Arménie-Turquie-Azerbaïdjan




***

Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian

***

Commentaires

***

Si les changements sont importants sur le plan intérieur, la politique étrangère de l’Arménie reste inchangée. Le principal allié économique et stratégique reste toujours la Fédération de Russie, le principal partenaire sociopolitique portant sur les valeurs communes de la démocratie, de l'état de droit, du respect des droits de l'homme et des libertés fondamentales, reste l’union européenne avec l’accord de partenariat (CEPA). Et bien évidemment les deux principaux psychorigides que sont la Turquie et son vassal l’Azerbaïdjan, attendent du nouveau gouvernement l’abandon de tous les griefs.

En 2003 Erdoğan devient premier ministre de Turquie et le fils Aliev est élu président de la république d’Azerbaïdjan. Depuis les relations se sont envenimées, même si il y a eu une soi-disant embellie avec un début de résolution du conflit du Karabakh à Key West (2001) et la signature des protocoles arméno-turques (2009). Car c’est bien Erdoğan qui pilote par personnes interposées les relations avec l’Arménie et croire le contraire serait une grave erreur.

Voyant que son projet «zéro problème avec les voisins» ne donne pas les résultats escomptés, que sa vision néo-ottomane de la région n’est pas pour demain, et que l’Arménie est toujours une épine dans son pied depuis la guerre arméno-azérie, pourquoi dans ces conditions satisfaire les desideratas de Erevan ? Pas question de reconnaitre un quelconque génocide commis par ses prédécesseurs, pas plus d’ailleurs que de permettre à l’état arménien de s’agrandir au détriment de sa voisine azérie. Ce qui convient parfaitement au potentat azéri.

Ilham Aliev a bien appris sa leçon. Ne pas agréer deux des trois principes proposés par les coprésidents du groupe de Minsk de l’OSCE et faire traîner les négociations de paix sur le Karabakh en refusant systématiquement le droit à l’autodétermination de la population du Haut-Karabakh, c’est-à-dire l’indépendance puis à terme la réunification à l’Arménie. Et pour appuyer ses propos quoi de mieux que de titiller l’ennemi en le harcelant militairement. Sinon à quoi serviraient les milliards dépensés en achats d’armement ?

Les Etats-Unis, la Fédération de Russie et la France - coprésidents du groupe de Minsk, assistent impuissants à ce manège depuis leur mise en place effective en 1996. Le mandat qu’il leur a été confié leur interdit de s’immiscer dans le conflit, de prendre position, ni politiquement et encore moins militairement. Toutefois, il existe mille manières de faire pression autrement que par des déclarations officielles.

Au vue des exigences des uns et des autres, ce n’est certainement pas cette année encore qu’un début de résolution verra le jour. Malheureusement chaque semaine qui s’écoule voit son lot de victimes de part et d’autre.



***

Traductions – revue de presse

Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.amde News.az, et de Hurriyet

***

Arménie

Le 17 mai, le nouveau ministre des Affaires étrangères, Zohrab Mnatsakanian, a reçu le représentant personnel du Président en exercice de l'OSCE, Andrzej Kasprzyk.

L'ambassadeur Kasprzyk a félicité le ministre pour sa nomination et lui a souhaité plein succès dans sa mission.

Il a informé son interlocuteur des résultats de la réunion avec son homologue


***

Union économique eurasienne

Le Premier ministre arménien Nigol Pashinian a participé à la séance du Conseil suprême de l'UEE avec les présidents Vladimir Poutine, Alexandre Loukachenko (Belarus), Noursoultan Nazarbaïev (Kazakhstan) et du Premier ministre Sooronbay Jeenbekov (Kirghizstan). Le président de la Moldavie Igor Dodon, un Etat observateur de l'UEE, et le président du conseil d'administration de l'UEE, Tigran Sarkissian, étaient présents à la réunion.

S'adressant au Sommet qui se tenait à Sotchi, le Premier ministre Nigol Pashinian a d'abord félicité tout le monde pour le jour de la Victoire et a remercié Vladimir Poutine pour


***

Turquie

S'exprimant à la Maison de Chatam dans le cadre d'une visite en Grande-Bretagne, M. Erdoğan a évoqué un certain nombre de problèmes régionaux et mondiaux.

Le chef de l’état a souligné qu'il soutenait toutes les initiatives pour la paix permanente, le développement et la prospérité dans le Caucase et en Asie centrale.

"L'Arménie est le seul pays qui 


***

Artsakh

Conformément à l'arrangement conclu avec les autorités de la République d'Artsakh (RHK), la Mission de l'OSCE a effectué un suivi planifié du cessez-le-feu sur la ligne de contact entre les forces armées d'Artsakh et l'Azerbaïdjan.

Côté Artsakh, le suivi a été assuré au Nord de Kuropatkino de la région de Mardouni, par Ghenadie Petrica (Moldavie), Ognjen Jovic (Bosnie-Herzégovine) et Simon Tiller (Grande-Bretagne).

Côté Azerbaïdjan, les observateurs de l’OSCE Mihail Olaru (Moldavie) et Martin Schuster (Allemagne), se sont rendus dans la région de Khojavend.

Aucun incident n’a été relevé.

***

Azerbaïdjan

Le vice-Premier ministre azerbaïdjanais et secrétaire exécutif du Parti Nouvel-Azerbaïdjan (YAP), Ali Ahmadov, a commenté les propos du nouveau Premier ministre arménien.

«Les déclarations de Pashinian, qui ne correspondent pas à la réalité et qui intensifient la tension, endommageront l'Arménie elle-même. Des élections présidentielles ont eu lieu en Azerbaïdjan et en Arménie. En Azerbaïdjan, les gens continuent à vivre, à travailler, à montrer de l'activité, à planter des arbres le week-end, à montrer leur unité avec les autorités et à faire confiance aux résultats des élections.

En Arménie, c’est le mécontentement, l'anxiété, les affrontements, etc. Plus l'Arménie refuse de libérer les territoires azerbaïdjanais occupés et fait


***

Union européenne

Les membres de la commission des Affaires étrangères de l'UE ont donné leur accord mercredi (55 voix pour, 2 contre et 7 abstentions) à l'accord de partenariat élargi UE-Arménie, ouvrant la possibilité d'une coopération plus approfondie dans différents secteurs.

Les négociations sur le nouvel  accord de partenariat UE-Arménie ont  été lancées en 2015 et conclues en 2017. Elles ont ensuite été signées par les deux parties en novembre 2017. L'accord final (CEPA) marque un approfondissement du dialogue politique UE-Arménie, élargit le champ de 


***

Israël

Des milliers de Palestiniens se sont rassemblés à la frontière orientale de la bande de Gaza depuis lundi matin pour participer à des manifestations visant à commémorer l'anniversaire de la Nakba et à protester contre la relocalisation de l'ambassade américaine de Tel Aviv à Jérusalem. Les manifestations ont fait une soixantaine de morts et des centaines de blessés parmi les Palestiniens.

Suite à l’expulsion de l'ambassadeur israélien de Turquie, le ministre israélien de l'Education, Naftali Bennett a déclaré :


***

Etats-Unis

Le président Donald Trump a félicité Nigol Pashinian pour son élection en tant que Premier ministre arménien.

"Cher Monsieur le Premier Ministre

Félicitations pour votre élection. Je suis impatient de travailler avec vous sur les nombreux domaines d'intérêt mutuel pour nos deux pays, notamment le renforcement des liens commerciaux, les institutions démocratiques et la sécurité régionale.

Des progrès dans la lutte contre la corruption, la réunion de tous les partis politiques et la résolution pacifique du conflit du Haut-Karabakh aideront ces efforts et assureront un brillant avenir à l'Arménie."

***

Grande Bretagne

Suite à la rencontre Recep Tayyip Erdoğan - Theresa May, le Premier ministre britannique a déclaré mardi que la Grande-Bretagne était le "véritable ami" de la Turquie, mais a exhorté le président turc à défendre la démocratie et les droits de l'homme.

Des militants kurdes et des groupes de défense des droits humains se sont rassemblés devant le bureau de Mme May avant la réunion, condamnant le régime de plus en plus autocratique d'Erdoğan.

Son gouvernement a arrêté plus de 50.000 personnes à la suite d'une tentative de coup d'état en juillet 2016 et quelque 38.000 personnes sont toujours derrière les barreaux pour des liens présumés avec la mouvance güleniste. Plus de 110.000 personnes ont été démis des emplois gouvernementaux par des décrets d'urgence.

May a reconnu que la Turquie faisait face à «des pressions extraordinaires du coup d'État manqué, de l'instabilité transfrontalière de la Syrie et du terrorisme kurde». Mais elle a ajouté «qu'il était important que le membre turc de l'OTAN ne perde pas de vue les valeurs défendues."




***
 **



Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, de News.az, et de Hurriyet