Azerbaïdjan : « Chassez le naturel, il revient au galop »

 


 

***

 

Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian

 

***

 

Commentaires

 

***

 


C’est le constat depuis des années du comportement des dirigeants azerbaïdjanais. Cela a commencé avec l’arrivée au pouvoir en 2003 du fils d’Heydar Aliev, Ilham Aliev, et le phénomène s’est aggravé depuis la guerre des 44 jours de l’automne 2020.

 

Depuis le 10 novembre 2020, c'est-à-dire au lendemain de la signature trilatérale à Moscou de l’accord de cessez-le-feu, l’Azerbaïdjan déclare d’un côté vouloir faire la paix, et de l’autre, refuse de mettre en œuvre certain de ses engagements et, tance et rabaisse ses interlocuteurs arméniens à chaque prise de parole officielle. Cf. le dernier discours d’Aliev.

 

On retrouve d’ailleurs ce même comportement chez les dirigeants turcs, Erdoğan en tête. Pire, leur réaction devient hystérique dès que le mot « génocide » est employé. Mais pour le Premier ministre arménien, ce qui prime, c’est la normalisation des relations avec les successeurs des « Jeunes Turcs », et au diable l’Histoire et le contentieux.

 

L’Azerbaïdjan exige de l’Arménie la reconnaissance de son intégrité territoriale - Karabakh compris et l’abandon de toute revendication future, territoriale ou culturelle. La Turquie se cale au bon vouloir de Bakou, imposant, pour sa part, la suppression de toute condition préalable dans les discussions avec Erevan. L'Arménie, quant à elle, compte dire oui à tout ce que les turco-azéris lui enjoignent.

 

Si Ankara et Bakou marchent systématiquement la main dans la main pour tout ce qui touche aux Arméniens - nationaux ou diasporiques, Erevan est persuadé marcher de la même manière avec Moscou. Colossale erreur de la part du Premier ministre Pachinian. Le camarade Poutine marche la main dans la main qu’avec… lui-même. Même de ce côté, le dindon de la farce, c’est bel et bien le dirigeant arménien.

 

Malheureusement, derrière ses démarches hasardeuses, pour ne pas dire ses errements, c’est le peuple arménien qui va trinquer, à commencer par les Artsakhiotes (population du Haut-Karabakh) dont l’existence physique sera en jeu dès leur retour dans le giron azéri. Une vision, à si courte vue, risque fort de plonger l’Arménie dans le marasme, et ce ne sont ni l’Europe ni les États-Unis qui viendront à son secours, éventuellement le camarade Poutine si sa géopolitique du Sud-Caucase le nécessite.

 

Avec l’ouverture des frontières et la contrainte de la liaison Nakhitchevan- Azerbaïdjan, le territoire de l’Arménie va se réduire comme peau de chagrin. Nigol Pachinian n’a toujours pas compris le pourquoi du comment de la géopolitique russe, pas plus d’ailleurs les objectifs, pourtant maintes fois annoncés, des turco-azéris. Il est persuadé que traverser l’Azerbaïdjan pour aller en Russie à travers le Nord-Caucase (bonjour les Tchétchènes) ou que traverser le Nakhitchevan pour aller en Iran (chose qui peut être faite par Méghri), vont certes « booster » l’économie arménienne dans un premier temps, mais que le retour de bâton sera néfaste pour l’économie arménienne. Il y a toutefois des gens intelligents et instruits en Arménie dont la vision politique ne se limite pas aux Affaires intérieures.

 

Que les actuels agresseurs des Arméniens soient toujours et encore les turco-azerbaïdjanais, cela n’émeut pas les Occidentaux outre-mesure - tout au plus quelques millions d’aides humanitaires versés pour les victimes. Quant aux conséquences ? Personne n’agit chez nos chers coprésidents démocrates du groupe de Minsk de l’OSCE, défenseurs des droits de l’homme et des libertés ! Les États-Unis continuent de bichonner Erdoğan, leur « fidèle » membre de l’OTAN. L’Union européenne, malgré l’affront du 6 avril 2020 (réception par Erdoğan de Charles Michel sur un fauteuil et d’Ursula von der Leyen sur un sofa éloigné) continue les négociations d’adhésion Turquie-UE et les salamalecs en tous genres. Il y a des achats de gaz en vue !

 

Par contre, si l’agresseur est russe, alors là, cela change du tout au tout. Les milliards pleuvent en armements de plus en plus sophistiqués. Quant aux sanctions envers l’agresseur, même si elles restent essentiellement économiques, mais limitées qu’elles sont par le risque d’une troisième guerre mondiale, nucléaire de surcroit, l’assistance apportée ressemble de plus en plus à de la cobelligérance.

 

 


 

***

 

Traductions – revue de presse

 

Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.amde APA, de Azernewset de Hurriyet


***

 

Arménie

 


« Le premier bénéficiaire du règlement du conflit du Haut-Karabakh est l'Artsakh et son peuple, ce qui signifie que rien ne peut être négocié et mis en œuvre en secret. Je pense parfois qu'il n'est pas nécessaire de souligner cela, car c'est un fait tellement logique.

 

J'apprécie votre récente déclaration selon laquelle les autorités de l'Artsakh adoptent également l'agenda de la paix. Et je tiens à dire que  

Suite


***

 

Russie

 


L'opposition organise des manifestations en Arménie depuis la mi-avril, exigeant la démission du Premier ministre Nigol Pachinian.

 

« Les développements en Arménie ont rongé les Affaires intérieures du pays, mais Moscou est intéressé par un règlement le plus rapide de la situation. Il s'agit entièrement d'une affaire interne à l'Arménie, » a déclaré le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov, faisant référence aux rassemblements de l'opposition dans le pays.

 

« L'Arménie est notre alliée, c'est notre partenaire dans plusieurs formats d'intégration très importants, l'Arménie est notre grande amie. Par conséquent, bien sûr, nous sommes intéressés à voir cette période se terminer le plus tôt possible en Arménie et une période de stabilité recommencer, ce qui nous permettra d'avancer progressivement vers la mise en œuvre des accords trilatéraux sur le Karabakh qui ont été finalisés avec la participation du président de la Russie, ainsi que de développer nos relations bilatérales en général », a-t-il précisé.

 

***

 

États-Unis

 


« Les États-Unis travaillent avec l'Arménie et l'Azerbaïdjan pour empêcher des mesures qui conduiraient à une reprise du conflit. J'ai parlé à plusieurs reprises avec le Premier ministre Nigol Pachinian et le président Ilham Aliev pour essayer de s'assurer avant tout que personne ne prenne des mesures qui pourraient potentiellement dégénérer en conflit, mais aussi pour essayer d'avancer et de soutenir une stratégie à long terme pour un règlement politique, » a déclaré le secrétaire d'État américain Antony Blinken lors de son témoignage 

Suite

 

***

 

France

 


Le 24 avril, à l'occasion du 107e anniversaire du génocide des Arméniens, le président Emanuel Macron a adressé un message à son homologue arménien Vahakn Khatchadourian.

 

« Aujourd'hui, 24 avril, la France commémore le 107e anniversaire du génocide arménien de 1915. La barbarie commise contre les Arméniens nous oblige à poursuivre le combat contre la haine et la violence, comme nous le rappellent malheureusement les événements qui se déroulent sur le continent européen. C'est pourquoi, en 2019, j'ai 

Suite


***

 

Union européenne

 


Le représentant spécial de l'UE pour le Caucase du Sud et la crise en Géorgie, Toivo Klaar a organisé une réunion entre le secrétaire du Conseil de sécurité arménien Armen Krikorian et le conseiller présidentiel azerbaïdjanais Hikmet Hajiyev à Bruxelles le lundi 2 mai.

 

"Heureux d'avoir pu accueillir Hikmet Hajiyev et Armen Krikorian à Bruxelles pour une deuxième rencontre dans ce format", a déclaré Klaar dans un tweet.

 

Quelques jours plus tôt, Krikorian avait déclaré qu'un certain nombre de questions liées aux relations arméno-azerbaïdjanaises seraient sur la table. Ainsi, si les deux parvenaient à obtenir des réponses à toutes les questions à Bruxelles, ils pourraient également discuter d'une rencontre entre les dirigeants des deux pays.

 

***

 

Turquie-Azerbaïdjan

 


Le ministre turc des Affaires étrangères Mevlüt Çavuşoğlu a inauguré l'ambassade de Montevideo en Uruguay, où il était en visite officielle.

 

Poursuivant ses contacts officiels en Uruguay, le ministre des Affaires étrangères Mevlüt Çavuşoğlu a répondu en faisant un signe « loup gris » à la foule qui protestait contre lui avec des drapeaux arméniens lors du 107ᵉ anniversaire du 24 avril de 1915. "Les manifestants ont fait preuve d'attitudes laides. Après ces attitudes inacceptables et laides, nous avons  

Suite


 

 

*

**

***

 

 

 

Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.amde APA, de Azernewset de Hurriyet