L’Arménie devant le Conseil de sécurité de l'ONU.

 


 

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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian

 

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Commentaires

 

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Que va décider le Conseil de sécurité de l'ONU concernant l’Artsakh (Haut-Karabakh) ?

 

Sans être un grand devin, ni même un petit d’ailleurs, les quinze membres du Conseil de sécurité ont proposé en premier lieu ce que chacun d’eux a déjà déclaré plusieurs fois : 1 - « L’Azerbaïdjan doit laisser le libre passage aux habitants du Haut-Karabakh, conformément à l’accord de cessez-le-feu tripartite du 9 novembre 2020 » ; 2 - « L’Azerbaïdjan doit se conformer à la décision de la CIJ du 22 février 2023 » et, 3 - « les parties en conflit doivent tout faire pour arriver à un accord de paix. »

 

Le seul pays qui n’est pas d’accord, c’est bien sûr l’Azerbaïdjan, secondé en cela par la Turquie. Mais à la question : Que va décider le Conseil pour que Bakou applique les propositions et lève son blocus total du Haut-Karabakh ? Il ne va rien décider du tout, car le plaignant n’étant pas membre permanent, aucune Résolution et/ou déclaration n’est prévue au terme des débats.

 

De toute manière, comme il n’y a pas consensus entre les membres sur la suite à donner, pour de multiples raisons, la Résolution aurait débouché sur un texte générique et insipide. Certains auraient proposé de faire seulement pression sur Bakou, comme les États-Unis et l’UE, et d’autres, comme la France, d’appliquer des sanctions, ‘légères’ il va de soi, il ne faut pas fâcher le dictateur Aliev, car il y a encore beaucoup de business énergétiques dans les tuyaux.

 

Quant à envoyer des observateurs sur place, et je ne parle même pas de casques bleus onusiens, c’est toute une autre affaire. Je vois mal la Russie accepter de voir des Occidentaux débarquer dans son « étranger proche », surtout par les temps de guerre russo-ukrainienne. Les Observateurs de l’UE qui se trouvent en Arménie, sont à peine tolérés par Moscou.

 

Toujours est-il que pour les grandes puissances, cela reviendrait à mettre le doigt dans l’engrenage caucasien où se mêlent des intérêts géopolitiques régionaux : Russie, États-Unis, Turquie, Iran et dans une certaine mesure, Israël. Et de cela, personne n’en veut.

 

L’Arménie a fait entendre sa voix et présenté ses griefs. Mais au final, si les choses s’aggravent, l’ONU ne fera rien de plus et ce sera à chaque État d’intervenir, éventuellement, suivant ses intérêts du moment.

 

En attendant, qu’on le veuille ou non, c’est le camarade Poutine qui avec ses 2.000 soldats de la paix, assure peu ou prou la sécurité des Karabakhis, du moins jusqu’en 2025. Sans eux, il y a bien longtemps que la soldatesque azérie se serait défoulée sur la population arménienne, soit par un génocide « soft » par un blocus sévère et la privation de tout, soit par un nettoyage ethnique en les chassant vers l’Arménie, soit les deux.

 

Pourquoi l’autocrate se gênerait-il, personne d’étranger n’ira se fâcher avec Ilham Aliev et encore moins mourir pour les 120.000 Arméniens.

 

 

 

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Traduction

 

Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.amde APA, et de ONU-Droits-de-l’homme


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Conseil de Sécurité de l’ONU

 


Le 16 août, le ministre arménien des Affaires étrangères Ararat Mirzoyan a participé à la réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU, convoquée à la demande de l'Arménie, sur la détérioration de la situation humanitaire au Haut-Karabakh résultant du blocus du corridor de Latchine par l'Azerbaïdjan et le siège total du Haut-Karabakh.

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Arménie-Artsakh

 


« La réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU, convoquée le 16 août à la demande de la République d'Arménie, a une fois de plus prouvé que, malgré la fausse propagande de l'Azerbaïdjan, les partenaires internationaux sont clairement conscients de la situation humanitaire désastreuse au Haut-Karabakh et réalisent l'importance de s'y attaquer »,
a déclaré Ararat Mirzoyan dans un communiqué.

Suite

 

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Turquie-Azerbaïdjan

 


Réponse du ministère des Affaires étrangères de l'Azerbaïdjan
, suite au contact Ararat Mirzoyan - Catherine Colonna.

 

"Nous rejetons catégoriquement les allégations sans fondement portées contre l'Azerbaïdjan dans la déclaration de la France du 15 août, à la suite de la conversation téléphonique de la ministre de l'Europe et des Affaires étrangères de la France, Catherine Colonna, avec Ararat Mirzoyan.

Suite

 

 

 

 

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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, de APA, et de ONU-Droits-de-l’homme