Ilham Aliev fait appel à sa méconnaissance historique

 

 

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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian

 

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Commentaires

 

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Le président dictateur Ilham Heydar öglu Aliev, ardent promoteur de la paix aux yeux des Occidentaux, a puisé un adage par le petit bout de la lorgnette, dans sa « vaste » méconnaissance de l’Histoire de la région. Adage qui colle parfaitement à sa personne et dessert ses ambitions :

« Si vis pacem, para bellum» (Si tu veux la paix, prépare la guerre) 

 

Il suffit pour cela d’écouter ses propos « affables », de se rappeler le comportement « humaniste » de ses soldats pendant la guerre de 44 jours et de voir les gestes « d’apaisement » qu’il prodigue depuis plusieurs années envers l’Arménie et la population du Haut-Karabakh :

-      -  En septembre 2020, l’attaque brutale et sanglante du Haut-Karabakh, soutenue militairement par la Turquie, faisant des milliers de morts et de blessés ;

-      -  Le 12 mai 2021, les soldats azerbaïdjanais franchissent la frontière arménienne et occupent 41 km² dans le Syunik et le Gegharkunik ;

-      - Le 16 novembre de la même année, ils réitèrent l’opération. À ce jour, près de 145 km² du territoire arménien sont occupés par Bakou ;

-      -  Début décembre 2022, des exercices militaires conjoints turco-azerbaïdjanais ont eu lieu. Les manœuvres ont impliqué l’artillerie, l’aviation et le génie, en construisant des ponts flottants pour ouvrir un passage au-dessus des rivières, en débarquant des parachutistes dans les profondeurs de l’ennemi, non cité, cela va de soi ;

-      -  Bakou continue d’acheter pour des milliards de dollars d’armements sophistiqués israéliens (guerre électronique, défense anti-aérienne, drones, missiles balistiques, etc.) et en échange fournit Israël en pétrole. Et pour améliorer encore les relations, les services secrets israéliens, particulièrement le Mossad, bénéficient en Azerbaïdjan de points d’observation privilégiés sur leur ennemi héréditaire, l’Iran ;

- - Les États-Unis, grands protecteurs d’Israël, ferment les yeux sur ces comportements politico-mercantiles, et laissent Bakou se défouler sur les habitants du Haut-Karabakh, voire accessoirement sur l’Arménie, qui malheureusement est un allié de Moscou et grand copain de l’Iran. Parallèlement, Washington apporte un grand soutien… moral à Erevan, accompagné d’une neutralité bienveillante envers Bakou, en maintenant une assistance militaire conformément à la section 907. Il ne faut pas fâcher un pays qui a une frontière de 611 km avec la bête noire des Américains dans le Moyen-Orient – La Turquie n’en a que 500. Donc pas question d’une quelconque sanction contre Bakou ;

-      -  Idem pour l’Union européenne qui vient de signer des accords gaziers avec Ilham Aliev. Ce qui n’a pas empêché le Parlement européen d’adopter une sévère résolution sur les agissements de l’Azerbaïdjan envers sa voisine l’Arménie et le harcèlement permanent des Karabakhis et demande des actes. L’exécutif européen, lui, n’envisage aucune sanction ;

-     -  Malgré les demandes de plusieurs chancelleries et d’Organismes internationaux, le potentat maintient le blocage du couloir de Latchine depuis le 12 décembre, ne laissant passer que deux types de convois. Les convois des casques bleus russes qui protègent tant bien que mal le Haut-Karabakh et ceux du Comité international de la Croix rouge qui transportent les cas graves de maladies vers l’Arménie. Mais pas question de laisser passer les véhicules arméniens, malgré les ordonnances contraignantes de la Cour internationale de Justice (CIJ) ;

-      - Tout comme les États-Unis et l’Union européenne, la Russie se limite à quelques remontrances verbales contre les « dérapages »  meurtriers de Bakou. Motif : Ilham Aliev aide Poutine à écouler son gaz vers l’Europe en contournant les sanctions à l’encontre de Moscou. Cela est d’ailleurs prévu dans les non-dits de l’accord entre la Russie et la Turquie ;

-    - Quant au troisième coprésident du groupe de Minsk de l’OSCE, la France, ses communiqués accusateurs ne pèsent pas lourd quand les trois grands font la sourde oreille. L’envoi de sa ministre des Affaires étrangères dans la région ne changera absolument rien au comportement de l’Azerbaïdjan.

 

Ilham Heydar öglu Aliev n’a que faire des demandes de l’étranger. Il reste persuadé que pour se faire respecter, il faut être craint de l’autre. Il maintiendra la pression sur les Arméniens, sauf si le camarade Poutine siffle la fin de la récréation, comme en novembre 2020. Mais c’est mal parti.

 

 

 

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Traduction

 

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Arménie-Artsakh

 


« Des mécanismes internationaux fiables sont nécessaires pour la mise en œuvre à la fois de l'éventuel accord de paix entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan et des accords conclus lors du dialogue Stepanakert-Bakou. Les violations des accords conclus au niveau international par l'Azerbaïdjan qui restent impunies l'encouragent à recourir à de nouvelles provocations. L'une d’elles, odieuse, a été l’assassinat délibéré d’un militaire arménien d’Artsakh », a déclaré le Premier ministre arménien Nigol Pachinian lors de

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ONU

 


« À moins que la situation en Artsakh ne soit correctement et adéquatement traitée, elle peut s'aggraver en une atrocité de masse à grande échelle. Tous les signes avant-coureurs sont en place. La détérioration de la situation des droits de l'homme au Haut-Karabakh en ce qui concerne la perturbation du corridor de Latchine a été enregistrée par un certain nombre d'organismes de surveillance internationaux réputés, tels que Human Rights Watch, Amnesty International et Freedom House, » a déclaré l'Ambassadeur Antranik Hovhannissian, Représentant permanent de l'Arménie auprès de l'Office des Nations Unies à Genève, lors du 

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Conseil de l’Europe

 


La Commission des Affaires juridiques et des droits de l'homme de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE) a exprimé aujourd'hui sa grande inquiétude face à la crise humanitaire qui se déroule au Haut-Karabakh.

 

« La commission des Affaires juridiques et des droits de l'homme de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe est vivement préoccupée par la crise humanitaire qui se déroule en raison de l'obstruction continue du corridor de Latchine. Ce couloir est la bouée de sauvetage entre les habitants du Haut-Karabakh et l'Arménie, et la Commission soutient pleinement la déclaration publique faite par les corapporteurs de l'Assemblée parlementaire pour le suivi de l'Arménie le 24 février 2023, appelant à une "action immédiate" et "la cessation immédiate de l'obstruction illégale et illégitime du corridor Latchine.

 

La Commission appelle également les autorités azerbaïdjanaises à mettre en œuvre sans délai les mesures qui leur ont été adressées par la Cour internationale de justice (CIJ) du 22 février 2023 et par la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) du 21 décembre 2022, dont les décisions obligent l'Azerbaïdjan en vertu de la déclaration trilatérale, signée le 9 novembre 2020, pour « garantir la sécurité des personnes, des véhicules et des marchandises circulant le long du corridor de Latchine dans les deux sens » (article 6 de la déclaration trilatérale).

 

Des déclarations ont été adressées aux autorités azerbaïdjanaises sur le même sujet, notamment :

-      - la déclaration conjointe des quatre corapporteurs de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe pour le suivi de l'Azerbaïdjan et de l'Arménie du 16 décembre 2022, qui stipule « Nous appelons toutes les parties à la déclaration trilatérale des 9 et 10 novembre 2020 à prendre immédiatement les mesures nécessaires » ; et

-    - la résolution du Parlement européen du 19 janvier 2023 sur les conséquences humanitaires du blocus au Haut-Karabakh. »

 

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États-Unis

 


« La diplomatie est le seul chemin vers la paix dans le Caucase du Sud, » a déclaré le secrétaire d'État Antony Blinken après s'être entretenu avec le Premier ministre arménien Nigol Pachinian le lundi 20 mars.

 

Selon une brève déclaration qu'il a partagée sur les réseaux sociaux, Blinken a offert une assistance continue des États-Unis pour 

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Russie

 


À Moscou, le ministre arménien des Affaires étrangères Ararat Mirzoyan a déclaré à son homologue russe Sergueï Lavrov le lundi 20 mars :

 

« La situation dans la région devenait de plus en plus tendue au milieu de la rhétorique agressive et des provocations militaires de l'Azerbaïdjan non seulement contre le Haut-Karabakh, mais aussi contre le territoire souverain de l'Arménie. 

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Turquie-Azerbaïdjan

 


Les 16 et 17 mars 2023, lors de la 49e session du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) à Nouakchott (Mauritanie), cinq résolutions ont été adoptées.

  1 - Élimination des conséquences de l'agression de la République d'Arménie contre l'Azerbaïdjan ;

- 2 - Appui aux activités de développement économique et social dans les zones libérées de l'occupation de l'Azerbaïdjan ;

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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, de Trend, de APA, et de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe