Le malheur des uns fait le bonheur des autres

 

 

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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian

 

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Commentaires

 

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Il suffirait de remplacer l’ayatollah Ali Khamenei par le potentat Ilham Aliev pour que cela ressemble à un kotchari. Une danse pour commémorer non seulement la victoire turco-azérie sur l’Arménie, mais également le futur retour du Haut-Karabakh dans le giron azéri.

 

Effectivement, le tandem Turquie-Azerbaïdjan a de quoi être satisfait. Le premier est auréolé par la communauté internationale pour son action envers la libération des céréales ukrainiennes, le second, car il vient de signer un contrat gazier avec l’Union européenne, ce qui va lui permettre de fournir 20 milliards de m3 par an en 2027, en lieu et place des 8 milliards actuellement.

 

Tous deux ont réussi à faire oublier leurs comportements tant envers leurs minorités qu’envers leurs voisins. Le sultan ottoman envers les minorités chrétiennes et les Kurdes et l’occupation de 37% de Chypre depuis 1974 ; le satrape azéri envers les Arméniens et l’agression/occupation de 80% du Haut-Karabakh depuis l’automne 2020. Qui se ressemble, s’assemble.

 

Et comme un cadeau ne vient jamais seul, le rejeton du clan Aliev vient d’obtenir de l’Arménie qu’elle rapatrie les quelques soldats qui étaient encore stationnés au Haut-Karabakh. En échange de… rien ! À avaler des couleuvres, Monsieur le Premier ministre Nigol Pachinian doit avoir le ventre bien gonflé. Quant aux prisonniers arméniens, civils et militaires, ils croupissent toujours dans les geôles azéries. Ilham Aliev a fait sienne le proverbe : « Faites ce que je dis, mais ne faites pas ce que je fais. »

 

Et personne ne trouve à redire. Les dérapages et les outrecuidances de Monsieur Aliev fils ne dérangent en fait personne, sinon les Arméniens. Tout au plus, un commentaire laconique des pays coprésidents du groupe de Minsk de l’OSCE sur ce qu’il y a lieu de faire ou de ne pas faire. Quant aux représentants de l’Union européenne qui se déplacent sur le terrain, ce n’est pas pour aider l’Arménie à résoudre le conflit du Haut-Karabakh, mais pour la presser de signer un traité de paix avec son voisin, afin de faciliter les échanges commerciaux avec Bakou. Ces mêmes personnes ne dédaignent pas de se rendre dans les « territoires libérés » sous la conduite des autorités azéries et de les plaindre des sévices subis par les « terroristes d'Erevan » (dixit Ilham). Le mot d’ordre de l’UE est : « il ne faut pas tancer le dictateur, mettre en péril le fournisseur de gaz et retarder la mise en service du « couloir » Est-Ouest à travers le Syunik ». Elle n’est pas belle l’UE ?

 

Il est surtout triste de constater que la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen est devenue une VRP qui va négocier les besoins de l’UE avec les régimes dictatoriaux. Quand il s’agit de « Business » les critères de la démocratie (Libertés, État de droit, Droits humains), qui sont les valeurs de l’UE, sont mis de côté depuis plusieurs années. Après la Turquie, c’est au tour de l’Azerbaïdjan. Ursula von der Leyen réitère le quémandage effectué en avril 2021 auprès du grand frère Recep Tayyip Erdoğan, malgré le camouflet qu’elle avait reçu. Le potentat caucasien lui a épargné le « sofagate ». L’atlantisme atavique de l’Allemagne et le récent voyage intéressé de Joe Biden en Arabie Saoudite, altèrent quelque peu le jugement, Mme la présidente.

 

Toutes les attentions étant fixées sur les conséquences de la guerre russo-ukrainienne, la Turquie compte bien régler son problème avec les Kurdes installés à ses frontières, et son acolyte l’Azerbaïdjan, le sien avec les Arméniens du Haut-Karabakh et quelques km² à grappiller au Zanguézour voisin.

 

 

 

 

 

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Traductions – revue de presse

 

Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, et de APA


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Arménie

 


Le Premier ministre Nigol Pachinian a reçu la délégation conduite par David McAllister, président de la commission des Affaires étrangères du Parlement européen (AFET).

 

Le Premier ministre a mis l'accent sur la coopération étroite avec le Parlement européen et a noté que l'Union européenne est l'un des partenaires les plus importants dans la mise en œuvre effective de l'agenda démocratique de l'Arménie. Il a mis l'accent sur  

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Géorgie

 


Le 16 juillet, la réunion des ministres des Affaires étrangères d'Arménie, Ararat Mirzoyan et d'Azerbaïdjan, Jeyhun Bayramov s'est tenue à Tbilissi, organisée par le ministre des Affaires étrangères de Géorgie, Ilia Darchiashvili.

 

Discrétion et tractations de dernière minute ont donc sans doute été de mise puisque ce serait à l'initiative de l'émissaire spécial de Bruxelles qu'a eu lieu la rencontre de Tbilissi du 16 juillet. La veille, Toivo Klaar tweetait de Bakou : « Aujourd'hui, j’ai eu d'excellentes rencontres avec le président Ilham Aliev, le ministre des Affaires étrangères Jeyhun Bayramov et le vice-Premier ministre Mustafayev. J'ai évalué 

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États-Unis

 


Ararat Mirzoyan
et le secrétaire d'État adjoint américain aux Affaires européennes et eurasiennes Kern Donfried ont eu une conversation téléphonique à l'initiative de la partie américaine.

 

Les interlocuteurs ont discuté d'un certain nombre de questions liées à la sécurité et à la stabilité régionales.

 

Le ministre Mirzoyan a informé Mme Donfield des derniers développements dans le processus de normalisation des relations entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan. Il a  

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Union européenne

 


Le haut représentant de l'UE pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité et vice-président de la Commission européenne, Josep Borrell, s'est félicité pour la rencontre entre les ministres arménien et azerbaïdjanais des Affaires étrangères Ararat Mirzoyan et Jeyhun Bayramov à Tbilissi ce week-end.

 

"C’est une étape importante vers la solution globale.

 

L'UE est pleinement engagée à soutenir un Caucase du Sud pacifique, sûr et prospère. La normalisation/réconciliation ne peut être réalisée que dans un dialogue direct », a twitté Borrell.

 

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Turquie-Azerbaïdjan

 


Le président Ilham Aliev a déclaré le vendredi 15 juillet que "l'Arménie refuse de remplir ses obligations envers l'Azerbaïdjan en vertu de la déclaration de novembre 2020" et que le problème n'a pas pu être résolu, même après avoir reçu une promesse du ministère russe de la Défense".

 

L’un des problèmes pour moi est la présence de troupes arméniennes au Haut-Karabakh. Lesquelles doivent quitter la région conformément aux accords".

 

Selon Aliev, un haut responsable du ministère russe de la Défense (Aliev ne l’a pas nommé ni sa position hiérarchique) 

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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, et de APA