Angela Merkel au Caucase du Sud




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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian

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Commentaires

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La chancelière allemande ne s’est pas écartée du chemin tracé par Bruxelles en visitant ces trois pays caucasiens qui font parties du partenariat oriental de l’Union européenne, lequel porte sur six pays de l’ex-URSS.

La Géorgie bien que très proche des Occidentaux (candidate à l’UE et à OTAN), mais pas question pour elle d’être intégrée à leur Club car contigüe à la Russie avec un gros contentieux sur deux de ses régions ; L’Arménie, qui est une fidèle alliée de la Russie, est membre de l’OTSC, de la CEI, de l’UEE et n’a aucun projet d’intégrer les Clubs européens ; Quand à l’Azerbaïdjan, dirigé par un potentat local et qui n’a occidental que le vernis, n’intéresse les membres du Club que pour ses richesses énergétiques.


Les trois autres pays que sont la Biélorussie, la Moldavie et l’Ukraine, ont chacune leurs particularités. La première, comme l’Arménie, est très proche de la Russie dirigée depuis 1994 par un inféodé à Moscou, Alexandre Loukachenko, qui mène son pays par une main de fer, les libertés publiques étant réduites au strict minimum, comme en Azerbaïdjan. La Moldavie, bien que culturellement proche de la Roumanie, a changé de cap depuis l’arrivée au pouvoir du président Igor Dodon qui remet en question l’accord d’association avec l’UE et fait face aux revendications de la Transnistrie. Reste le dernier, l’Ukraine, soutenue par les Occidentaux depuis que Kiev est en conflit ouvert avec Moscou. L’annexion de la Crimée par Poutine associée aux événements dans le Donbass a entrainé les sanctions contre Moscou. Mais comme pour la Géorgie, adhérer à l’UE ou à l’OTAN présente un risque énorme vis-à-vis de Moscou.

En Géorgie Angela Merkel a réitéré la position de l’UE concernant l’Ossétie du Sud et l’Abkhazie à savoir que ce sont bien des régions géorgiennes - Toivo Klaar qui porte le titre de «représentant spécial de l'UE pour le Caucase du Sud et la crise en Géorgie» copréside les discussions internationales de Genève sur les conséquences du conflit de 2008, et intervient dans ces discussions au nom de l'UE -. En Azerbaïdjan comme en Arménie, la chancelière s’est bien gardée de prendre position sur le conflit du Karabakh indiquant que c’est le groupe de Minsk de l’OSCE qui gérait le dossier et que l’Allemagne soutenait les propositions de ses coprésidents. On notera toutefois, que se trouvant à Bakou, elle a déclaré que les solutions devaient tenir compte des décisions du Conseil de sécurité de l'ONU, sous-entendu les quatre décisions citées en permanence par les dirigeants azerbaïdjanais.

Cette visite présage celle que fera le président Macron en Octobre à Erevan, dans le cadre du XVIIe Sommet de la Francophonie. Tout comme son homologue allemand, si sur le plan politique il n’y pas grand-chose à attendre de cette visite, par contre, il y a fort à parier que de nouveaux contrats seront signés tant en Arménie qu’en Azerbaïdjan. N’oublions pas que Bakou a été qualifié par le gouvernement français de : «premier partenaire économique de la France dans la région du Caucase du Sud», lors de la visite en France d’Ilham Aliev en Juillet dernier.

Le président Macron ne manquera de passer de la pommade aux deux dirigeants, arménien et azerbaidjanais, le premier pour son arrivée au pouvoir dans la douceur suite à la «révolution de velours» et ses engagements pour les valeurs démocratiques, le second pour sa disponibilité et son empressement à satisfaire les besoins énergétiques de l’Europe.

Quant au conflit du Karabakh, dont la France est coprésidente du groupe de Minsk de l’OSCE, il réitérera ses propos génériques, mais très constructifs, maintes fois répétés : «Nous continuerons à travailler à la recherche d’une solution négociée, qui est la seule option pour mettre fin à ce conflit de façon durable et bénéfique pour tous les peuples de la région. Je continuerai à suivre de près la situation et la France prendra, en concertation avec les co-présidents russe et américain, toute initiative susceptible de faire progresser le processus de règlement.»

En attendant, la France continuera de faire comme si de rien n’était et appliquera une parité de traitement qui n’a pas lieu d’être entre les deux pays. Comme si leur proximité géographique abolissait le discernement politique. Pire, elle continuera d’ignorer ostensiblement les représentants élus de l’Artsakh pourtant signataires de l’accord de cessez-le-feu de 1994 au même titre que l’Arménie et que l’Azerbaïdjan.  




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Traductions – revue de presse

Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, et de News.az

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Allemagne

«L'Allemagne exige des changements dans la politique du président turc Recep Tayyip Erdogan dans le cadre d’échanges d'aide économique. Nous avons des intérêts communs concernant la politique des réfugiés, mais nous avons également de grandes différences. L'Allemagne souhaite que la Turquie respecte la liberté des médias et libère les Allemands emprisonnés pour des raisons politiques,» a déclaré Juergen Hardt, un membre important de la commission des Affaires étrangères du parlement allemand.

La présence de la Turquie est particulièrement forte en Allemagne, son plus grand partenaire économique, où vit une importante communauté turque. Il y a des 


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Géorgie

La chancelière allemande Angela Merkel est arrivée jeudi à Tbilissi. Elle a écarté l’hypothèse d’une adhésion rapide de la Géorgie à l’Otan, dont les responsables avaient promis en 2008 à cette ex-république soviétique qu’elle pourrait un jour rejoindre l’alliance.

“Je ne vois pas d’adhésion rapide à l’Otan pour la Géorgie, c’est la position de l’Allemagne. Les choses viennent graduellement”, a-t-elle déclaré, alors que les autorités géorgiennes se sont fixé comme objectif d’adhérer à l’Union européenne et à l’Otan.

Elle a également écarté l’hypothèse d’une adhésion à l’Union européenne. à ce jour les relations actuelle reposent sur l’accord d'association entre l'UE et la Géorgie, qui prévoit une zone de libre-échange approfondi et complet, le tout associé à une facilitation des visas.

La Russie maintient actuellement une forte présence militaire dans les républiques d’Ossétie du Sud et d’Abkhazie, au grand dam de Tbilissi qui dénonce une “occupation”. “C’est une occupation de 20% du territoire géorgien et une grande injustice”, a jugé Angela Merkel devant les étudiants.

Inquiète de la présence de forces de l’Otan près de ses frontières, la Russie s’oppose catégoriquement à l’entrée de la Géorgie dans l’Alliance atlantique.

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Arménie

La chancelière allemande Angela Merkel est arrivée en Arménie pour une visite officielle. À l'aéroport de Zvartnotz, elle a été accueillie par le Premier ministre arménien Nigol Pachinian.

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La chancelière Angela Merkel a visité le mémorial de Dzidzernagapert, accompagné du ministre des Affaires étrangères arménien, Zohrab Mnatsakanian.

Elle a déposé une couronne au mémorial du génocide arménien et a rendu hommage à la mémoire des victimes par une minute de silence ; Mme Merkel a ensuite planté un arbre dans 


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Azerbaïdjan

"Le 23 août 1993, les forces armées arméniennes ont occupé les districts de Fuzuli et de Jabrayil, situés en dehors de l’ancienne Région autonome du Haut-Karabakh. Ce jour marque le 25e anniversaire de l’occupation des districts de Fuzuli et de Jabrayil en Azerbaïdjan par les forces armées arméniennes, dans le cadre du conflit du Haut-Karabakh», a déclaré le porte-parole du ministère azerbaïdjanais des Affaires étrangères, Hikmat Hajiyev.

"()… La République d'Arménie, en violation flagrante des obligations contractées en vertu des Conventions de Genève, continue de commettre des


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Artsakh

Conformément à l'accord conclu avec les autorités de la République d'Artsakh, la Mission de l'OSCE a procédé mardi une surveillance du cessez-le-feu sur la ligne de contact entre les forces armées d'Artsakh et l'Azerbaïdjan.

Ghenadie Petrica (Moldavie) et Martin Schuster (Allemagne), ont procédé à la surveillance au col d'Omar.

Côté Azerbaïdjan, ce sont l’Ambassadeur Andrzej Kasprzyk, Mihail Olaru (Moldovie) et Simon Tiller (Grande-Bretagne), qui ont conduit la mission.


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Russie

«Toutes les forces étrangères restées en Syrie sans invitation de Damas doivent quitter le pays,» a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, dans un commentaire sur le communiqué du conseiller américain à la sécurité nationale John Bolton.

M. Bolton, qui a rencontré le secrétaire du Conseil de sécurité russe Nikolaï Patrushev à Genève le 23 août, a déclaré qu'il était prêt à discuter avec Moscou des aspects de la question syrienne, mais à condition que les forces iraniennes retournent en Iran.

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Transparency International

Le Secrétariat de Transparency International a publié une déclaration concernant la prochaine visite de la chancelière allemande Angela Merkel en Azerbaïdjan.

"Quand Angela Merkel se rendra en Azerbaïdjan ce week-end, la chancelière allemande doit faire pression sur le gouvernement pour son bilan en matière de droits de l'homme, de corruption et de traitement des activistes", a déclaré le Secrétariat.

"Selon les médias, un élément clé de l’ordre du jour de la chancelière Merkel est 







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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, et de News.az