Relations Arménie-Azerbaïdjan (suite)

 


 

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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian

 

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Commentaires

 

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Le président Ilham Aliev a rencontré Vladimir Poutine le 20 février dernier, c'est-à-dire la veille de l’ouverture des hostilités russo-ukrainiennes suite à la reconnaissance par Moscou des républiques séparatistes du Donbass. Le premier ministre Nigol Pachinian va également rencontrer Poutine à Moscou en avril prochain. Le sujet principal sera très probablement les relations Arménie-Azerbaïdjan avec les mises en œuvre des décisions issues des trois réunions trilatérales, Arménie-Azerbaïdjan-Russie, déroulées à Moscou.

 

Les relations avec Bakou se dégradent malgré l’optimisme affiché d’Erevan. Rien ou quasiment rien n’a progressé, le compte rendu de la dernière réunion, 26 novembre 2021, en est le pâle reflet. Toutefois, deux importants points restent encore en vigueur : l’état de non guerre arméno-azérie se poursuit et surtout, les Artsakhiotes sont toujours protégés par les soldats de la paix russes. A l’inverse,

-      Tous les prisonniers de guerre n’ont pas été libérés ;

-      La délimitation/démarcation n’a pas encore commencé, ce qui au passage permet au dictateur de s’accaparer de dizaines de km² de territoires arméniens ;

-      - Vu que les 2.200 casques bleus russes ne pouvant être partout, la soldatesque azérie s’attaque aux villages artsakhiotes ;

-      - Ajoutons à tout cela, qu’aucun observateur international ne se trouve sur les territoires conquis, et surtout pas l’UNESCO, l’autocrate s’en prend aux monuments religieux arméniens, au prétexte qu’ils sont en fait albanais (aghvans);

-      - Quant au Haut-Karabakh lui-même, c’est devenu selon Bakou un district azerbaïdjanais comme un autre, qui tombera officiellement dans son escarcelle en novembre 2025, conformément à l’accord trilatéral du 9 novembre 2020. Sous réserve que Poutine ne change de stratégie.

 

Il reste bien sûr les coprésidents du groupe de Minsk de l’OSCE, qui pourraient faire quelque chose, encore faudrait-il qu’ils décident de sortir de leurs communiqués génériques de donneurs de leçons. Malheureusement, on est bien loin de ce cas de figure.

-     - Le 31 janvier, l’ambassadrice Américaine Lynn Tracey a convenu avec le vice-premier ministre arménien que la question du statut du Haut-Karabagh n’a pas été résolue et que ce processus doit être mené sous le mandat des coprésidents du groupe de Minsk de l’OSCE.

-      - Le 9 mars, Emmanuel Macron et Nigol Pachinian se sont rencontrés à Paris en marge de la conférence ‘Ambitions’. Ils ont convenu de la nécessité d’un règlement global du conflit du Haut-Karabakh dans le cadre du format des coprésidents du groupe de Minsk de l'OSCE et la mise en œuvre des déclarations trilatérales signées après la guerre de 44 jours. En clair, la France ne compte pas changer son comportement au sein du Groupe de Minsk et confirme sa neutralité et sa bienveillance envers l’Azerbaïdjan.

-      - Quant à la Russie, elle a d’autres « chats à fouetter » en ce moment. Il faut toutefois reconnaitre que ses soldats de la paix en Artsakh font consciencieusement leur travail et protègent au mieux la population arménienne.

 

Ce comportement envers la Russie explique l’abstention de l’Arménie lors du vote de l’Assemblée Générale de l’ONU le 2 mars, concernant la résolution « déplorant dans les termes les plus énergiques ‘l’agression’ commise par la Russie contre l’Ukraine et exigeant que la Russie retire immédiatement ses forces militaires du territoire ukrainien ». On notera que la Turquie a voté ‘pour’ et que l’Azerbaïdjan, jouant sur les deux tableaux, n’a pas pris part au vote.

 

Poutine appréciera, lui qui a laissé faire l’installation de la continuité turco-azerbaïdjanaise dans la région.

 

 

 

 

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Traductions – revue de presse

 

Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de Hrabarag, de APA, de Azernews de Hurriyetet du Minist AE Arménie.


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Arménie

 


Le porte-parole du ministère arménien des Affaires étrangères, Vahan Hunanian, a commenté les propos des ministres des Affaires étrangères turc et azerbaïdjanais.

 

Q : Le ministre azerbaïdjanais des Affaires étrangères, Jeyhun Bayramov, a déclaré que l'Azerbaïdjan avait proposé à plusieurs reprises à l'Arménie de signer un traité de paix et que, malgré les difficultés, la normalisation des relations peut être envisagée. Comment 

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France

 


Le président Emmanuel Macron a invité le Premier ministre arménien Nigol Pachinian à Paris le 9 mars pour participer à la réunion sur la coopération franco-arménienne.

 

Macron a lancé cette invitation à l'occasion du 30e anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques entre la France et l'Arménie.

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Russie

 


Dimanche, le président Vladimir Poutine a eu une conversation téléphonique avec le président Recep Tayyip Erdoğan, a rapporté le service de presse du Kremlin.

 

"Vladimir Poutine a informé de l'avancement de l'opération militaire spéciale pour protéger le Donbass. il a décrit les principales approches et évaluations dans ce contexte. il a expliqué en détail les principaux objectifs et tâches fixés. Il a été souligné que l'opération spéciale se déroulait conformément au plan et en conformément au calendrier.

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Turquie-Azerbaïdjan

 

Forum diplomatique d'Antalya.


Les ministres des Affaires étrangères d'Arménie et de Russie, Ararat Mirzoyan et Sergueï Lavrov, se sont rencontré en marge du Forum.

 

Ils ont fait référence à l’agenda fourni de la coopération arméno-russe, et ont discuté des questions liées au renforcement ultérieur des relations alliées. Les interlocuteurs ont salué le niveau du dialogue politique entre les deux pays, les contacts actifs de haut niveau.

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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de Hrabarag, de APA, de Azernews,  de Hurriyetet du Minist AE Arménie