d’armement et de la construction de la centrale nucléaire d'Akkuyu dans la province de Mersin. La fine diplomatie d’Erdoğan fait qu’il se fait également bien voir des Occidentaux, surtout en ces temps de guerre russo-ukrainienne. Bien qu’occupé, il n’oublie pas toutefois de piloter son petit frère azerbaïdjanais sur ce qu’il y a lieu de faire avec les minorités chrétiennes, Arménienne notamment. Un savoir-faire qui remonte à ses ancêtres. Triturer et réviser l’Histoire pour l’adapter à leurs objectifs.

 

Depuis plusieurs semaines, Aliev a déplacé le gros de son armée autour du Haut-Karabakh, ce n’est pas un exercice, mais un fort moyen de pression. Comme on l’a vu récemment, les soldats de la paix russes sont en nombre insuffisant pour faire face aux militaires azéris, c’est simplement une force d’interposition.

 

Et rien ni personne ne l’arrêtera, sauf peut-être le maître du Kremlin. Encore faut-il qu’il change sa stratégie géopolitique actuelle.

 

 

 

 

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Traduction

 

Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, et de APA


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Arménie

 


« La position de la partie arménienne concernant les cinq dispositions proposées par l'Azerbaïdjan reste inchangée.

 

Comme nous l'avons déjà dit, nous ne trouvons rien d'inacceptable dans les propositions transmises par l'Azerbaïdjan le 10 mars 2022. Une autre chose est que ces propositions ne traitent pas de toutes les questions de l'agenda de paix global Arménie-Azerbaïdjan. Avec notre réponse en six points, transmise aux pays coprésidents du groupe de Minsk de l'OSCE, nous avons achevé l'ordre du jour et, par conséquent, 

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Russie

 


« Les relations entre l'Arménie et la Russie se développent dans toutes les directions. Nos relations se développent dans tous les sens. La Russie conserve avec confiance la première place parmi les partenaires commerciaux et économiques de l'Arménie. Le chiffre d'affaires commercial a récemment augmenté d'environ 25 à 30 %. On constate vraiment une stabilisation économique en Arménie. Votre gouvernement a beaucoup fait dans ce sens »,
a déclaré le président Vladimir Poutine lors d'une rencontre avec le Premier ministre arménien Nigol Pachinian en marge du 7e Forum économique oriental (EEF) à Vladivostok.

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Union européenne

 


Le mercredi 7 septembre 2022, le député européen Peter van Dalen (Groupe PPE, Pays-Bas) a organisé une conférence intitulée "Les droits de l'homme et la guerre d'Artsakh 2020" au Parlement européen (PE). La conférence était coorganisée avec la Fédération euro-arménienne pour la justice et la démocratie (FEAJD).

 

Les orateurs principaux étaient le défenseur des droits de l'homme de la République du Haut-Karabakh/Artsakh - Kegham Stepanian et la représentante légale des prisonniers de guerre arméniens (POW) devant la 

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Turquie-Azerbaïdjan

 


"Dans notre région, la situation évolue vers la paix. Je l'espère. Je suis venu en Italie de Bruxelles où nous avons eu des négociations trilatérales avec le président du Conseil européen et le Premier ministre arménien",
a déclaré le président de l'Azerbaïdjan, Ilham Aliev dans une interview avec le correspondant du journal italien "Il Sole 24 Ore" Roberto Bongiorni à Cernobbio.

 

"Nous avons convenu que d'ici à un mois, les ministres des Affaires étrangères de l'Azerbaïdjan et de l'Arménie se rencontreraient afin d'entamer des discussions pratiques sur l'accord de paix. C'était notre proposition presque immédiatement après la fin de la deuxième guerre du Karabakh, nous avons dit que nous 

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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, et de APA

 

dimanche 4 septembre 2022

Rencontres Arménie-Azerbaïdjan (suite et pas fin)

 


 

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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian

 

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Commentaires

 

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Le 31 août, le Premier ministre arménien Nigol Pachinian et le président azerbaïdjanais Ilham Aliev se sont rencontrés à Bruxelles durant 4 heures, sous l’égide du président du Conseil européen Charles Michel.

 

Charles Michel et Nigol Pachinian ont publié chacun un communiqué à l’issue de la rencontre. Ilham Aliev, n’a fait aucune déclaration officielle. Ce qui laisse supposer que la réunion a répondu à ses attentes, ou tout du moins que les remarques et/ou les propositions de Pachinian, n’ont pas été retenues.

 

Si l’Histoire avance à grands pas pour l’un, elle recule à petits pas pour l’autre.

 

Lorsqu’on lit le document du président du Conseil européen, on remarque tout de suite que la question du Karabakh n’a pas été abordée. Pas plus d’ailleurs que celle du groupe de Minsk de l’OSCE, qui jusqu’à nouvel ordre est toujours en charge de la résolution du conflit du Haut-Karabakh et n’a pas été dissout par l’organisme international qui la crée.

 

Les sujets qui fâchent ont été écartés par la volonté expresse du président azéri, qui conditionnait ainsi sa participation. Il a déclaré, à plusieurs reprises, que le conflit du Karabakh était résolu pour lui depuis la défaite de l’Arménie en novembre 2020, et que par conséquent, l’existence du groupe de Minsk de l’OSCE n’avait plus lieu d’être.

 

Pourtant, il y a quelques semaines, lorsque le secrétaire d’État américain David Blinken a annoncé la nomination de Philip Reeker comme coprésident américain du groupe de Minsk de l’OSCE, cela avait soulevé une levée de bouclier de la part du ministère des Affaires étrangères azerbaïdjanais le 16 août (Leyla Abdullayeva), ainsi que par le cabinet du président Aliev le 17 août (Hikmet Hajiev).

 

On note que le travail des coprésidents du groupe de Minsk de l’OSCE est on ne peut plus discret, pour ne pas dire quasi inexistant. On remarque toutefois que depuis la guerre des 44 jours les coprésidents français (Brice Roquefeuil) et américain (Andrew Schofer) ne se sont jamais rendu sur site, mais surtout que les ambassadeurs de France (Zacharie Gross) et celui des États-Unis (Adam Sterling) ne participent jamais à des événements officiels se déroulant au Karabakh. Ce qui n’empêche pas ces deux pays de faire des affaires fleurissantes avec Bakou.

 

Quant aux représentants de la Russie, que ce soit l’ambassadeur à Bakou (Vladimir Dorokhin) ou le coprésident (Igor Khovaev), cela ne les gêne pas du tout de se rendre dans les territoires nouvellement conquis et d’y rencontrer les officiels, comme si de rien était. Il faut dire que depuis l’invasion de l’Ukraine par le camarade Poutine, les ponts, déjà fragiles, sont totalement coupés avec leurs collègues français et américains.

 

Concernant le statut du Karabakh, le potentat azéri a donné un aperçu de ce qui attendait les Arméniens du Karabakh, du moins ceux qui resteront après novembre 2025. Ils auront les mêmes droits et devoirs que les autres citoyens azerbaïdjanais, ni plus ni moins (dixit Aliev). Quand on voit comment les Azerbaïdjanais, civils et militaires, se sont comportés envers eux, avant et pendant la première guerre, avant et durant la seconde guerre, mais surtout depuis le cessez-le-feu de novembre 2020, on doute fortement des paroles mielleuses du dénommé Aliev. Il compte récupérer non seulement le Karabakh en entier, mais également le Zanguézour occidental (le sud de l’Arménie contigüe à l’Iran), voire Erevan, si Allah lui prête vie.

 

La soldatesque azérie, quand elle est loin du regard des soldats russes de la paix, se défoule contre les villageois arméniens et s’acharne à effacer les traces arméniennes des monuments civils et religieux – quand ils ne sont pas purement et simplement détruits. Il n’est pas besoin d’être un voyant extralucide pour entrevoir ce qui attend les Karabakhis une fois que les casques bleus russes se retireront du Haut-Karabakh en 2025 conformément au point 4 de l’accord de cessez-le-feu du 9 novembre 2020.

 

On se demande pourquoi, Nigol Pachinian tient absolument à signer un traité de paix avec son voisin au vu de tous les dictats que lui inflige Ilham Aliev. Arriver à discuter de tout, sauf du sujet principal de la discorde, c’est-à-dire du Haut-Karabakh, dépasse l’entendement. Tout comme dépasse l’entendement, le fait de discuter de tout avec la Turquie, excepté du génocide des Arméniens, de leurs conséquences et des réparations.

 

Une Turquie qui officiellement n’a mis aucune pré-condition aux discussions, mais lesquelles ne progresseront que si celles entre Erevan et Bakou progressent. Trouvez l’erreur.

 

Les deux seules choses que le Premier ministre arménien sait très bien faire, c’est : 1- de décrocher régulièrement son téléphone pour appeler son ami Poutine « Allô Vladimir bobo, comment tu me traites, c’est pas beau… » ; 2- de s’en prendre systématiquement à l’opposition pour couvrir ses déboires à l’extérieur.

 


 

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Traduction

 

Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, de APA ainsi que de l’Union européenne.


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Le vice-Premier ministre arménien Mher Krikorian et le vice-Premier ministre azerbaïdjanais Shahin Mustafayev ont présidé la deuxième séance de la commission sur la démarcation et la sécurité des frontières et la commission d'État sur la démarcation de la frontière d'État entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie.

 

Avant la réunion qui s'est tenue à Moscou, le vice-Premier ministre russe Alexey Overchuk a rencontré ses deux homologues et s'est félicité pour la poursuite des travaux des commissions.

 

Les parties ont discuté des questions d'organisation et de procédure, échangé des réflexions détaillées sur la réglementation des activités conjointes des commissions et la poursuite des travaux. Des remerciements ont été exprimés à la partie russe pour avoir organisé la réunion à un niveau élevé.

 

Un accord a été conclu pour tenir une troisième réunion dans les délais convenus.

 

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ONU

 


La Commission des Nations Unies pour l'élimination de la discrimination raciale a publié aujourd'hui les conclusions sur l'Azerbaïdjan, le Bénin, le Nicaragua, la Slovaquie, le Suriname, les États-Unis d'Amérique et le Zimbabwe après avoir examiné ces États lors de sa dernière session.

 

Les conclusions contiennent les principales préoccupations et recommandations de la Commission concernant la mise en œuvre de la Convention internationale sur l'élimination de toutes les formes de discrimination raciale, ainsi que sur les aspects positifs.

Suite


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Union européenne

 


Le 30 août, le président du Conseil européen Charles Michel a téléphoné au président de l'Azerbaïdjan Ilham Aliev.

 

Au cours de la conversation, les parties ont discuté du processus de normalisation des relations entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan, et des questions à l'ordre du jour de la réunion organisée par l'Union européenne qui se tiendra le 31 août à Bruxelles.

 

Le même jour, Premier ministre Nigol Pachinian a eu une conversation téléphonique avec le président du Conseil européen, Charles Michel.

Suite

 

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Artsakh

 


« L'Azerbaïdjan a une fois de plus attaqué le Groupe de Minsk de l'OSCE, en utilisant son lexique diplomatique approprié. L'une des raisons a été le refus des ambassadeurs français et américain de se rendre à Chouchi. Nous nous félicitons pour cette dérogation et la considérons comme une étape politique et humanitaire importante, » a déclaré le ministre des Affaires étrangères de l'Artsakh (Haut-Karabakh), David Babayan.

 

« Cependant, les raisons des actions de l'Azerbaïdjan pour démanteler le groupe de Minsk se trouvent ailleurs. La principale raison de l'intérêt de Bakou pour l'effondrement du groupe de Minsk de l'OSCE, et plus particulièrement l'institution de la coprésidence de ce groupe, est que par ce biais, 

Suite


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Russie

 


« Le groupe de travail trilatéral composé de représentants de l'Arménie, de l'Azerbaïdjan et de la Russie a fait des progrès significatifs dans la conclusion d'accords sur le déblocage des liaisons de transport dans le Caucase du Sud, » a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov lors d'une conférence de presse à l'issue des entretiens avec son homologue iranien Hossein Amir Abdollahian.

 

« Les questions de déblocage des liens commerciaux, économiques et de transport dans le Caucase du Sud sont traitées par un groupe trilatéral présidé par les vice-premiers ministres de la Russie, de l'Azerbaïdjan et de l'Arménie. Il travaille en rythme, des contacts sur la délimitation de la frontière entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie ont eu lieu récemment. Ce groupe de travail trilatéral, 

Suite


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Turquie-Azerbaïdjan

 


Le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlüt Çavuşoğlu, a accusé l'Arménie de ne pas « jouer franc-jeu ». Il a cependant soutenu que la "sincérité" de la Turquie dans la normalisation des relations avec l'Arménie était "claire pour tous".

 

"Le manque de sincérité de l'Arménie dans le processus de normalisation est évident pour tout le monde. Erevan doit savoir qu'Ankara n'a aucun plan caché concernant Bakou", a déclaré Çavuşoğlu dans une interview à la chaîne d'information Haber Global.

 

« Les représentants spéciaux d'Erevan et d'Ankara se sont rencontrés à quatre reprises. Ce n'est pas une approche réaliste de voir le processus que nous menons comme indépendant du processus entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie.

 

La paix permanente dans le Caucase du Sud ne peut être atteinte que par un accord de paix global et permanent entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan", a-t-il ajouté.

 

 

 

 

 

 

 

 

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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, de APA,  ainsi que de l’Union européenne.

 

 


 

 


 

 

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