mercredi 31 mai 2023

Conflit Arménie-Azerbaïdjan : Bientôt la fin ?

 


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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian

 

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Commentaires

 

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Le premier ministre arménien, voulant faire sienne la célèbre phrase de Jules César, la traduit par « je suis venu, j’ai vu, je n’ai pas vaincu ».

 

Après les multiples rencontres de l’automne 2022 et les toutes dernières de ce mois-ci, il s’avère qu’à force de taper sur le clou (Arménie) on finit par l'enfoncer. Or le « clou » en question est loin d’être une « pointe » dans le domaine de la politique étrangère et incapable de s’imposer face à son détracteur.

 

Il faut dire à sa décharge que les gentils « amis » qui lui veulent du bien – Etats-Unis, France, Russie et Union européenne, le poussent à signer rapidement un traité de paix avec l’Azerbaïdjan. L’ennui c’est que le remède est pire que le mal, vu que potentat azéri a annoncé haut et fort ce qu’il comptait faire des régions du Syunik et du Zanguézour. (Arménie du Sud).

 

Quel est le gain Pachinian espère-t-il tirer en signant un traité de paix ? Récupérer au mieux, si Ilham Aliev est d’accord, les 150 km² du territoire de l’Arménie occupés par Bakou depuis la fin de la guerre de 44 jours. Que l’Arménie puisse prospérer  avec l’espoir que le dictateur se comportera comme un voisin normal et non comme le voyou qu’il est.

 

Hélas, le revers de la médaille donne le tournis, avec des pages sanglantes :

-      Abandon des 120.000 Arméniens vivant sur leur terre au Karabakh, du moins ce qu’il leur reste. Avec comme conséquences tragiques, soit l’exode (nettoyage ethnique), soit subir le joug sévère de l’administration azérie, soit se battre pour défendre leurs biens et leur vie. Car personne ne franchira la frontière d’un Etat souverain pour aller défendre les Artsakhiotes. La Russie, c’est peu probable, car Poutine ne voudra pas se boucher les débouchés gaziers ; les « amis » ont d’autres chats à fouetter avec la guerre en Ukraine, quant à l’Arménie, elle devra abandonner ses compatriotes conformément au traité de paix.

-      Croire qu’Ilham Aliev va changer quoi que ce soit à sa manière d’agir, il faut s’appeler Nigol Pachinian ou être un Occidental. L’individu en question n’a jamais respecté ses engagements envers les Arméniens, qu’ils soient Nationaux ou Karabakhis, et ce, depuis son arrivée au pouvoir en 2003. Citons pêle-mêle : Discours revanchards, haineux et racistes ; agressions verbales ; usage permanent de la force envers des civils et bien sur des militaires ; destruction massive des monuments culturels et cultuels (cimetière de Djoulfa, églises, monastères) ; modification des livres scolaires pour inculquer le sentiment anti-arménien à la jeunesse; non-respect des prisonniers de guerre ; création d’un musée de la victoire pour rabaisser encore plus l’ennemi ; etc.

-      A l’instar de son mentor ottoman, au pouvoir depuis 20 ans, et de son modèle russe, également au pouvoir depuis 20 ans - qui fait valoir militairement son point de vue, il n’hésite pas à mentir, droit dans ses bottes, sur les actions qu’il mène et qu’il a menées, et se moque éperdument des décisions de la Cour Internationale de Justice et de la Cour Européenne des  Droits de l’Homme.

-      Quant à l’Histoire, il fait passer les Tatars/Azéris pour les autochtones millénaires de la région et les Arméniens pour des envahisseurs (de ses terres), le gouvernement arménien pour un ramassis de terroristes, voire de Nazis. (Cela vous rappelle quelque chose ?).

 

Signer un accord de paix dans ces conditions, en terme poli cela s’appelle un marché de dupes !

 

Comme dans les contes, il y a trois « bonnes fées » qui se sont penchées sur le berceau ‘Arménie’. D’abord les Observateurs du Bureau de l’OSCE, puis après la guerre de 2020 les Observateurs de l’OTSC et depuis quelque mois les Observateurs de l’UE. Ils ont observé et n’ont rien vu, ni entendu. Logique puisqu’à chaque déplacement, ils ont donné à tout le monde le détail de leur parcours, histoire de ne pas se ramasser une balle perdue. Courageux mais téméraires. (Trouver l’erreur).

 

Que Nigol Pachinian soit en position de faiblesse, n’est un secret pour personne. Mais qu’il jette la faute sur ses prédécesseurs pour la situation actuelle du pays, est un peu fort de café.

 

Arrivé au pouvoir en mai 2018, il a certes commencé par « nettoyer les écuries d’Augias » qui en avaient fortement besoin, mais qu’a-t-il fait, lui, pour résoudre le conflit avec l’Azerbaïdjan, alors qu’il était encore en position de force ? Il s’est reposé sur les trois pays coprésidents du groupe de Minsk de l’OSCE, alors que ces derniers menaient « un train de sénateur » depuis plusieurs décennies, se contentant de rendre visite aux uns et aux autres, et organisant des rencontres infructueuses débouchant sur des communiqués génériques.

 

Ne s’est-il pas rendu compte qu’il ne fallait pas attendre grand-chose des puissances en charge de la résolution du conflit ? Etait-il judicieux de camper sur ses positions et ne rien lâcher du tout, notamment sur la zone tampon ? Les milliers de jeunes qui sont morts en 2020, l’ont-ils été en vain ? Espère-t-il vraiment que les Turco-azéris vont laisser l’Arménie prospérer et se développer parce qu’il aura signé un morceau de papier ? Quel nom compte-t-il laisser pour les générations futures - Celui d’un ‘Pétain’ ou celui-ci d’un ‘de Gaulle’ ?

 

Entre deux maux il faudra qu’il choisisse le moindre : l’Occident avec ses aides, ses investissements et ses subventions ou la Russie avec ses approvisionnements en gaz et en pétrole et éventuellement une aide militaire, directe ou indirecte.

 

 

 

 

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Traduction

 

Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, et de APA


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Arménie-Artsakh

 


Mr et Mme Pachinian sont arrivés à Moscou pour une visite de travail.

 

« L'Arménie s'attend à ce que l'Azerbaïdjan s’ouvert au transport de marchandises arméniennes vers la Fédération de Russie et l'Iran sur une base paritaire, » a déclaré le Premier ministre arménien Nigol Pachinian lors d'une réunion avec le président Vladimir Poutine à Moscou.

Suite

 

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Russie

 


« L'Occident tente par tous les moyens d'intervenir dans la situation autour du Haut-Karabakh et de discréditer la politique russe de maintien de la paix, »
a déclaré le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou lors d'une réunion du Conseil des ministres de la Défense des États membres de l'OTSC à Minsk le jeudi 23 mai.

 

"Quant à la situation dans la région du Caucase, elle est largement déterminée par le degré de règlement du conflit arméno-azerbaïdjanais. Désormais, la sécurité au Haut-Karabakh est soutenue par le contingent russe de maintien de la paix. Cependant, l'Occident essaie par tous les moyens possibles d'intervenir dans la situation, d'accroître sa présence et de discréditer la politique russe de maintien de la paix. L’Occident essaie d'évincer la Russie du Caucase du Sud, et non d'assurer la sécurité et la prospérité de la région à long terme.

 

Un exemple de cela est la soi-disant mission civile de l'Union européenne en Arménie, qui comprend du personnel militaire et des officiers du renseignement. Je pense qu'il n'est pas nécessaire d'expliquer ce qu'ils font réellement. A cet égard, nous estimons qu'il est nécessaire de continuer à travailler sur l'envoi d'une mission de l'OTSC dans la région", a souligné le ministre.

 

(…)

 


« La Russie poursuivra le dialogue avec l'Arménie sur le thème de l'Organisation du traité de sécurité collective (OTSC), car elle considère cette organisation efficace et avec un potentiel de développement, »
a déclaré le porte-parole du président russe Dmitri Peskov.

 

Ces commentaires interviennent après la déclaration de Nigol Pachinian selon laquelle l'Arménie décidera de se retirer de l'OTSC si elle la considère comme une structure « incompétente ».

 

"Nous poursuivrons le dialogue avec nos amis arméniens, nous discuterons avec eux de notre future participation conjointe aux activités de l'OTSC.

 

L’OTSC jouit d'une « autorité » parmi les pays participants. Il s'agit d'une organisation qui a déjà démontré son efficacité dans diverses situations, et une organisation qui, de notre point de vue, a le potentiel de se développer davantage", a-t-il ajouté.

 

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États-Unis

 


« Les États-Unis ont présenté leurs propositions à l'Arménie et à l'Azerbaïdjan sur la résolution de certaines des questions les plus controversées dans le cadre des travaux sur un accord de paix. Il y a des progrès dans le processus de négociation entre les deux pays, »
a déclaré le mardi 23 mai Derek Hogan, premier sous-secrétaire d'État adjoint aux Affaires européennes et eurasiennes.

 

Il a rappelé lors d'une audition à la commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants qu'au début du mois de mai, le secrétaire d'État, Anthony Blinken, avait accueilli les ministres des Affaires étrangères des deux pays, Jeyhun Bayramov et Ararat Mirzoyan, pour régler certaines des questions les plus controversées, notamment le retrait de troupes dans la zone frontalière, le mécanisme de règlement des différends dans l'accord qu'ils essaient d'aider à obtenir, les droits et la sécurité des Arméniens de souche au Haut-Karabakh.

 

"Ce sont de nombreuses questions sur lesquelles nous travaillons. Il y a eu une intense interaction diplomatique entre les deux parties lors de cette réunion. Nous examinons maintenant ce qui peut être fait sur les questions les plus litigieuses. Nous avons avancé un certain nombre de propositions, qui ont peut-être fourni aux deux parties un langage pour surmonter les divergences. Ils les ont prises en considération.

 

La semaine dernière, Anthony Blinken s'était entretenu avec les ministres des Affaires étrangères d'Azerbaïdjan et d'Arménie afin de comprendre dans quels domaines nous pouvons avancer ", a-t-il déclaré.

  

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Turquie-Azerbaïdjan

 


« La Turquie développera des projets d'infrastructure avec l'Azerbaïdjan. Cela se produira malgré le président du CHP, Kamal Kiliçdaroglu, qui ignore les corridors du Karabakh et du Zanguézour.

 

Tout comme nous avons libéré le Karabakh ensemble et renforcé notre coopération dans tous les domaines, de l'économie à l'industrie de la défense, nous améliorerons également nos infrastructures de transport avec nos frères azerbaïdjanais," a déclaré le président Recep Tayyip Erdogan, lors de son discours à Sivas.

Suite


 

 

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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, et de APA

 

 

lundi 22 mai 2023

Conflit Arménie-Azerbaïdjan ou l’hypocrisie en marche


 

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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian

 

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Commentaires

 

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Il y a plusieurs intervenants, de près et de loin, dans ce conflit. Tous les intervenants sont d’accord sur un point :
« Ce n’est pas bien, il ne faut pas, faites la paix par la négociation, pas la guerre ».

 

Prenons d’abord les observateurs de la communauté internationale, que ce soit l’ONU, l’OTAN, l’UNESCO ainsi que les pays pour qui le traitement des Karabakhis par l’Azerbaïdjan n’est pas conforme aux normes internationales des droits de l’Homme.

 

Ils ne peuvent intervenir que par des communiqués et des déclarations, n’étant pas en charge du dossier.

 

On peut ajouter à cette liste, l’OSCE qui est à l’origine de la création du groupe de Minsk(*) mais qui depuis a d’ « autres chats à fouetter ».

 

Le cas de l’Union européenne se situe entre deux eaux puisqu’elle ne fait pas partie des trois pays coprésidents du groupe de Minsk de l’OSCE,  mais elle est beaucoup plus qu’une simple observatrice, puisqu’elle se permet d’organiser des rencontres entre les parties, voire d’envoyer des Observateurs à la frontière arméno-azerbaidjanaise.

 

Puis arrivent ceux qui sont censés intervenir autrement qu’en paroles, c'est-à-dire le groupe de Minsk de l’OSCE, officiellement en charge de la résolution du conflit Arménie-Azerbaïdjan. Certes, ils ont organisé des rencontres entre les belligérants, ensemble ou séparément, mais c’est tout. Réunions qui ont été en fait un agglomérat de monologues, et où les engagements pris ne sont pas respectés, souvent d’ailleurs par le même. (Suivez mon regard).

 

A se demander d’ailleurs si cette ‘troïka’ a servi à quelque chose, quand on voit le ‘travail’ qu’elle a accompli pendant 25 ans, dont le résultat de sa nonchalance a été la guerre meurtrière de 44 jours en 2020. Sa seule utilité a été de donner un semblant de cadre pour continuer à se parler. « Courage, fuyons ».

 

Les seuls à avoir fait quelque chose d’utile, ont été les Observateurs du Bureau de l’OSCE dirigés par l’ambassadeur Andrzej Kasprzyk - Représentant personnel du Président en exercice de l’OSCE, qui se sont rendus régulièrement sur la ligne de front jusqu’en 2020.

 

Depuis l’automne 2020, le groupe de Minsk n’existe plus que sur le papier. L’Azerbaïdjan, à l’inverse de l’Arménie, n’attache aucune importance à son existence, vu que pour Ilham Aliev le conflit est réglé depuis cette date. D’autant que les accords trilatéraux de Moscou du 9 novembre 2020 ont entériné la victoire du dictateur azéri et que la guerre russo-ukrainienne a définitivement écarté Moscou du groupe de Minsk.

 

La catastrophe de 2020 n’a pas servi à grand-chose. Tous les intervenants extérieurs ont toujours le même mot d’ordre dans la bouche : « faites la paix par la négociation, pas la guerre ». Et pour ce faire, on se réunit, à deux, à trois, à quatre, voire même à cinq dirigeants. Pas contre, ces mêmes dirigeants n’en strictement rien à faire si les décisions prises sont appliquées ou pas. Au mieux, ils refont des réunions pour redire les mêmes choses, tout en constatant que seule l’Arménie « lâche du lest ». Ils ont fait leur « B.A ». (Bonne action).

 

Quid des pays coprésidents ?

 

Les Etats-Unis poursuivent leur géopolitique régionale. Il y a deux pays qui retiennent essentiellement leur attention : 1- La Turquie, membre de l’OTAN, pour contrer tant bien que mal l’expansionnisme russe ; 2- L’Iran à cause de sa politique anti-israélienne et de son désir nucléaire. Et bien évidemment, la guerre en Ukraine avec l’envoi colossal d’armements.

 

La France soutient autant que faire se peut, l’Arménie et les Karabakhis, tant au niveau européen que sur la scène internationale. Mais pas question d’aller plus loin, comme de reconnaitre la République d’Artsakh, comme l’on demandé à la quasi-unanimité les parlementaires français, députés et sénateurs.

 

Reste la Russie, qui, comme les deux autres fait réunion sur réunion. En 2020, volontairement, il n’a pas arrêté l’agression d’Ilham Aliev, conséquence directe des choix erratiques de Nigol Pachinian en politique étrangère. Reconnaissons toutefois qu’il a sifflé « la fin de la récréation » 44 jours après le début des hostilités. Mais depuis février 2022, début de la guerre russo-ukrainienne, il laisse le potentat azéri se défouler sur l’Arménie, et plus encore sur le Karabakh. Et les deux autres médiateurs de regarder.

 

Même les 50 Observateurs de l’UE ne peuvent rien faire, vu qu’ils communiquent le détail de leur parcours avant de se déplacer. Tout comme les Observateurs de l’OSCE à l’époque. Forcément le rapport final signale R.A.S. Lorsqu’on leur a posé la question du pourquoi de cette diffusion préalable, ils ont répondu : « C’est normal, on ne tient pas à se faire tirer dessus par erreur». Et les Azerbaidjanais ne sont pas c… au point de leur tirer dessus, il y a suffisamment d’Arméniens à la ligne de font pour se défouler !

 

Ce qui est sûr, c’est qu’avec ce type de démarche, le seul gagnant à l’issue de ces réunions est le potentat de Bakou, fer de lance de la politique expansionniste turque dans la région.

 

Pourquoi ? 1- Car aucun des intervenants extérieurs ne s’opposera à lui par la force ; 2- Le seul qui est susceptible d’agir (Poutine) a besoin de lui pour écouler son gaz vers l’UE ; 3- Il a, en face de lui, un dirigeant arménien (Pachinian) incapable de défendre son bien, dont le seul objectif est de faire la paix avec ses voisins quel qu’en soit le prix à payer.

 

C’est triste à dire, mais si Moscou n’arrive pas à tirer son « épingle du jeu  ukrainien » et poursuit son apathie dans le Caucase, le sort des Arméniens du Haut-Karabakh sera l’exode ou la mort face à la machine de guerre azerbaidjanaise.



A lire la Conférence depresse commune de Siranouche Sahakian et d’Armand Tatoyan sur le traitement des Arméniens capturés par la soldatesque azérie.

 

(*) : Créé le 24 mars 1992, le Groupe de Minsk est composé de : l'Azerbaïdjan, l'Arménie, la Russie, les Etats-Unis, la France, l’Italie, l'Allemagne, la Turquie, la Biélorussie, la Finlande et la Suède.

Sa coprésidence, composée de la Russie, des Etats-Unis et de la France, a commencé à fonctionner en décembre 1996.

 

 

 

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Traduction

 

Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.amde APAde l’APCEainsi que de l’Union européenne.


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Arménie-Artsakh

 


« La guerre est la plus grande menace pour la démocratie. Pendant longtemps, le conflit du Haut-Karabakh a servi d'excuse au manque de démocratie en Arménie. En 2018, notre révolution de velours a apporté de grands développements démocratiques en Arménie, mais en septembre 2020, l'Azerbaïdjan a attaqué le Haut-Karabakh, et l'Arménie a dû s'impliquer dans la guerre. Beaucoup pensent encore que la cause de la guerre était l'aspiration de l'Arménie à la démocratie dans la région, où la démocratie peut être considérée avec suspicion », a déclaré le Premier ministre arménien 

Suite 


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Union européenne

 


Le président du Conseil européen, Charles Michel, a accueilli le dimanche 14 mai une réunion entre le président azerbaïdjanais Ilham Aliev et le Premier ministre arménien Nigol Pachinian.

 

C'est la première fois que les deux dirigeants se rencontrent en personne depuis les pourparlers de Munich en février dernier et après que les ministres des Affaires étrangères des deux pays ont eu des discussions approfondies à Washington la semaine dernière.

Suite

 

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Conseil de l’Europe

 


Une déclaration écrite déclaration écrite signée par 40 parlementaires de l'Assemblée Parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE) exhorte l'Azerbaïdjan à mettre fin immédiatement au blocus du corridor de Latchine et à mettre en œuvre les décisions de la Cour européenne des droits de l'homme et de la Cour internationale de justice.

 

Le 23 avril 2023, l'Azerbaïdjan a unilatéralement installé un poste de contrôle dans le corridor de Latchine, violant ainsi de manière flagrante la déclaration trilatérale du 9 novembre 2020.

 

« Le point de contrôle est une "escalade inquiétante" puisque la seule route reliant le Haut-Karabakh à l'Arménie est bloquée par l'Azerbaïdjan depuis décembre 2022, ce qui entraîne de graves conséquences humanitaires et en matière de droits humains pour 120.000 habitants du Haut-Karabakh.

 

Nous exhortons l'Azerbaïdjan à mettre en œuvre la décision contraignante de la Cour internationale de justice, qui a ordonné à l'Azerbaïdjan d'assurer une circulation sans entrave le long du corridor de Latchine dans les deux sens, et les mesures provisoires indiquées à l'Azerbaïdjan par la Cour européenne des droits de l'homme.

 

Nous exigeons de l'Azerbaïdjan qu'il mette immédiatement fin au blocus illégal et illégitime du corridor de Latchine et rétablisse de toute urgence la circulation des personnes et des biens.

 

Nous exhortons l'Azerbaïdjan à coopérer de bonne foi et à autoriser les visites d'information au Haut-Karabakh, récemment demandées par le rapporteur de l'Assemblée parlementaire sur "Faire face aux conséquences humanitaires du blocus du corridor de Latchine".

 

Nous appelons le Conseil de l'Europe à agir de manière décisive pour la protection des droits de l'homme du peuple du Haut-Karabakh."

 

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Etats-Unis

 

Le 12 mai, vers 10 heures du matin, les forces azerbaïdjanaises ont violé le cessez-le-feu en direction de Sotk à l'aide de drones. Deux militaires arméniens ont été blessés. L'état de santé d'un militaire est jugé satisfaisant, l'autre est dans un état critique.

 


« L'échange de tirs près du village arménien de Sotk souligne la nécessité d'éloigner les forces le long de la frontière, le regain de violence sape les progrès réalisés par l'Arménie et l'Azerbaïdjan vers une paix durable et digne. 

Suite 

 

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Russie

 


« Moscou s'efforcera par tous les moyens de garantir le respect des accords sur la stabilisation de la situation dans le Caucase du Sud. Nous ferons tout notre possible pour que les décisions concernant la stabilisation de la situation [dans le Caucase du Sud] soient mises en œuvre, » a déclaré le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov lors des négociations tripartites avec ses homologues d'Arménie et d'Azerbaïdjan Ararat Mirzoyan et Jeyhun Bayramov.

 

« Les déclarations trilatérales signées par les dirigeants des pays prévoient en fait une feuille de route pour parvenir à des décisions durables. Nous avons analysé la situation autour du Caucase du Sud, et nous considérons qu'il n'y a pas d'alternative aux accords conclus entre nos dirigeants", a-t-il  précisé.

Suite 

 

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Turquie-Azerbaïdjan

 


« Les États-Unis veulent que la Turquie accepte toutes les ‘conditions’ proposées par l'Arménie, » a déclaré le porte-parole présidentiel turc Ibrahim Kalin, dans une interview avec Haber Türk le dimanche 7 mai.

 

Et d’ajouter que Washington "fait pression sur Ankara" concernant les sanctions contre la Russie et le retour des S-400, mais qu’Ankara "continue de mener une politique indépendante".

Suite 

 

 

 

 

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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, de APA, de l’APCE, ainsi que de l’Union européenne.

 

 

 


 


 

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