Conflit du Haut-Karabakh (suite)

 


 

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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian

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Commentaires

 

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Un cessez-le-feu a été signé le 9 Novembre, il est respecté depuis. Les 10.000 morts et plus encore de blessés attendent que les grandes puissances, et plus spécialement les pays coprésidents du groupe de Minsk de l’OSCE, proposent une solution acceptable pour tous.

 

Hélas, on est loin du compte.

 

Les Etats-Unis sont amis avec tous ceux qui sont contre la Russie et surtout contre l’Iran. La dernière tournée du secrétaire d’Etat Mike Pompeo en est la preuve flagrante. Passons la parenthèse de la visite française, son premier but était de donner des bons points à la Géorgie, ex-RSS en froid avec Moscou depuis la perte de l’Abkhazie et de l’Ossétie du Sud. Puis de faire savoir à la Turquie tout ce que Washington pensait d’eux pour ses achats de S-400 russes, pour finalement atteindre son but final : dorloter Israël et parallèlement, faire un pied-de-nez aux Palestiniens en validant les colonies de peuplement, et aux Syriens en confirment l’annexion du plateau du Golan.

 

Quant à croire que l’arrivée d’un nouveau président changera quoi que soit à la politique américaine, serait une grave erreur. La politique étrangère des Etats-Unis se décide essentiellement au département d’Etat et non à la Maison Blanche (Trump étant l’exception). Joe Biden fera comme ses prédécesseurs malgré ses belles promesses, il oubliera ses propos de candidat et déroulera le tapis rouge devant Erdoğan. Quant au Haut-Karabakh, c’est tout juste s’il sait de quoi il retourne.

 

En attendant, Washington, tout comme l’OTAN, se félicite du cessez-le-feu au Haut-Karabakh et se contente d’envoyer de l’aide humanitaire.

 

A l’inverse des Etats-Unis, la France connait à peu près le pourquoi du comment. Engagée sur différents fronts et notamment en Afrique, elle ne tient pas à ajouter un poids supplémentaire à sa politique étrangère. Et ce d’autant plus qu’elle sait pertinemment que l’Union européenne, à commencer par l’Allemagne, ne la suivra pas sur ce terrain, les Européens ont d’autres chats à fouetter. Mettant en avant sa sacro-sainte neutralité en tant que coprésidente du groupe de Minsk de l’OSCE, Macron se contente d’apporter son aide sur le plan humanitaire. Toutefois, pas question d’ouvrir le chapitre du futur statut du Haut-Karabakh et encore moins de reconnaître une quelconque république d’Artsakh, malgré les demandes de nombreuses villes et régions importantes, et le Sénat tout récemment. Comme Macron l’a répété : «la France est aussi l’amie de l’Azerbaïdjan». En clair, il ne faut froisser personne.

 

Le seul à être intervenu efficacement est la Russie avec un déploiement de soldats de la paix russes sur la ligne de contact, mais à quel prix ! L’Arménie a payé le prix fort, l’Azerbaïdjan nettement moins. Non seulement Erevan a du restituer les sept districts entourant le Haut-Karabakh, mais en plus : un morceau du Haut-Karabakh et la cession d’un droit de passage (voie de communication) par Merghi, le long de la frontière arméno-iranienne. Poutine peut se réjouir, Erevan et Bakou restent toujours dans son giron avec, cerise sur le gâteau, un contingent militaire sur le sol azerbaidjanais, au grand dam du président Aliev qui lorgne toujours sur de qui reste du Haut-Karabakh.

 

La tendance des ex-RSS à regarder un peu trop vers l’Ouest n’est du goût du camarade Poutine. L’exemple de l’Ukraine, de la Géorgie et de la Moldavie – Accords d’Association avec l’UE, ne doit pas faire tâche d’huile. Fort heureusement pour Moscou, Alexandre Loukachenko (Biélorussie) lui est toujours fidèle. Toujours est-il que la Turquie a mis un pied dans le Caucase, ce qui n’est pas sans conséquence pour l’avenir.

 

En attendant plus d’éclaircissement avec les pays coprésidents sur l’avenir immédiat, le premier ministre arménien doit faire face à une très forte opposition, non seulement des partis politiques mais également de la population. Depuis la signature de l’accord du 9 Novembre le gouvernent arménien est sujet à de nombreuses démissions. Car c’est bien son aveuglement, en ne lâchant pas du lest sur quelques zones tampons, qui a conduit à la situation actuelle.


 

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Traductions – revue de presse

 

Extrait de Radiolour, de PanArmenian, et de News.am


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Arménie

 


Tout en acceptant qu'il était responsable de la situation actuelle, le Premier ministre Nigol Pachinian a présenté une feuille de route d'actions en 15 points (*) pour la surmonter.


"Le but ultime de tout cela est d'assurer la stabilité démocratique de l'Arménie et de créer des garanties pour que rien ne menace la formation du pouvoir en Arménie par le libre arbitre du peuple. Je vais mettre en œuvre des changements au sein du gouvernement pour


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Groupe de Minsk de l’OSCE

 

Discussions France-Russie


Le président de la Fédération de Russie Vladimir Poutine et le président français Emmanuel Macron ont évoqué l'évolution de la situation autour du Haut-Karabakh, a rapporté le service de presse du Kremlin.

 

«Des entretiens téléphoniques entre les présidents Vladimir Poutine et Emmanuel Macron ont eu lieu. En tant que coprésidents du Groupe de Minsk de l'OSCE, l'évolution de la situation autour du Haut-Karabakh a fait l'objet de

 

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Etats-Unis

 


Le secrétaire d'État américain Mike Pompeo, est passé par la Turquie et la Géorgie avant de se rendre en Israël.

 

En Turquie, il a réservé sa visite à Bartholomeos, le patriarche œcuménique de Constantinople, avec qui il a choisi de «discuter des questions religieuses en Turquie et dans la région et (de) promouvoir notre position ferme sur la liberté religieuse». Il a refusé d’aller voir le président Recep Tayyip Erdogan à Ankara. Vexée, la diplomatie turque 

 

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Russie

 


"Le statut final du Karabakh n'a pas été réglé, nous avons convenu de maintenir le statu quo qui existe aujourd'hui.

 

Ce qui se passera ensuite doit être décidé à l'avenir, ou par les futurs dirigeants, futurs participants à ce processus. Mais, à mon avis, si les conditions sont créées pour une vie normale, pour le rétablissement des relations entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan, entre les personnes au niveau des foyers, en particulier dans la zone de conflit, cela créera 

 

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France

 


Emmanuel Macron
s'est rendu au siège du Fonds arménien pour soutenir le «Phoneton» qui collecte des fonds au profit des populations d'Arménie et du Haut-Karabakh.

 

«Cet engagement humanitaire est évidemment ce que nous devons aux 120.000 déplacés du Haut-Karabakh et des sept régions, ainsi qu'à au moins un million d'Arméniens qui vivent aujourd'hui dans des conditions insupportables. Deux avions partiront de Paris le dimanche 22 novembre et le

 

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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, et de News.am