Edouard Nalbandian à l'Ecole Fletcher

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Traduction Gérard Merdjanian - commentaires

Le ministre arménien a repris les thèmes développés la veille à la 65ème session de l'Assemblée Générale de l'ONU, mettant en avant les Accords passés par les bolchéviks au lendemain de la chute de la république arménienne en décembre 1920. Ces Accords faisaient la part belle aux nationalistes Turcs sur le dos de l'Arménie, s'accaparant toute de l'Arménie occidentale, laquelle Arménie perdait également le Nakhitchevan et le Haut-Karabakh au profit des ‘camarades' azerbaidjanais, et le Djavaghk au profit des ‘camarades' géorgiens. On est bien loin de l'arbitrage du Président Wilson mandaté par le traité de Sèvres d'Août 1920.

Ne pas régler un problème aussi grave, n'implique pas que celui-ci va disparaitre automatiquement, même après des décennies. Si les revendications des Arméniens peuvent paraître archaïques voire ridicules, que dire de ceux qui revendiquent un territoire leur ayant appartenu il y a 2000 ans !

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Dans son discours prononcé à l'Ecole de Droit et de Diplomatie Fletcher, le ministre des Affaires étrangères arménien, Edouard Nalbandian, s'est attardé sur le règlement du conflit du Karabakh et sur les relations arméno-turques.

Il a abordé les Accords entre Lénine et Atatürk ainsi qu'entre Staline et le Bureau Caucasien, qui sont à l'origine des multiples problèmes actuels dans le Sud-Caucase.

Concernant le Karabakh, Nalbandian s'est appuyé sur les principes de Madrid, qui sont devenus la base pour nombre de suggestions sur le règlement du conflit.

"La dernière version des suggestions de Madrid a été présentée lors des négociations de Saint-Pétersbourg. La partie arménienne à accepté ce document comme base pour de nouveaux pourparlers. L'Azerbaïdjan, cependant, a toujours rejeté catégoriquement un point du document - l'égalité des droits et l'autodétermination des peuples, faisant ainsi la sourde oreille aux recommandations de la communauté internationale et du Groupe de Minsk de l'OSCE.

(…)

Au cours des 15 dernières années, l'Azerbaïdjan a violé ses obligations contractuelles, au lieu de faire respecter le cessez-le-feu sur la ligne de contact entre la République du Haut-Karabakh et ses forces armées.

Même maintenant, l'Azerbaïdjan continue les provocations, refusant d'entendre les demandes de la communauté internationale de respecter le cessez-le-feu et de retirer ses tireurs d'élite de la ligne de contact. De toute évidence, une telle démarche ne va dans le sens d'un règlement pacifique du conflit," a souligné le chef de la diplomatie arménienne.

Extrait de PanArmenian.net