Haut-Karabakh : Les habitudes, bonnes ou mauvaises, ont repris

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Traduction Gérard Merdjanian - commentaires

Après les commentaires sur le semi-échec de la réunion de Kazan, les diverses parties ont repris leurs activités habituelles : - L'Azerbaïdjan, ses tirs de snippers et ses menaces de guerre ; - l'Arménie, la mise en avant de l'Artsakh dans les négociations de paix ; - l'OSCE la reprise de ses missions d'observation avant que les médiateurs ne reprennent leur navette diplomatique ; - et enfin les grandes puissances et leur ‘pensée positive', similaire à une méthode ‘Coué'.

On voit que depuis plusieurs réunions déjà, faire pression à travers des déclarations générales, en se basant sur la bonne volonté des uns et des autres, s'avère insuffisant. Même Moscou dont le poids est le plus important, a du mal à faire changer la position de Bakou. Et le plus grave, c'est que les pays coprésidents du groupe de Minsk voient la dégradation des rencontres trilatérales et la montée en puissance de l'Azerbaïdjan par l'achat massif d'armement et des comportements bellicistes.

A croire qu'il n'y a pas suffisamment de points chauds autour du bassin méditerranéen, qu'en créer de nouveaux dans le Caucase est le but recherché.

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Le 5 Juin la mission de surveillance de l'OSCE va effectuer son contrôle récurrent sur la ligne de contact entre les forces armées du Haut-Karabakh et de l'Azerbaïdjan.
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Côté Azerbaïdjan le suivi sera effectué par l'assistant sur le terrain du Représentant personnel du Président de l'OSCE en exercice, Hristo Hristov et son assistant personnel William Pryor.

Côté Karabakh, il sera effectué par le coordonnateur du bureau du Représentant personnel du Président de l'OSCE en exercice, Imre Palatinus et son assistante sur le terrain, Antal Hedrich.

Selon le ministère de la Défense de la RHK, plus de 200 violations du cessez-le-feu ont été relevées entre le 25 Juin et 2 Juillet, avec près de 900 tirs en direction des positions de la RHK.

L'armée de défense de l'Artsakh a contenu ces provocations, sans subir de pertes.

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"Ni l'Iran, ni l'Arménie ne profiteront de la croissance du rôle de la Turquie dans la région. Ce qui se passe dans le monde arabe, est plus lié à l'islam plutôt qu'à l'amour de la démocratie et l'économie, alors que la réaction de l'Iran à des événements ayant lieu au Proche-Orient n'est pas réaliste", a déclaré Ali Geranmayeh, un ancien diplomate iranien et professeur de sciences politiques à l'Université de Londres, lors d'un séminaire sur « L'influence des révolutions orientales sur l'Iran » organisé par le Centre Arménien d'Etudes Nationales et Internationales.
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Il a comparé les mouvements démocratiques dans le monde arabe qui ont commencé en 2011, à ceux de l'Union Soviétique à la fin des années 1980 et a exprimé l'espoir que les développements d'aujourd'hui auront le même résultat que les événements de 1989.

Comment les relations turco-iraniennes se développeront-elles dans l'avenir ? Les deux pays revendiquent à unir le monde islamique et les deux essaient de jouer un rôle dans le règlement du conflit du Karabakh, mais les deux divergent sur les deux questions. Ali Geranmayeh pense que la Turquie est plus efficace et économiquement plus forte.

Pour le professeur, les relations turco-iraniennes sont normales. "L'Iran veut améliorer ses relations avec l'Arménie, mais reste circonspect sur les questions liées à la Turquie", a-t-il souligné.

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Il est grand temps pour les autorités du Haut-Karabakh d'être impliquées dans la discussion concernant le sort de la population d'Artsakh, d'une ; Et deux, la participation de l''AP-OSCE pourrait être utile dans la promotion du dialogue Arménie-Turquie et dans la création d'un climat de confiance mutuelle, avait indiqué le chef de la délégation arménienne auprès de l'Assemblée parlementaire de l'OSCE.
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Comme l'indique le député du parti ‘Armenie Prospère', Aram Safarian, le groupe de Minsk de l'OSCE peut soulever la question de la participation de la RHK dans les discussions de la Commission permanente du Conseil des ministres.

"Un travail direct doit être lancé avec le Haut-Karabakh par le biais d'une mission diplomatique et l'ouverture d'un bureau local de l'OSCE. Il est naturel pour les Européens que le destin de l'Artsakh ne puisse être décidé sans tenir compte des opinions et des souhaits de sa population."

"La session d'hiver de l'AP-OSCE a vu une autre ‘guerre de propagande' entre les délégués arméniens, azerbaïdjanais et turcs. C'est une méthode de travail très inefficace. Il n'est pas nécessaire d'exaspérer les membres du PA-OSCE avec une autre escarmouche de propagande," a fait remarquer Safarian.

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"Je ne pense pas qu'un changement soit possible. Le format du Groupe de Minsk est opérationnel depuis 1992 et met en œuvre l'ensemble des tâches, y compris les pourparlers de paix et le maintien du statu quo," a déclaré le Directeur de l'Institut du Caucase, l'analyste politique Alexander Iskandarian.
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Il a également noté qu'il n'avait pas d'attentes de la réunion présidentielle de Kazan. "Aussi, il n'y a pas de raisons de s'attendre à des changements drastiques dans le processus de règlement du conflit du Karabakh."

Malgré les prévisions optimistes et les encouragements des grandes puissances, la rencontre du 24 Juin entre les présidents arménien, russe et azerbaïdjanais s'est terminée par une déclaration de bonne volonté, mais rien de plus.

Maintenant, il est pratiquement impossible d'amener le Haut-Karabakh à la table des négociations à cause de la position de l'Azerbaïdjan, selon le politologue. "Sinon, cela voudrait dire que l'Azerbaïdjan est prêt à des compromis et à un accord ; alors que l'Azerbaïdjan utilise les négociations non comme un moyen de trouver une solution au problème mais comme un outil de pression."

Iskandarian note toutefois que les coprésidents du Groupe de Minsk ont compris l'importance de faire participer le Haut-Karabakh dans le processus de négociation. "Il est clair que le Karabakh ne peut pas être une partie intégrante dans ce processus en raison de la position de l'Azerbaïdjan. Mais il est tout aussi clair que ce conflit ne peut être réglé sans la participation de la RHK dans les négociations."

Concernant l'Iran, Iskandarian pense que la coalition occidentale dirigée par les Etats-Unis n'a pas de raison impérieuse pour commencer rapidement une guerre contre l'Iran. L'une des raisons est que les USA et l'Occident ont suffisamment de problèmes à résoudre par ailleurs.

Il est également en désaccord avec l'opinion que les Etats-Unis doivent d'abord résoudre le conflit du Karabakh de façon à utiliser le territoire de la RHK et de l'Arménie comme base d'attaque vers l'Iran. "Les bases américaines entourent l'Iran de presque de tous les côtés. Il y en a en Irak, en Afghanistan, dans les pays du golfe Persique et au Pakistan. Donc, dans ce contexte, l'Arménie ne présente aucun intérêt."

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Extrait de la Radio Publique d'Arménie et de PanArmenian.net