Arménie-Azerbaïdjan : Les mêmes causes produisent les mêmes effets.




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Commentaires

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Bakou est coutumier du fait.

Une fois n’a pas suffit avec la perte de 15% du territoire et des milliers de morts en 1992-94, alors le fils de l’ex-président a remis cela en Avril 2016 pour gagner au final 800 ha de terrain avec à la clé plusieurs centaines de victimes ; et comme «jamais deux sans trois», la troisième tentative du 12 Juillet dernier, beaucoup plus ‘soft’ que les précédentes, a tout de même généré de nombreuses pertes en hommes, en matériel, et même un bout de terrain. Tout cela pour un gain … nul.

Comme dit le proverbe «seuls les imbéciles ne changent pas d’avis». Bien que le dictocrate soit loin d’en être un, son aveuglement prend le dessus sur la raison, et il est fort probable qu’il remette ça d’ici quelques temps, histoire de ne pas laisser rouiller tout son armement. Toutefois, ses velléités ne germent tout seul, mais les conseils du grand frère turc ne sont pas toujours judicieux. L’histoire montre même qu’ils sont rarement de bon aloi et débouchent quasi systématiquement sur une crise quand ils n’aggravent pas le contentieux - Chypre, Syrie, Grèce, Libye. Ainsi, harceler périodiquement les Arméniens, ne s’avère pas payant. Il n’est pas donné à tout le monde d’éradiquer 1,5 million de personnes et de fanfaronner auprès de la communauté internationale. Toujours est-il que l’ego du potentat n’a pas de limite, et comme la grenouille de la fable, il essaie à tous prix de ressembler à l’Ottoman d’Ankara.

Même les plus fidèles serviteurs de l’Etat, c'est-à-dire de lui, sont congédiés au motif d’inefficacité, comme par exemple son ministre des Affaires étrangères - Elmar Mammadyarov, en place depuis 2003, au lendemain de son élection très contestée comme successeur de son père. Il faut dire que le camarade Mammadyarov est avant tout un diplomate de carrière (1er poste en 1982) et n’a pas (ou n’a plus) la hargne et le ressentiment d’un Hikmat Hajiyev ou du nouveau parvenu Tural Ganjaliyev.

Si le dictateur n’arrive pas à vaincre ses ennemis, il ne peut s’en prendre qu’à lui-même. Ses équipements militaires achetés à coups de milliards sont plus récents que ceux d’en face ; Des instructeurs militaires sont dépêchés par le grand frère turc, lequel connait depuis longtemps toutes les ficelles quand il s’agit de combattre et de massacrer des civils ; Des discours enflammés anti-arméniens ne cessent de gonfler à bloc le désir de vengeance des troupes et de la population ; Malgré la pandémie, les pétrodollars continuent de rentrer ; Et cerise sur le gâteau, les pays coprésidents du groupe de Minsk de l’OSCE ne lui font jamais grief de ses dérapages verbaux, de ses violations du cessez-le-feu et de ses mensonges éhontés, se contentant de communiqués génériques.

Pourtant, la solution existe pour commencer à résoudre le conflit : C’est le compromis, base de toute négociation. Mais là, les médiateurs sont hélas totalement impuissants.

Au fait, qui, depuis des années, déclare urbi et orbi que ces terres sont les leurs, et que tôt ou tard, l’intégrité territoriale sera restaurée ?





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Traductions – revue de presse

Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, et de News.az

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Arménie

Le 16 juillet, tôt le matin, les groupes de combat des forces armées azerbaïdjanaises ont repris leurs opérations militaires à la frontière de la République d'Arménie. Ayant reçu une réponse proportionnée des forces armées arméniennes, les forces azerbaidjanaises ont été repoussées avec des pertes. Sans gain sur le champ de bataille, les unités militaires azerbaïdjanaises ont commencé à bombarder utilisant des mortiers et de l'artillerie lourde, les villages de 


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Azerbaïdjan

Le président Ilham Aliev a licencié son plus haut diplomate, Elmar Mammadyarov, le 16 juillet et l'a remplacé par Jeyhun Bayramov, ministre de l'Éducation.

Le licenciement a eu lieu le lendemain de l'attaque publique et brutale d'Aliev  contre  Mammadyarov, qui était en poste depuis


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Turquie

Le président Recep Tayyip Erdogan a déclaré mardi «La Turquie n'hésitera pas à s'opposer à toute attaque contre l'Azerbaïdjan, l'Arménie est hors de son champ dans le conflit.»

Vendredi, le directeur de l'industrie de la Défense, Ismail Demir, a tweeté : "notre industrie de la défense, avec toute son expérience, sa technologie et ses capacités, de nos drones armés à nos munitions et missiles et nos systèmes de guerre électronique, est toujours à la disposition de l'Azerbaïdjan!".

Ismail Demir, qui venait de rencontrer le vice-ministre azerbaïdjanais de la Défense et commandant des forces aériennes Ramiz Tahirov à Ankara, avait déclaré que la Turquie aiderait à moderniser l'armée azerbaïdjanaise.




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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, et de News.az