Les bonnes résolutions d’Ilham Aliev pour 2023

 


 

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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian

 

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Commentaires

 

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Le président de l’Azerbaïdjan vient d’annoncer – urbi et orbi, ses projets pour l’année 2023, ainsi qu’une projection jusqu’en 2025. Année de fin de l’accord de cessez-le-feu signé le 9 novembre 2020 à Moscou, entre la Russie, l’Arménie et l’Azerbaïdjan. Accord en principe reconductible pour 5 autres années, sauf demande de fin par l’une des parties.

 

Il faut reconnaitre à Ilham Heydar öglu Aliev une constante en tant qu'homme politique : Il dit ce qu’il va faire aux Arméniens et à l’Arménie, et surtout, il fait ce qu’il a dit. À commencer bien évidemment à ne pas reconduire l’accord susnommé. Il ne tient absolument pas à voir les soldats de la paix russes sur « son sol » pour cinq ans de plus.

 

Suite au blocus total du Haut-Karabakh mis en place par l’autocrate azerbaïdjanais pour des motifs fallacieux depuis le 12 décembre dernier, et au vu des tièdes réactions, du camarade Poutine, de la communauté internationale, et même du Conseil de sécurité de l’ONU, il est clair que : 1- l’Arménie et le Haut-Karabakh sont et seront laissés à eux-mêmes ; 2- le blocus n’est pas près d’être levé. Personne ne compte empêcher ce qui se passe autrement que par des paroles. Seul le CICR arrive difficilement à sauver quelques vies humaines.

 

À ce jour, rien ne peut arrêter le travail de sape mené par le potentat, à commencer par les récriminations de la communauté internationale, équivalentes pour lui à des piqures de moustiques. Les Occidentaux sont occupés avec la guerre en Ukraine, déversant sur Kiev des milliards et une grande quantité d’armement. Pour eux, le Haut-Karabakh fait partie de l’Azerbaïdjan, même si la région s’est autoproclamée république (2 septembre 1991), 1,5 mois avant la république d’Azerbaïdjan (18 octobre 1991), c’est hélas un État reconnu par personne. Les sanctions sont réservées pour la Russie et pour l’Iran. Aussi, tout fournisseur de gaz et de pétrole – hormis les deux précités, est le bienvenu. Il ne faut pas mélanger les ‘sentiments’ et les ‘affaires’. Les Valeurs européennes, c'est bon pour la galerie. Chose qu’a très bien compris Mme sofa – alias Ursula von der Leyen, lorsqu’elle rencontre le tandem Erdoğan-Aliev.

 

On est bien loin des propositions des coprésidents du Groupe de Minsk de l’OSCE (États-Unis, Russie, France), énoncés en 2007, qui stipulaient un accord basé sur trois principes de base, issus des principes fondamentaux de l'Acte final d'Helsinki :

-      -  intégrité territoriale ;

-      -  non-usage de la force ou de la menace d’usage de la force ;

-     -   égalité des droits et autodétermination des peuples.

 

Rappelons que seuls le dictateur et son mentor ottoman n’ont jamais accepté les deux derniers points. Le népote azéri a fait semblant pendant des années de négocier avec les trois médiateurs et baladé sur le terrain les observateurs du Bureau de l’OSCE jusqu’à l’objectif qu’il s’était fixé : déclencher la guerre sanglante de septembre 2020.

 

En écoutant ou en lisant les propos du despote, il ressort qu’il n’a absolument pas l’intention de modifier son comportement envers les Arméniens, que ce soit envers la population du Haut-Karabakh ou envers son voisin et ennemi, l’Arménie. Tout le monde se rappelle sa haine envers les Arméniens, personnifiée par le honteux Parc des trophées érigé au lendemain de sa victoire de 2020.

 

Si les Occidentaux sont plus ou moins épargnés dans sa diatribe, seule la France (gouvernement, parlement et population) a droit à une attaque en règle pour avoir mis les points sur les i sur son comportement.

 

Plutôt que de proposer des solutions pacifiques au règlement des conflits, il précise au contraire ses menaces ; Que ce soit sur la délimitation de la frontière avec l’Arménie, mais surtout sur le non-octroi à travers le Syunik d’une voie de communication (de préférence un couloir dédié) avec le Nakhitchevan. Pour ce faire, il compte augmenter la pression sur le gouvernement arménien, en s’acharnant sur les Karabakhis et en titillant la population frontalière arménienne, et plus inquiétant, en surarmant toute la ligne de contact avec l’Arménie, soit 787 km dont 221 kilomètres avec l'enclave du Nakhitchevan. Le Haut-Karabakh est déjà complètement encerclé.

 

Un traité de paix ne se signe pas le couteau sur la gorge !

 

 

 

 

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Traduction

 

Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, de Trend, de APAainsi que de l’Union européenne.


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Arménie-Artsakh

 


« Le blocus du corridor tient depuis 32 jours maintenant. Le fonctionnement de la seule ligne à haute tension alimentant en électricité l'Artsakh a été perturbé lundi. L'accident s'est produit dans une section sous le contrôle de l'Azerbaïdjan et a privé les structures concernées de l'Artsakh et les casques bleus russes de la possibilité d'effectuer des travaux de réparation.

 

La perturbation de l'approvisionnement énergétique du Haut-Karabakh a causé de nouveaux problèmes. Il y a des coupures de courant, car les capacités électriques locales ne sont pas suffisantes. Les jardins d'enfants 

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Union européenne

 


Nathalie Loiseau,
eurodéputée française et présidente de la sous-commission de la sécurité et de la défense du Parlement européen, a déclaré à POLITICO que le blocus du corridor de Latchine est « illégal, cruel et en contradiction avec les affirmations de Bakou selon lesquelles le territoire appartient à l'Azerbaïdjan. Quel pays empêcherait intentionnellement son propre peuple de recevoir de la nourriture ou des médicaments ?"

 

Elle a également souligné que l'UE est un important acheteur d'énergie en provenance d'Azerbaïdjan. « Cela rend notre voix importante. Il ne faut pas 

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Russie

 


Lors d'une conversation téléphonique avec le ministre azerbaïdjanais des Affaires étrangères Jeyhun Bayramov mardi, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a souligné la nécessité de débloquer au plus vite le trafic le long du corridor de Latchine, conformément aux paramètres définis dans la déclaration tripartite du 9 novembre 2020.

 

Lavrov a souligné l'importance de parvenir à des décisions mutuellement acceptables sur toutes les questions connexes afin de reprendre un travail global sur les pistes clés de la normalisation arméno-azerbaïdjanaise sur la base des accords conclus entre les dirigeants de la Russie, de l'Azerbaïdjan et de l'Arménie.

 

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États-Unis

 


« Les États-Unis restent préoccupés par le fait que le couloir de Latchine est maintenant bloqué depuis plus de trois semaines, créant une grave situation humanitaire", a déclaré l'ambassadeur américain auprès de l'OSCE, Michael Carpenter, sur les réseaux sociaux ; et d’ajouter : « Nous remercions le CICR d'avoir fourni une aide essentielle pendant cette période, mais appelons l'Azerbaïdjan et la Russie à rétablir immédiatement la circulation le long du corridor de Latchine dans le Haut-Karabakh. »

 

(…)


L'ambassade des États-Unis en Arménie a déclaré :

 

« Les États-Unis restent préoccupés par la perturbation de l'accès au corridor de Latchine et les conséquences humanitaires de la situation.

 

Nous appelons au rétablissement complet de la libre circulation à travers le corridor et déclarons que les négociations sont la seule voie à suivre dans tous les domaines. Le blocage entrave le processus de paix et sape la confiance internationale.

 

()… Concernant l’aide humanitaire, l’Agence américaine pour le développement international (USAID) répond conformément aux exigences du gouvernement arménien - aux besoins des personnes déplacées en Arménie. »

 

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Turquie-Azerbaïdjan

 


Le président turc Recep Tayyip Erdogan continue de menacer la Grèce, accusant Athènes de "porter atteinte aux droits et intérêts de la Turquie dans la région, y compris en mer Égée".

 

Les médias grecs ont commencé à écrire avec inquiétude sur la portée du missile Typhoon, affirmant qu'Ankara pourrait frapper Athènes. « Nous n'avons pas un tel objectif ! Nous ne pouvons exercer de représailles que si nos intérêts sont menacés, » a déclaré Erdoğan.

 

Selon lui, la Turquie moderne est un pays fort qui défend fermement ses intérêts dans la région et sur la scène internationale. "Notre développement se poursuit malgré les guerres et les crises dans le monde", a-t-il précisé.

 

 

 

 

 

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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, de Trend, de APA, ainsi que de l’Union européenne.