Les tribulations des médiateurs sur le dossier Karabakh



 

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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian

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Commentaires

Si la mission des médiateurs sur le terrain consiste à assister les parties en conflit pour leur proposer des pistes de solution en vue de résoudre pacifiquement le problème du Karabakh, il devrait en être autrement lorsqu'on passe au cran au-dessus.

Que les médiateurs, ayant rang d'ambassadeur, gardent le contact avec leur hiérarchie, à savoir les ministres des Affaires étrangères, c'est normal. Que leurs communiqués soient validés par leur ministère de tutelle, toujours normal puisque ils ne sont pas censés faire cavalier seul, mais là où cela n'est plus très logique c'est

lorsque les chefs d'Etat des pays coprésidents du groupe de Minsk à savoir Messieurs B.Obama, V.Poutine et F.Hollande, reprennent les textes insipides et généralistes préparés par leur représentant. 
Leur dernière remarque suite au décès du soldat Hrant Boghossian à la frontière et avant de partir pour la Suisse, qui reprend la présidence de l'OSCE à compter du 1er Janvier 2014, a été : "la récente violence à la frontière sape les perspectives de paix." Je vous laisse juge de la profondeur et de la portée d'une telle réflexion.
Il me semble lorsqu'on est à la tête d'une grande puissance comme les Etats-Unis ou la Russie, que l'on doit être capable de mettre les points sur les "i", et désigner franchement l'empêcheur de tourner en rond voire le fauteur de troubles. Car tout politique ou ambassadeur qu'ils soient, ce qu'un observateur lambda voit et entend arrive à leur niveau en dix fois plus précis et complet. Aussi, rester dans le vague ne peut que conforter le récalcitrant. Sauf bien évidemment, si l'on considère que tant la ligne rouge n'est pas franchie, c'est-à-dire qu'il n'y a pas une reprise des hostilités à grande échelle, on doit de contenter d'observer et laisser faire les antagonistes. Ce qui est fort probablement le cas.

Avant de clore provisoirement ce chapitre, je me suis permis de relever le point suivant. Une nouvelle fois le coprésident français Jacques Faure, ne s'est pas exprimé à l'issue de la tournée régionale. A réitérer ce genre de comportement, j'ai la désagréable impression que la France, pourtant coprésidente depuis 1994, compte pour du beurre sur ce dossier. A croire que Paris a donné un blanc seing à l'Union européenne pour intervenir à sa place sur le plan politique, tant sur les communiqués que sur les commentaires à chaud. Et ceci est devenu quasi-systématique depuis que le traité de Lisbonne a instauré 'un Haut représentant pour les Affaires étrangères' de l'UE, la France se contentant d'apposer sa signature aux bas des communiqués communs à l'issue des G8 et autres G20. Pourtant ne peut pas reprocher aux divers chefs d'Etat français de méconnaitre l'histoire et les attentes de la communauté arménienne.

(…)
En donnant raison à un négationniste notoire comme l'est le dénommé Doğu Perinçek, lequel n'hésite pas à salir la mémoire des victimes et traiter leurs descendants de menteur, la Cour européenne des droits de l'homme donne un feu vert aux négationnistes de tous bords au motif de la liberté d'expression. En clair la liberté d'expression prime sur le négationnisme le plus vil.
 
Quant à avancer l'argument que le génocide arménien n'est pas reconnu, c'est pour le moins étrange de la part de juges européens, alors que : la sous-commission de l'ONU pour la prévention des droits de l'homme et la protection des minorités publie un rapport qualifiant le massacre des Arméniens de génocide le 2 Juillet 1985; le Parlement européen l'a reconnu le 18 Janvier 1987; l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe, le 24 avril 1998.

Cela me rappelle quelque part la récente condamnation de Laurent Leylekian, l'ex-rédacteur en chef de France-Arménien, accusé pour des raisons similaires. Par moment la justice est aveugle, surtout quand en face d'elle se trouve en filigrane un puissant Etat négationniste.
 
 
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Traductions – revue de presse

Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, deTert.am, de Today.az et de Zaman

 
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Conflit du Karabakh : Le groupe de Minsk en Arménie

Après que le Président Ilham Aliev et son ministre Elmar Mammediarov aient reçu dimanche 15 les coprésidents du groupe de Minsk de l'OSCE - Igor Popov (Russie), James Warlick (États-Unis), Jacques Faure (France) ainsi que le Représentant personnel du Président de l'OSCE en exercice, Andrzej Kasprzyk sur l'état actuel des pourparlers de paix et leurs perspectives pour régler le conflit du Haut-Karabakh, les médiateurs internationaux se sont rendus en Arménie.

Les médiateurs se sont entretenus le lundi 16 avec le ministre des Affaires étrangères, Edouard Nalbandian, lequel



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Comment l'Azerbaïdjan met en œuvre le renforcement  des mesures de confiance.
 
"Etre fort sur ​​la scène internationale ne suffit pas, il faut aussi être intelligent," a déclaré le chef du Département des Questions publiques et politiques de l'administration du président azerbaïdjanais, Ali Hasanov.

Il a fait ces remarques en parlant de l'ouverture du




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OSCE : Ligne de front
 
 
L'OSCE a effectué un suivi régulier à la frontière entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan, aux alentours du village de Kayanavan dans la région de Tavouch, côté arménien, et aux alentours du village de Bala Cafarli dans le district de Gazakh, côté azerbaidjanais.


Irji Aberle, Evgeny Sharov et Peter Svedberg étaient côté Arménie. Hristo Hristov et William Pryor, côté Azerbaidjan.

Aucune violation du cessez-le-feu n'a été constatée.


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Turquie

·         Point de vue d'un analyste turc

"La question de l'Arménie entre dans l'ordre du jour de la politique étrangère turque presque exclusivement dans le cadre des tentatives occidentales à légiférer avec des résolutions sur le génocide. Le résultat est souvent une défense réactive nationaliste", écrit le chroniqueur Omer Taspinar.

"Dans moins de deux ans, en 2015, la Turquie va se trouver face à un dilemme similaire. Une fois de plus, ce seront les dynamiques externes qui stimuleront le débat sur la politique intérieure et étrangère, et il est tout à fait prévisible que la Turquie réagira avec colère et du ressentiment sur les tentatives occidentales à commémorer le centenaire du génocide arménien. Afin d'éviter
 



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CEDH


Suite à la plainte déposée par Doğu Perinçek devant la Cour européenne des droits de l'homme pour sa condamnation en Suisse en 2007 conformément au code pénal helvète, jugeant que les motifs de Perinçek étaient de "tendance raciste» et ne contribuaient pas au débat historique, la CEDH a jugé que le refus de qualifier de génocide les massacres des Arméniens en 1915 relevait de la liberté d'expression.

On se souvient que le président des travailleurs avait en 2005 décrit le génocide arménien comme étant un «mensonge international», et s'était plaint que




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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, de Tert.am, de Today.az et de Zaman