24 Avril 2019 (suite)




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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian

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Commentaires

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Comme chaque année, certains états et/ou parlements sautent le pas et reconnaissent le génocide des Arméniens, l’Italie et le Portugal par exemple ; d’autres n’osent pas aller plus loin pour diverses raisons, en ne pénalisant pas les négationnistes du génocide des Arméniens, comme par exemple la France ou la Belgique ; d’autres reconnaissent les massacres de masse commis sur ordre du gouvernement jeunes turcs, mais n’osent pas les qualifier de génocide pour des raisons géostratégiques, comme les Etats-Unis ou Israël ; d’autres s’en fichent royalement ; un dernier enfin, probablement le plus important, refuse catégoriquement le terme de génocide par peur des répercussions (réparations), en s’enfonçant dans un négationnisme pur et dur, tançant et menaçant ceux qui ne partagent pas ses assertions, vous voyez de qui je veux parler : l’homme malade de l’Europe.

D’ailleurs, c’est lui faire trop d’honneur que de le considérer comme faisant partie de l’Europe, alors que seuls 3% de son territoire s’y trouve. L’attachement pro-européen et plus généralement pro-occidental de la Turquie porte essentiellement sur les avantages qu’elle en tire sur le plan commercial, voire militaire, usant judicieusement de sa position géographique. Il suffit d’ailleurs d’écouter les discours des dirigeants, lesquels contredisent leurs actes qui n’ont rien de démocratiques. On notera toutefois qu’une infime partie de la population turque ne partage pas le point de vue gouvernemental, à laquelle il faut ajouter les minorités à commencer par les Kurdes.

Quant aux valeurs (démocratiques) que la Turquie est sensée mettre en œuvre, elles ont fait long feu. Si depuis 1987, la Turquie a réussi à s’attirer les bonnes grâces de l’Union européenne jusqu’à obtenir non seulement l’ouverture des négociations d’adhésion (2005) mais également les milliards versés depuis(1), avec la crise syrienne et surtout le coup d’état manqué de 2016, les relations avec les Occidentaux se sont fortement dégradées ; D’où une embellie avec Moscou.

Il est clair au vu de ces dysfonctionnements répétitifs, qu’il va arriver un moment où l’UE va officiellement suspendre les négociations d’adhésion, voire les rompre si la clique au pouvoir persiste dans ses actes.

Et même si Ankara corrigeait son comportement vis-à-vis de l’Union européenne, reste le problème épineux de Chypre (membre de l’UE), dont il occupe militairement le tiers depuis 1974. On est bien loin du ‘zéro problème avec les voisins’.


N.B : Pour en savoir plus, à lire un article très complet qui fait le point sur les relations UE-Turquie.




(1) En 2004, le pays a reçu 250 millions d'euros, en 2005, 300 millions, et encore 500 millions en 2006. Sommes liées aux procédures de transition en vue de l'entrée future de la Turquie dans l'UE. Dans le même temps, le programme MEDA garantissait à la Turquie un soutien financier de 900 millions d'euros dans la période de 2000 à 2006. De 2007 à 2013, le soutien financier à la Turquie s’est élevé à 2,5 milliards d'euros. Le programme IPA II pour les années 2014 à 2020 prévoie 4,5 milliards d'euros supplémentaires. La Banque européenne des investissements via d'autres fonds, avait octroyé 11,5 milliards d'euros, et la Commission européenne, pour sa part, 2,3 milliards de plus destinés à soutenir la compétitivité des moyennes et petites entreprises turques sur le marché international. Montants auxquels il faut ajouter les 6 milliards promis par la Chancelière Merkel pour bloquer les migrants à la frontière turque.




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Traductions – revue de presse

Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, de News.azainsi que de l’Union européenne.

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Arménie

«Plus d'un siècle après le génocide des Arméniens, la Turquie continue de défier de manière flagrante l'opinion publique internationale et la réalité historique,» a déclaré dans un communiqué le ministère des Affaires étrangères arménien. Le Ministère a exhorté la communauté internationale à condamner fermement l'injure et les atteintes à la mémoire et à la dignité des victimes du génocide et de leurs survivants.

«Le 24 avril, les Arméniens du monde entier ainsi que les amis du peuple arménien et de l’humanité ont commémoré le 104e anniversaire du génocide arménien. De nombreux pays, communautés et sociétés ont participé à cette commémoration dans le monde entier. Nous sommes reconnaissants à 


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Portugal

Le parlement du Portugal a voté le 26 Avril pour exprimer sa tristesse à l'égard des victimes du génocide arménien de 1915, préservant ainsi la mémoire en tant qu'élément essentiel de la réconciliation entre les peuples et de la défense des valeurs fondamentales de l'humanité.

Selon le texte de la motion,

«Le 24 avril 1915, environ 250 intellectuels arméniens ont été rassemblés et assassinés sur l'ordre du gouvernement des Jeunes Turcs. 1,5 millions d'Arméniens ont finalement été tués dans un génocide entre 1915 et 1923.

Les historiens et la communauté internationale considèrent que la destruction systématique des Arméniens est le premier génocide du XXe siècle. Les principaux organisateurs du génocide ont été condamnés à mort ou à l'emprisonnement pour leurs crimes devant les tribunaux militaires ottomans (1919-2020), mais les sentences de ces tribunaux n'ont jamais été exécutées.

Cette évocation est une leçon pour notre époque car, étant donné le niveau actuel du nationalisme, de la xénophobie et de l'intolérance dans le monde, il est essentiel de se rappeler les abysses du passé. C’est également à travers la culture de la mémoire que l’Assemblée s’est engagée à défendre les droits de l’homme et à souligner l’importance de renforcer le dialogue entre les peuples, les religions, les cultures et les civilisations".

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Union européenne

Le Riksdag suédois a approuvé l'accord de partenariat global et renforcé entre l'UE et l'Arménie (CEPA), et a voté en faveur de la proposition du gouvernement.

"L'objectif de l'accord est de renforcer les relations bilatérales et le dialogue politique entre l'UE et l'Arménie. Les parties doivent poursuivre leur coopération afin de promouvoir le commerce et les investissements, tout en renforçant le développement de la démocratie et 


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Géorgie

«La construction d'une base militaire américaine en Géorgie n'est pas opportune et peut être perçue comme une provocation. Une telle opération attirera non seulement l'attention de la Russie, mais également celle des organisations terroristes activement représentées dans notre région. Nous devons approfondir nos relations avec les États-Unis, mais pas prendre des mesures qui provoqueraient d'autres États», a déclaré la présidente géorgienne Salomé Zurabichvili.

La Géorgie et les États-Unis ont signé une Charte de partenariat stratégique en 2009. Tbilissi collabore étroitement avec l'OTAN depuis 1994 et a déclaré à plusieurs reprises son désir de rejoindre l'Alliance. En août 2015, le centre conjoint de formation et d'évaluation Géorgie-OTAN a ouvert ses portes sur la base militaire de Krtsanisi, près de Tbilissi.

En avril, le ministre géorgien de la Défense, Levan Izoria, a proposé de doter les États-Unis et les pays de l'OTAN d'infrastructures militaires géorgiennes pour la conduite d'exercices militaires.

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Turquie

La déclaration du président américain Donald Trump à l’occasion du 104e anniversaire du génocide arménien a de nouveau irrité le ministère des Affaires étrangères de la Turquie.

Tout comme l’an dernier, la Turquie a été irritée par les «expressions inexactes et l'interprétation subjective de l'histoire» de Trump. Bien que le mot génocide n’ait pas été employé, la Turquie a


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Russie

«Le président Vladimir Poutine et son homologue Recep Tayyip Erdoğan ont souligné la nécessité de continuer à coordonner étroitement les activités des deux pays dans la province syrienne d'Idlib ainsi que l'importance du respect de la souveraineté de la Syrie,» a déclaré mardi le service de presse du Kremlin.

"Les parties ont à nouveau discuté de la situation en Syrie. À la lumière de la 12ème réunion internationale sur la Syrie tenue à Nur-Sultan du 25 au 26 avril, elles ont confirmé que le lancement d'un comité constitutionnel syrien dans les meilleurs délais était une priorité. Les parties ont de nouveau confirmé que la souveraineté et l'intégrité territoriale de la Syrie doivent être respectées.

En outre, les deux présidents ont souligné la nécessité de continuer à coordonner étroitement les activités de la Russie et de la Turquie dans la province syrienne d'Idlib et de prendre des mesures efficaces pour réprimer les groupes terroristes", indique le communiqué.

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Azerbaïdjan

«La position de l'Azerbaïdjan sur le règlement du conflit entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan dans le Haut-Karabakh n'a pas changé. 

Notre position de principe est que cette question doit être résolue dans le cadre de l'intégrité territoriale de notre pays, sur la base des décisions et résolutions adoptées par les organisations internationales, conformément à l'Acte final d'Helsinki, aux résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies. Il n'y a pas








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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, de News.azainsi que de l’Union européenne.