Haut-Karabakh : L’UE au chevet des belligérants

 


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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian

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Commentaires

 

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Ilham Aliev l’a dit et répété : Il revendique ouvertement la province arménienne du Syunik (Zanguézour pour les Azéris), le lac Sevan et même Erevan. Ce qui ne l’a pas empêché lors de la conférence de presse conjointe avec le président du Conseil européen, Charles Michel, de passer pour un dirigeant pacifique et de proposer :
«à penser à la paix suite à une guerre terminée».

 

Après avoir fait de belles promesses financières à l’Arménie, conforté les liens commerciaux et énergétiques avec l’Azerbaïdjan, Charles Michel a terminé sa tournée dans le Caucase du Sud par la Géorgie. Il s’est bien gardé de parler du contentieux qui existe entre la Géorgie et la Russie concernant l’Ossétie du Sud et l’Abkhazie depuis la guerre éclair d’aout 2008, sachant pertinemment que les deux ex-provinces géorgiennes ne retourneront jamais sous administration de Tbilissi. On notera toutefois, que le Représentant de l'UE pour la région porte toujours le titre  de : « Représentant spécial de l'UE pour le Caucase du Sud et la crise en Géorgie. »

 

Comme disait Molière : « L'hypocrisie est un vice privilégié, qui jouit en repos d'une impunité souveraine »

 

Toujours est-il que c’est toujours le groupe de Minsk de l’OSCE qui est chargé de la résolution du conflit entre Erevan et Bakou. L’ennui, c’est que le discours des coprésidents du Groupe, tout comme celui de l’Union européenne, est basé systématiquement sur le principe de la neutralité et de l’équilibre, et bien sûr conforme aux normes internationales. Il n’est pas question de prendre la défense de l’un ou de l’autre des parties, ou de chercher le pourquoi de ce conflit. Quant à nommer et encore moins tancer celui qui a déclenché une guerre meurtrière, les médiateurs mettent en avant qu’ils ne sont pas là pour juger. Plus obséquieux tu meurs.

 

Comme il se doit, toute règle a ses exceptions.

 

Ainsi, la Russie est systématiquement montrée du doigt et sanctionnée par nombre d’interdictions quand elle met un opposant en prison ou fait un pas de travers. Envers ce pays, l’UE s’aligne sagement sur les Etats-Unis, en bon membre de l’OTAN. La Biélorussie fait également exception à cette règle. Elle a subi les foudres de l’UE pour piratage, sans mort d’homme, dans son espace aérien. Par contre quant un dictateur, associé à un autre dictateur - lequel négocie pour adhérer à l’UE, agresse militairement son voisin faisant des milliers de morts et de blessés, que fait l’UE ? Une sanction comme pour les précédents ? Que nenni. Elle sort un communiqué indiquant ce qui est bien, ce qui ne l’est pas et qu’il faut faire la paix. On ne puni pas quelqu’un avec lequel on fait des affaires juteuses dans différents domaines, y compris militaire !

 

Mais revenons plutôt à notre dictateur de la Caspienne, qui, adulé par nos chers Européens, pas lui, plutôt son gaz et son pétrole, et qui, fort du soutien de la Turquie, peut de se permettre toutes les facéties, jusqu’à aller faire un pied de nez à Poutine. Comme chacun sait, on ne peut pas chasser le naturel très longtemps.

 

Le naturel chez cet individu est le non-respect de sa signature. Combien de fois a-t-il passé outre les engagements pris avec son homologue arménien lors de réunions au sommet sous l’égide des coprésidents du Groupe de Minsk ou sous celui de Poutine ? Aussi, ne faut-il pas s’étonner de le voir faire faux bond aux derniers accords de Moscou du 9 novembre 2020 et du 11 Janvier 2021. Comme à l’accoutumé, il ne garde que ce qu’il l’intéresse. Et comme la mise en œuvre des accords n’avance pas aussi vite qu’il désire, il titille son adversaire pour l’amener à la faute.

 

Par contre, il n’a toujours pas pu expliquer pourquoi sur les terres qu’il considère comme siennes il y a des monuments cultuels arméniens datant de plusieurs siècles, voire de millénaire ? Ou pourquoi il n’y a pas trace du peuple azéri (les Azerbaidjanais n’existent que depuis 1918) aux époques de l’empire grec, romain, ou perse ? Un ignare qui a les yeux plus gros que le ventre. Quant au sultan d’à côté, c’est une histoire tout aussi abjecte envers ses minorités et ses voisins chiites.

 

Et que fait l’Arménie ? Elle continue d’avaler des couleuvres les unes après les autres depuis la fin des hostilités. L’histoire se répète, Erevan essaie de faire face aux dérapages volontaires de l’ennemi, entrainant la perte de territoire ou pire, la mort de soldats arméniens. Le Défenseur des droits humains envoie courriers sur courriers, les Représentants de l’Arménie dans les Organisations internationales prennent la parole, et le Premier ministre contacte le président russe X fois par semaine. Washington et Paris palabrent et tchatchent, seul Moscou assure la sécurité physique des Arméniens.

 

Messieurs les coprésidents, les communiqués c’est bien, mais les actes c’est mieux!

 

 

 

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Traductions – revue de presse

 

Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.amde Trend, de Azernews, de l’OSCE, ainsi que de l’Union européenne.


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Arménie

 


Le Premier ministre par intérim Nigol Pachinian a accueilli une délégation conduite par le président du Conseil européen Charles Michel, qui est arrivé en Arménie pour une visite de travail de deux jours.

 

Nigol Pachinian s'est félicité de sa visite dans notre pays, notant qu'il s'agit de leur deuxième rencontre en un mois et demi, ce qui témoigne du développement dynamique des relations Arménie-UE. Il a salué la décision de l'UE de fournir un programme d'investissement de 2,6 milliards d'euros à l'Arménie, notant qu'il s'agira d'un nouvel élan pour la mise en œuvre active du programme de réformes démocratiques dans notre pays, ainsi que  

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OSCE

 


Igor Khozaev
a remplacé Igor Popov en tant que coprésident russe du Groupe de Minsk de l'OSCE. Popov occupait le poste depuis 2010.

 

Kozayev a été ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de Russie aux Philippines entre 2001 et 

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Russie

 


Le 20 juillet, le vice-ministre russe des Affaires étrangères Andrey Rudenko a rencontré les coprésidents du groupe de Minsk de l'OSCE et le représentant personnel du président en exercice de l'OSCE.

 

Au cours de la conversation, les questions du règlement du Haut-Karabakh ont été discutées, en tenant compte des accords conclus entre les dirigeants de la Russie, de l'Azerbaïdjan et de l'Arménie le 9 novembre 2020 et le 11 janvier 2021.

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Union européenne

 


Suite la situation à la frontière arméno-azerbaïdjanaise, après que les troupes azéries eurent ouvert le feu sur des positions de l'armée arménienne et à proximité d'implantations civiles dans la nuit du 19 juillet -20, le représentant spécial de l'UE pour le Caucase du Sud et la crise en Géorgie Toivo Klaar a déclaré :

 

" Des développements profondément préoccupants se poursuivent à la frontière étatique entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan.

 

Nous réitérons notre appel à la retenue et à la séparation des forces et à un engagement constructif sur les questions frontalières avant que de nouvelles victimes ne soient enregistrées. L'Union européenne est prête à aider les parties. "

 

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Azerbaïdjan

 


Le président du Conseil européen Charles Michel est arrivé en Azerbaïdjan venant d’Erevan.

 

Pendant la conférence de presse conjointe avec le président du Conseil européen Charles Michel à Bakou le 18 juillet, le président Aliev a salué les relations commerciales et bilatérales avec l'UE. Il a indiqué que l'UE était 

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Libre opinion

 


Le politologue Souren Sarkissian a écrit :

 

«Le corridor (route) qui passera par la province de Syunik et qui reliera l'Azerbaïdjan au Nakhitchevan puis à la Turquie, aura un impact sérieux du point de vue de la sécurité régionale. Le plus important est de savoir qui sera le garant de la sécurité de ce couloir. Ce sera soit les Russes, soit les Turcs, et comme il n'y a toujours pas de couloir, je pense qu'il n'y a toujours pas d'accord définitif sur 

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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, de Trend, de Azernews, de l’OSCEainsi que de l’Union européenne.