Ilham Aliev et sa cour

 


 

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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian

 

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Commentaires

 

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Quand le dictateur a une idée en tête, rien de l’arête, sauf un plus fort que lui, comme le camarade Poutine. Encore faudrait-il que ses soldats de la paix, qui se trouvent sur place, agissent autrement que par des palabres stériles avec les Azéris. Mais hélas, par les temps qui courent, le maître du Kremlin a d’autres soucis, bien plus importants que les vicissitudes de la minuscule république arménienne, et le microscopique Haut-Karabakh, aux confins du Caucase.

 

Pas étonnant donc que ces dernières attendent beaucoup de l'Occident et de la communauté internationale, lesquels comme Moscou, ont d’autres urgences avec la guerre russo-ukrainienne. L’Arménie n’est pas oubliée pour autant, mais le traitement appliqué n’est pas le même. En plus des paroles d’encouragements de nombreux pays, y compris de l’ONU, certains parlements votent des résolutions accusant nommément l’agresseur et demandant  des actes, que leur exécutif se garde bien de mettre en œuvre. Je ne citerai pas de noms, mais suivez mon regard.

 

Force est de constater que ce sont dans les anciennes républiques soviétiques que les problèmes surgissent. C’est logique vu que ce sont les conséquences directes des charcutages territoriaux et ethniques des Bolcheviks dans les quinze républiques. Si l’on ajoute à cela les découpages politico-économiques du Proche-Orient opérés par le tandem anglo-français Sykes-Picot lors de la première guerre mondiale, il ne faut pas s’étonner que la région soit devenue une poudrière. De plus, quand des individus, comme George W. Bush ou plus récemment le camarade Poutine, versent de l’huile « militaire » sur le feu, sous des prétextes fallacieux, la problématique des « petits » passe au second plan.

 

Si au moins les problèmes se réglaient. Au contraire, ils stagnent quand ils n’ont pas empiré. Le ronronnement des missionnés en charge de la résolution des conflits – Israël/Palestine depuis 67, Turquie/Chypre depuis 74, Arménie/Azerbaïdjan depuis 88, Russie/Géorgie depuis 2008, etc., montre la difficulté du Conseil de sécurité de l’ONU, voire celle des juridictions internationales à résoudre les différends.

 

Les forces onusiennes de maintien de la paix ont été déployées en 48 au Moyen-Orient (ONUST), en 64 à Chypre (UNFICYP), en 74 au Golan (FNUOD), en 78 au Liban (Finul), en 99 au Kosovo (MINUK), pour ne citer que les pays européens et du Proche-Orient. Au vu de la tournure que prennent les exactions létales du dénommé Ilham Heydar öglu Aliev et la passivité des soldats de la paix russes, il serait peut-être temps à l’ONU de penser à un nouveau déploiement de casques bleus dans les prochains mois au Karabakh.

 

L’ordonnance de la Cour internationale de Justice du 22 février 2023, sommant l'Azerbaïdjan de mettre fin au blocus du corridor de Latchine depuis le 12 décembre - l'unique route reliant l'enclave du Haut-Karabakh à l’Arménie, reste toujours lettre morte, d’autant que la CIJ ne peut pas le sanctionner. Le potentat n’en a cure, à l’instar de son homologue Staline qui, en 1945 à Yalta, déclarait à Churchill « le Pape, combien de divisions ? ».

 

Fort de son bon droit, et déclarant cyniquement que le corridor de Latchine est ouvert, puisque les convois des soldats russes de la paix et les ambulances de la Croix Rouge internationale peuvent circuler sous certaines conditions, il ne voit aucune raison de laisser passer les civils arméniens.

 

Aussi, il a ordonné à ses chiens de garde d’aboyer de tout leur saoul dès qu’un Arménien ose le critiquer.

 

On trouve en tête de meute le Chihuahua du ministère des Affaires étrangères, le dénommé Aykhan Hajizada, aboyeur officiel du maître des lieux, le Doberman Jeyhun Bayramov, lui-même fidèle gardien des membres de la famille Aliev. Il faut dire qu’aboyer pour un ‘oui’ ou un ‘non’ paye. La prédécesseure au poste de porte-parole, Leyla Abdullayeva, après quatre ans de bons et loyaux jappements, a été nommée ambassadrice extraordinaire et plénipotentiaire en France en 2022.

 

Puis viennent les aboyeurs thématiques, qui sortent de leur niche quand leur maître les siffle.

 

Le plus connu est le chef de la Communauté azerbaïdjanaise du Karabakh, le dénommé Tural Ganjaliev, un Roquet qui a tenu le haut du pavé pendant des années. Maintenant, il est retourné au chenil depuis la guerre des 44 jours, et ronge son os.

 

Venu récemment sur la scène politique, le chef de la Communauté d'Azerbaïdjan occidental – c'est-à-dire de 80% de l’Arménie, le dénommé Aziz Alakbarov, un Pitbull qui essaie de tout son souffle de rattraper le temps perdu.

 

Viennent enfin les « racés », qui, plus sournois, n’aboient pas, mais distribuent aux organisations internationales, les millions issus des énergies fossiles, afin de faire oublier les saloperies du dictateur ; comme sa femme, Madame Mehriban Aliyeva, de surcroit vice-présidente du pays.

 

Pas belle la famille ?  

 

 

 

 

 

 

 

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Traduction

 

Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.amde APA, et de l'ONU-Droits-de-l’homme


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Arménie-Artsakh

 


« La semaine dernière, les développements autour du corridor Latchine reliant le Haut-Karabakh à l'Arménie sont les suivants : l'Azerbaïdjan a non seulement poursuivi le blocage illégal du corridor Latchine, mais a également procédé à une autre invasion dans la zone de responsabilité du contingent russe de maintien de la paix au Haut-Karabakh, » a déclaré le Premier ministre Nigol Pachinian, jeudi, lors de la réunion du Cabinet gouvernemental.

Suite

 

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Russie

 


« La Russie a averti l'Arménie des "conséquences graves" si elle se soumettait à la juridiction de la Cour pénale internationale (CPI) qui a émis un mandat d'arrêt contre le président Vladimir Poutine, » indique ministère russe des Affaires étrangères.

 

La CPI a émis un mandat ce mois-ci, accusant Poutine de crime de guerre pour avoir expulsé illégalement des centaines d'enfants d'Ukraine. Une décision condamnée par le Kremlin comme dénuée de sens et outrageusement partisane.

Suite

 

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OTSC

 


« La situation à la frontière arméno-azerbaïdjanaise et dans la zone du Haut-Karabakh est lourde de déstabilisation. Les risques associés à la situation au Haut-Karabakh et à la frontière arméno-azerbaïdjanaise restent urgents. La tension entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan persiste en raison de contradictions de longue date, » a déclaré le secrétariat de l'OTSC, Imangali Tasmagambetov, à la suite d'une réunion élargie de la direction du secrétariat et de l'état-major conjoint de l'organisation.

 


« En ce qui concerne la région de sécurité collective du Caucase, l'Organisation du Traité de Sécurité Collective (OTSC) est prête à envoyer une mission à la frontière arméno-azerbaïdjanaise dans le but d'assurer la sécurité de l'Arménie et de fournir d'autres formes d'assistance, » a déclaré le représentant du Secrétariat de l'OTSC Yuri Chouvalov, après une enquête élargie.

 

Selon Chouvalov, des mesures d'assistance sont déjà incluses dans le projet de décision du Conseil de sécurité collective de l'OTSC, qui est en cours d'élaboration.

 

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ONU

 


Le 3 avril, cinq titulaires de mandat au titre des procédures spéciales des Nations Unies ont publié une communication dans laquelle ils appelaient le gouvernement azerbaïdjanais à prendre des mesures urgentes pour assurer la liberté et la sécurité de circulation dans le corridor de Latchine.

 

Les experts des droits de l'homme de l'ONU ont déclaré, en particulier : « Le corridor de Latchine est la seule liaison de transport qui relie le Haut-Karabakh à l'Arménie et au monde extérieur et qu'il revêt une grande importance humanitaire. Le blocus a interrompu la livraison de nourriture, de médicaments, de carburant et d'autres biens essentiels à environ 120.000 personnes vivant dans le Haut-Karabakh. 

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Turquie-Azerbaïdjan

 


Le ministre azerbaïdjanais des Affaires étrangères Jeyhun Bayramov a déclaré qu'il n'y avait pas d'alternative à la normalisation des relations entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan. « La normalisation doit être basée sur la reconnaissance mutuelle de l'intégrité territoriale et de la souveraineté. L’Arménie emploie une rhétorique agressive", a-t-il précisé.

 

Il a fait ces remarques lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue israélien Eli Cohen le mardi 28 mars.

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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, de APA, et de l'ONU-Droits-de-l’homme