Conflit du Haut-Karabakh : Position des parties prenantes



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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian

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Commentaires

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La 24ème session du Conseil ministériel de l'Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE) vient de se tenir à Vienne. Deux guerres larvées ont été citées parmi les nombreux sujets abordés : La crise ukrainienne et le conflit du Haut-Karabakh.

Le premier dépasse amplement le cadre régional, faisant resurgir les démons de Moscou face à l’avancée de l’Union européenne dans ses anciennes terres. Après avoir «happé» en mai 2004 neuf pays de l’ex-bloc de l’Est, sans s’inquiéter de savoir s’ils remplissaient les conditions d’adhésion (les célèbres 35 chapitres), l’UE s’est «attaquée» à six autres pays de l’ex-Union soviétique à travers le partenariat oriental, le tout bien évidemment enrobé d’une démarche démocratique, état de droits, droit de l’homme, bonne gouvernance, etc. La réaction de Moscou ne s’est pas fait attendre avec la guerre-éclair russo-géorgienne de 2008, puis la guerre russo-ukrainienne par Donbass interposé en 2014, parallèlement à l’annexion de la Crimée.

Le second concerne le différend arméno-azéri sur le Haut-Karabakh, qui lui dure depuis près de 30 ans, mais est resté cantonné au niveau local, avec la Turquie se lançant dans le blocus puis se contentant de jeter de l’huile sur le feu ; une manière comme une autre de contrer l’Arménie et le contentieux séculaire. Mais à l’inverse de l’Ukraine, une équipe est chargée de mener les négociations de paix sous les auspices de l’OSCE : le groupe de Minsk.

Créé en 1992, il a démarré réellement en 1997 quand les trois coprésidents – La Russie la France et les Etats-Unis, ont commencé à démarcher les parties en conflit. Dix ans plus tard, une proposition était présentée au Conseil ministériel de l’OSCE à Madrid, en neuf points : trois principes de base et six éléments principaux.

Si les premières années les rencontres sont informelles, en 2001 deux rencontres, sous l’égide du président Jacques Chirac à Paris puis à Key-West sous l’égide du Secrétaire d’Etat Colin Powell, laissent espérer un début de solution. L’arrivée au pouvoir du fils du président Heydar Aliev en 2003 met un frein sérieux aux progrès dans les négociations de paix. La proposition des pays coprésidents en 2009, basée sur les principes de l'Acte final d'Helsinki, signe quasiment l’arrêt des négociations. Ilham Aliev, fort de ses milliards de  pétrodollars, ne valide pas lesdites propositions car il ne veut absolument pas entendre parler d’une indépendance du Haut-Karabakh, issue d’un référendum du droit à l’autodétermination. Seule compte pour lui l’intégrité territoriale, la souveraineté et l’intangibilité des frontières.

Plus la communauté internationale agrée les propositions des coprésidents à l’occasion de rencontres internationales, plus Ilham Aliev se braque en violant le cessez-le-feu signé en 1994-1995, jusqu’à lancer ses troupes sur le Haut-Karabakh en Avril 2016. Le coup de fil «appuyé» du camarade Poutine met un terme à cette agression.

La stratégie du potentat azéri consiste sur le plan militaire à provoquer son ennemi n°1 par des tirs incessants, et sur le plan diplomatique à assister, mais sans plus, aux réunions proposées par les pays coprésidents. Quant aux motifs de non-applications des décisions prises lors de ces rencontres, les dirigeants azerbaidjanais mettent en avant les décisions du conseil de sécurité de l’ONU, prises en 1993, mais non appliquées.

Aucune instance ou organisation internationale ne fait référence à ces résolutions, prises au plus fort de la guerre arméno-azéri, à commencer par les pays coprésidents du groupe de Minsk de l’OSCE. Le seul écho que le dictateur réussit à trouver c’est auprès de quelques pays islamiques.

Est-ce que pour autant cette situation de guerre larvée peut durer indéfiniment ? C’est peu probable. Le statu quo ne convient à personne, à commencer par les intéressés eux-mêmes.

Quant aux pays coprésidents, les Etats-Unis prônent l’isolationnisme, la France a d’autres chats à fouetter, et la Russie n’interviendra que si la situation s’envenime.

On notera toutefois que lors de la session ministérielle de l’OSCE, seuls la Russie et les Etats-Unis avaient envoyé leur ministre des Affaires étrangères, Sergei Lavrov et Rex Tillerson, alors que la France s’était contentée d’envoyer son représentant permanent.

Dans la déclaration finale concernant le Haut-Karabakh, le nom de Jean-Yves LE DRIAN aurait eu sans doute plus de poids.

Chacun en tirera ses propres conclusions.




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Traductions – revue de presse

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Arménie

«La Turquie bloque les canaux de normalisation des relations avec l'Arménie,» a déclaré le vice-ministre arménien des Affaires étrangères, Chavarche Kotcharian.

La déclaration fait suite aux remarques du président Recep Tayyip Erdoğan, accusant l'Arménie de "bloquer tous les canaux de coopération bilatérale".

"Les voies de normalisation des relations avec la Turquie sont bien connues. Ce sont


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Azerbaïdjan

Une conférence internationale intitulée "Les parlementaires contre la drogue" a débuté lundi à la Douma russe.

La délégation azerbaïdjanaise menée par le premier vice-président du parlement Ziyafat Asgarov était présente.

La conférence réunissait des parlementaires, des fonctionnaires, des experts et des représentants d'ONG de 


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OSCE

Le 6 décembre, conformément à l'arrangement conclu avec les autorités de la République d'Artsakh, la Mission de l'OSCE a effectué un suivi planifié de la ligne de contact entre les forces armées d'Artsakh et celles d'Azerbaïdjan.

Côté Arménien le suivi a été réalisé par les Moldaves Mihail Olaru et Ghenadie Petrica, au nord du village de Kuropatkino de la région de Mardouni.

Côté Azéri, le suivi a été réalisé par 







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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.az, et de l’OSCE