Ilham Aliev ou l’hypocrisie érigée en dogme d’Etat

 


 

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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian

 


Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, et de APA


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Commentaires

 

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Rien ni personne ne compte arrêter, autrement que par des communiqués, le dirigeant azerbaidjanais dans la poursuite de ses objectifs, inchangés depuis quelques années : 1- récupérer en totalité le Haut-Karabakh ; 2- obtenir un « couloir » à travers le Syunik arménien - surnommé par Bakou le Zanguézour oriental, pour relier l’Azerbaïdjan au Nakhitchevan ; 3- grappiller des dizaines de km² du territoire de la république d’Arménie, sous prétexte que les cartes géographiques ne reflètent pas la réalité de la frontière.

 

Le point 1 est quasiment réalisé, sinon cela le sera automatiquement en 2025 par le départ des soldats de la paix russes. Le point 2 pose problème, l’Arménie veut bien mettre en œuvre une voie de communication en utilisant les infrastructures existantes mais ne veut surtout pas créer un « corridor » dédié, comme celui de Latchine. Le point 3 est avant tout une arme à double détente pour faire pression sur Erevan afin de faire aboutir le point 2 - version Bakou, mais également pour pousser Nigol Pachinian à signer un traité de paix conforment aux désirs en cinq points d’Ilham Aliev.

 

Il applique pour ce faire la locution « Les chiens aboient la caravane passe » ; les chiens étant la communauté internationale, c'est-à-dire les Occidentaux vu que les autres grands pays s’en fichent royalement ; et la caravane, son armée, suréquipée et pilotée par la Turquie.

 


Quant à la Russie, qui pourtant est partie prenante dans les négociations de paix entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, ne lève pas le petit doigt pour aller au secours d’Erevan malgré des dispositions du Traité d'amitié, de coopération et d'assistance mutuelle, et de l'Organisation du Traité de sécurité collective (OTSC). Les vicissitudes de Poutine en Ukraine, obèrent ses obligations envers l’Arménie. Il ne serait pas du tout étonnant que lors des discutions avec Erdoğan à Sotchi, des solutions au conflit Arménie-Azerbaïdjan, sur le dos des Arméniens, aient été évoquées, voire envisagées.

 

Tous les communiqués émanant de la communauté internationale ricochent sur la carapace du dictateur, qui comme tout dictateur qui se respecte, ne comprend que la force militaire surtout si elle est plus puissante que la sienne.

 

Hélas pour l’Arménie, qui seule, ne fait pas le poids face au rouleau compresseur turco-azerbaidjanais. Quand on ajoute à cela la faiblesse et les erreurs chroniques du Premier ministre arménien, on est à mille lieux d’un Volodymyr Zelensky ; Lequel, en plus d’être un excellent communiquant, est un exemple de battant pour sa population et son armée.

 

Le résultat du comportement de Nigol Pachinian va entrainer à la longue, la rupture du cordon ombilical du Haut-Karabakh d’ici au plus tard 2025. Ce qui impliquera aux Karabakhis : soit de vivoter sous le joug du vainqueur, soit de subir un nettoyage ethnique. Malgré ses appels répétés à Poutine et les réponses vaseuses de ce dernier, le dirigeant arménien persiste à vouloir négocier un traité de paix, persuadé qu’il est, que le dénommé Ilham Aliev va se calmer. Quelle inconscience !

 

Tout comme il est persuadé qu’Erdoğan va normaliser ses relations avec l’Arménie, que le blocus sera levé, et que, pourquoi pas, une reconnaissance du génocide de 1915. Tout le comportement de Recep Tayyip Erdoğan envers les Arméniens est dicté par la satisfaction du petit frère Ilham Aliev.

 

Les tergiversations de l’OSCE, aux ordres de Moscou, vont certainement se traduire par le non-envoi de casques bleus à la frontière arméno-azerbaidjanaise. Exactement ce qu’attend le potentat azéri pour mettre en œuvre son second objectif.

 

La situation est optimale pour ce faire :

-      La Russie est occupée en Ukraine ;

-  L’Union européenne qui n’a pas d’armée, porte toute son attention sur ses approvisionnements en gaz et en pétrole. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, quand elle n’est pas occupée avec l’Ukraine, va courtiser les pays producteurs pour augmenter les livraisons de gaz comme avec Bakou dernièrement ;

-    Les Etats-Unis soutiennent l’économie de Kiev à bout de bras, assistent l’armée ukrainienne sur terre et dans l’espace ;

-    La France a fait sa B.A en présentant l’agression de l’Azerbaïdjan au Conseil de Sécurité, lequel à son habitude accouchera d’une souris ;

-    Le test en réel du 13 septembre sur la résistance de l’ennemi est concluant. La réaction de la communauté internationale reste toujours à l’image de ce qu’elle a toujours été : une grande mollesse envers l’Azerbaïdjan sous-tendue par les accords commerciaux.

 

On note toutefois qu’en géopolitique comme dans d’autres domaines  « la nature a horreur du vide ». C’est pourquoi la tiédeur, pour ne pas dire la "mauvaise volonté" de Moscou envers son alliée Erevan pousse Washington a prendre plus vigoureusement pied en Arménie.

 

La résolution du conflit du Haut-Karabakh, s’est petit à petit transformée en guerre ouverte entre l’Arménie et les Turco-Azerbaïdjanais. La question qui se pose maintenant est la suivante : Quand Ilham Aliev va-t-il lancer sa grande offensive ? Avant ou après l’hiver ?

 

 

 

 

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Traduction

 

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Arménie

 

Attaque azerbaidjanaise

 


Vers 0h05 le 13 septembre, les forces azerbaïdjanaises ont lancé une attaque d'artillerie lourde à l'aide de mortiers et de drones sur les infrastructures militaires et civiles arméniennes sur les villes de Sotk, Vardenis, Goris, Kapan, Artanish et Iskhanasar, situées à la frontière orientale de l'Arménie avec l'Azerbaïdjan. Le nombre exact de victimes et de blessés n'a pas encore été confirmé, on compte toutefois une cinquantaine de militaires tués pour l’instant. L'attaque est la plus importante sur le territoire arménien depuis la guerre de 44 jours menée par la Turquie et l'Azerbaïdjan en 2020 contre l'Artsakh et l'Arménie, qui 

Suite

 

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Géorgie

 


Le Premier ministre géorgien Irakli Garibashvili a rencontré Philip Reeker, deuxième étape de son voyage au Sud-Caucase.

 

Irakli Garibashvili a félicité Philip Reeker pour sa nomination à un nouveau poste et lui a souhaité plein succès dans ses projets futurs. Selon le Premier ministre, la Géorgie est un partenaire fiable et un allié fidèle des États-Unis dans la région et au-delà. Les interlocuteurs ont discuté de la guerre en Ukraine et de la difficile situation sécuritaire régionale et mondiale. La conversation a également porté sur la situation désastreuse dans les territoires occupés de la Géorgie. Irakli Garibashvili a souligné l'importance cruciale de la résolution pacifique des conflits. Dans ce contexte, l'importance des discussions internationales de Genève a été soulignée.

 

La conversation a également tourné autour de l'accord entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan, obtenu grâce à la médiation du Premier ministre Irakli Garibashvili et à l'engagement de Philip Reeker, à la suite duquel l'Azerbaïdjan a libéré des prisonniers de guerre arméniens, tandis que l'Arménie a remis d'importantes cartes [de mines] à l'Azerbaïdjan.

 

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France

 


« La France salue la libération de cinq prisonniers arméniens par l'Azerbaïdjan, suite à la rencontre à Bruxelles, le 31 août 2022, entre le président du Conseil européen Charles Michel, le président de la République d'Azerbaïdjan Ilham Aliev et le Premier ministre de la République d'Arménie Nigol Pachinian.

 

Ce geste humanitaire marque un pas en avant vers l'objectif de libérer tous les détenus. La France continuera à soutenir tous les efforts visant à résoudre les problèmes humanitaires entre les deux pays et à établir une paix durable dans la région », a déclaré le ministère français des Affaires étrangères dans un communiqué.

 

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Etats-Unis

 


« Les États-Unis sont profondément préoccupés par la poursuite des attaques le long de la frontière entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan. Nous avons vu des attaques continues maintenant pour une deuxième journée consécutive. Nous sommes particulièrement troublés par les informations continuelles faisant état de civils blessés à l'intérieur de l'Arménie », a déclaré le porte-parole du département d'État Ned Price lors d'un point de presse quotidien.

 

« Comme vous le savez, le secrétaire Blinken, peu de temps après le début des hostilités au début de cette semaine, a eu l'occasion de s'entretenir du jour au lendemain avec les dirigeants arménien et azerbaïdjanais. Il a fait part de notre profonde préoccupation concernant les actions militaires le long de leur frontière commune, y compris les rapports de bombardements à l'intérieur de l'Arménie. Il a exhorté le président Aliev à cesser immédiatement les hostilités, à désengager les forces militaires, à retirer les forces de la frontière et à cesser les hostilités qui pourraient mettre en danger les civils, et à travailler pour résoudre tous les problèmes en suspens entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan par des négociations pacifiques.

 

Nous avons clairement indiqué, dans ce contexte et avant, aux dirigeants et à tous les niveaux qu'il ne peut y avoir de solution militaire à ce différend. Et nous avons exhorté les deux parties à s'abstenir de nouvelles hostilités militaires et à s'engager dans le dialogue et la diplomatie. Pour notre part, nous restons profondément engagés. Et nous restons déterminés à faire tout notre possible pour promouvoir un avenir pacifique et prospère pour le Caucase du Sud », a précisé le porte-parole.

 

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Turquie-Azerbaïdjan

 


« Certaines positions, abris et bases de l'armée azerbaïdjanaise sur le territoire des régions de Dashkasan, Kalbajar et Lachin par les unités des forces armées arméniennes situées en direction des colonies de Basarkecher, Istisu, Garakilsa et Gorus ont été la cible de tirs avec divers types d'armes, notamment mortiers. Il y a eu des pertes parmi le personnel, ainsi que des dommages aux infrastructures militaires, » indique le ministère de la Défense azerbaidjanais.

 

« Les points militaires arméniens visant les positions de l'armée azerbaïdjanaise ont été détruits par nos soldats. L'armée azerbaïdjanaise a pris le contrôle de tous les points stratégiques aux frontières de notre pays et cela pourrait menacer la position de nos unités militaires. L'armée azerbaïdjanaise 

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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, et de APA