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Commentaires
et Traductions de Gérard Merdjanian
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Commentaires
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Depuis
l’arrivée au pouvoir du nouveau dirigeant en 2018, le gouvernement arménien a mis
l’accent essentiellement sur la politique intérieure, mettant toute son énergie
à la lutte anti-corruption et au dégagisme.
Le
résultat de ce peu d’intérêt pour la politique étrangère, et plus
particulièrement envers la Russie et son corolaire - les relations avec
l’Azerbaïdjan, a entrainé la défaite militaire de l’automne dernier. L’impression
que l’on retire depuis cet automne est que les nouvelles têtes politiques
accordent autant d’attention au devenir de leur personne qu’à l’avenir de
l’Arménie.
Il faut croire que lorsqu’on est le «perdant» il faut en permanence s’incliner et s’exécuter. Ainsi, les militaires arméniens sont inexistants sur la frontière avec l’Azerbaïdjan. Tant et si bien que ce sont les villageois arméniens qui font face aux soldats azéris, protégés en cela par les gardiens de la paix russes. Quid des officiels arméniens sur ce terrain ?
Zones
d’ombre que l’Azerbaïdjan comble à son profit. Imprécisions du tracé
frontalier, échange de prisonniers au compte-goutte, civils retenus en otage,
restitution des soldats décédés, et cerise sur le gâteau : refus à
l’UNESCO d’aller voir l’état des monuments arméniens dans les districts récupérés.
Certes
il est prévu que des sous-groupes d’experts traitent ces points, dont certains
prendront sûrement plusieurs années, voire au-delà du quinquennat de l’accord
du 9 novembre.
N’oublions pas toutefois
quelques sujets très importants qui n’apparaissent pas dans cet accord, et pour
cause !
- - La
Turquie n’apparait que dans centre conjoint turco-russe de contrôle de la
cessation des tirs et de toutes les hostilités alors qu’elle a participé
militairement, matériellement et humainement à la guerre contre l’Arménie.
- - L’objectif avoué d’Erdoğan, qui est
d’obtenir une liaison sûre et permanente vers les pays turcophones de l’Asie
centrale – berceau des Ottomans, Ouighours compris. (Le Panturquisme).
- - Le tracé frontalier arméno-turc, imposé
par les Bolcheviks, et que Erevan n’a jamais reconnu.
- - Le négationnisme systématique des
gouvernements turcs vis à vis du génocide des Arméniens de 1915, car impliquant
des réparations.
- - Le
maintien du blocus de l’Arménie depuis 1994 malgré la résolution «partielle» du
conflit du Karabakh. Résolution partielle, car pour le dictateur Aliev le
Haut-Karabakh fait partie intégrante de l’Azerbaïdjan.
Reste le groupe de Minsk de
l’OSCE, et plus précisément les coprésidents que sont les Etats-Unis, la France
et la Russie.
Croire
que Joe Biden fera plus que ses prédécesseurs, comme reconnaitre le génocide
des Arméniens en 1915, voire reconnaitre la république d’Artsakh, revient non
seulement à méconnaitre la géopolitique de l’Oncle Sam mais également sous-estimer
la diplomatie de la Sublime-Porte. La géostratégie de Washington n’a que faire
des démocraties ou des dictatures, et encore moins du droit des peuples à
s’autodéterminer, sauf quand ce dernier s’exerce contre la Russie.
Quant
à la France, elle ne s’aventurera jamais seule sur le théâtre des opérations du
Proche-Orient ou du Caucase, d’autant que la politique de l’Union européenne, dès
que l’on sort du domaine économico-financière, se limite à des palabres suivant
le célèbre proverbe «Chacun pour soi et Dieu pour tous».
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Traductions –
revue de presse
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Arménie
Le ministre des Affaires étrangères Ara Ayvazian a eu une conversation téléphonique avec son homologue russe Sergueï Lavrov.
Les interlocuteurs ont examiné en détail les questions de sécurité et de stabilité régionales. Ils ont évoqué le processus de mise en œuvre intégrale des dispositions de la déclaration trilatérale du 9 novembre et de la réunion des vice-premiers ministres des trois pays en janvier,. Le ministre arménien a
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Accord
du 9 Novembre (suite)
Conformément à l’accord du 9 novembre et à la réunion du 30 Janvier, une réunion à distance du sous-groupe d'experts sur les communications de transport du groupe de travail trilatéral d'Arménie, de Russie et d'Azerbaïdjan s'est tenue le mardi 9 février sous la coprésidence des vice-premiers ministres des trois pays.
Selon le ministère arménien de
l'administration territoriale et des infrastructures, les responsables des
domaines inclus dans les commissions respectives créées par les trois pays ont
participé à la réunion.
Les questions liées à l'état du réseau
ferroviaire de la région et à la communication routière pour la mise en œuvre
du trafic de transit ont été examinées.
De nouvelles routes ferroviaires et
routières dans le Caucase du Sud relieront la République autonome du
Nakhitchevan au reste du pays, pour laquelle une route sera construite à
travers le territoire arménien. Il y aura également des itinéraires routiers et
ferroviaires à travers le territoire de l'Azerbaïdjan pour relier l'Arménie à
la Russie.
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Union
européenne
L'Union européenne a notifié à l'Arménie l'achèvement du processus de ratification par l'UE et ses États membres de l’accord de partenariat global et renforcé entre l’Arménie et l’Union européenne le mercredi 10 février. L'accord entrera pleinement en vigueur le 1er mars 2021.
L'accord, qui a été signé dans le cadre du sommet du partenariat oriental tenu à Bruxelles le 24 novembre 2017, porte les relations bilatérales entre l'Arménie et l'Union européenne à un niveau de partenariat et réglemente le dialogue dans les domaines politique et économique, ainsi que
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Russie
Le personnel du Centre conjoint russo-turc continue de surveiller le cessez-le-feu et la cessation des hostilités dans la zone de conflit du Haut-Karabakh (Artsakh). Les militaires du centre utilisent des véhicules aériens sans pilote (UAV) pour surveiller 24 heures sur 24 la situation dans la région du Karabakh, indique le ministère russe de la Défense.
«La situation est surveillée 24 heures sur 24
à l’aide de véhicules aériens sans pilote, dont les drones Forpost et Orlan-10.
Aucune violation du cessez-le-feu n’a été enregistrée», a déclaré
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Azerbaïdjan
Dans un entretien avec Interfax, le président Ilham Aliev a déclaré :
«Les projets de transport jouent un rôle
majeur dans le développement à long terme et garantissent la stabilité de la
région et la réduction du risque de guerre au Haut-Karabakh.
Tous les pays de la région en bénéficieront.
L'Azerbaïdjan sera connecté au Nakhitchevan et à la Turquie. Dans le même
temps, la Russie pourra ouvrir un chemin de fer vers l'Arménie.
De plus, les projets permettront à la Russie
et à l'Iran d'avoir une communication ferroviaire avec le Nakhitchevan.
L’exploitation du chemin de fer Bakou-Tbilissi-Kars offrait la possibilité
d'effectuer le transport de marchandises entre la Russie et la Turquie par
cette route.»
Aliev a lancé la construction du
chemin de fer Horadiz-Agbend. La longueur de la nouvelle ligne ferroviaire est
de 100 kilomètres. La route contribuera à l'établissement d'une communication
ferroviaire directe entre l'Azerbaïdjan et le Nakhitchevan.
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Etats-Unis
Les sénateurs Ron Wyden (D-Ore.) Et
Marco Rubio (R-Fla.) ont exhorté la nouvelle administration Biden à faire
pression sur le gouvernement turc pour qu'il améliore son bilan en matière de
droits humains, vu la répression de plus en plus autoritaire de la dissidence
tant dans le pays qu'à l'étranger.
La lettre bipartite signée par plus de 50 autres sénateurs désigne le président Recep Tayyip Erdoğan d’avoir marginalisé l'opposition nationale, réduit au silence ou coopté des médias critiques, purgé les juges indépendants en les remplaçant par des fidèles du parti, et emprisonner des dizaines de journalistes.
«La politique étrangère du président Erdoğan
est également devenue plus belliqueuse et combative au fil du temps. Ces
dernières années, il a attaqué effrontément les Kurdes soutenus par les
États-Unis combattant l'EI en Syrie, il a acheté des systèmes de défense
aérienne russes malgré les avertissements selon lesquels ils étaient
incompatibles avec la technologie américaine, et il a encouragé l'Azerbaïdjan à
utiliser la violence pour régler un différend territorial avec l'Arménie.
Le président Erdoğan a également tenté de
faire pression sur les États-Unis et d'autres pays pour qu'ils extradent des
ressortissants turcs, qu'il blâme pour l'échec du coup d'État en 2016. Le
gouvernement Erdoğan a cherché à faire taire les critiques aux États-Unis comme
Enes Kanter, un joueur de la NBA et des droits de l'homme défenseur, en
poursuivant sa famille en Turquie et en lui plaçant une notice rouge INTERPOL.»
Les États-Unis ont une opportunité significative
d'influencer le bilan troublant de la Turquie en matière de droits de l'homme,
car c'est un allié important dans une région clé du monde.
«Nous croyons que les États-Unis doivent
obliger leurs alliés et partenaires à un niveau plus élevé et parler
franchement avec eux des questions de droits de l'homme et de recul démocratique.
Nous vous exhortons à insister auprès du président Erdoğan et de son
administration sur le fait qu'ils doivent immédiatement mettre fin à leur
répression contre la dissidence dans le pays et à l'étranger, libérer les
prisonniers politiques et les prisonniers d'opinion et inverser leur cours
autoritaire,» indique la lettre.
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Extrait de Radiolour,
de PanArmenian, de News.am, de Trend, et de RT
http://www.armradio.am/en/category/politics/
http://news.am/eng/news/allregions/politics/
https://en.168.am/section/politics http://www.lragir.am/index/eng/0/politics/view
http://www.tert.am/en/news/region
http://www.today.az/news/politics
http://en.trend.az/scaucasus/armenia/
http://www.azadliq.info/english.html
https://www.zamanfrance.fr/politique
http://www.hurriyetdailynews.com/
http://www.europarl.europa.eu/portal/fr
http://www.assembly.coe.int/nw/Home-FR.asp
http://assembly.coe.int/nw/home-fr.asp
https://europa.eu/european-union/index_fr
http://www.ohchr.org/FR/Pages/Home.aspx
Le figaro, le monde, Le Parisien, l’obs, le point, franceinfo, l’express, 20 minutes,
Palais de l’Elysée
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/
http://tempsreel.nouvelobs.com/
http://www.elysee.fr/rechercher-sur-le-site/?input-search=communiqu%C3%A9
et de swissinfo
http://www.swissinfo.ch/fre/politique/