Azerbaïdjan : Quand le chat n’est pas là, les souris dansent


 

***

Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian

***

Commentaires

***

La devise d’Aliev pourrait se résumer en quelques mots basiques : «Cause toujours, tu m’intéresses». Ce message subliminal s’adresse avant tout au pays coprésidents du groupe de Minsk de l’OSCE en charge du règlement du conflit du Haut-Karabakh, et par ricochets aux organisations internationales qui s’alignent sur les propositions des médiateurs. Le seul message envoyé en clair à tout un chacun se limite à : «Je compte tout mettre en œuvre [y compris par la force] pour rétablir l’intégrité territoriale de l’Azerbaïdjan.»

Quitte à me répéter une fois encore la méthode Coué ne fonctionne pas avec le potentat azéri. Il ne suffit pas de ressasser continuellement les mêmes phrases pour que celles-ci atteignent leur but et changent un tant soit peu le comportement des dirigeants azéris, surtout quand en parallèle les pays coprésidents vendent des armes aux deux parties, histoire de verser un peu d’huile sur le feu.

Aussi, lorsque que le médiateur américain, l’ambassadeur James Warlick, se met à gazouiller (Twitter pour les aficionados) indiquant que «l’escalade à la ligne de contact est inacceptable», cela prête à sourire si le sujet n’était pas aussi grave. Au moins côté russe, le ministre des Affaires étrangères Sergei Lavrov a eu la franchise de déclarer : «si ce n’est pas Moscou qui vend des armes ce sera un autre pays.»

Plus le temps passe, plus il devient clair que les coprésidents ne lèveront pas le petit doigt pour infléchir la politique «jusqu’au-boutiste» des dirigeants azéris, pas même un début de commencement de sanctions ; tout au plus des remontrances générales adressées aux deux parties, façon Ponce Pilat. La consigne est claire : Il ne faut absolument pas braquer le dictateur, il serait capable de lancer ses troupes sur les Arméniens, comme en 1991, et surtout cela risque de déranger grandement les approvisionnements en gaz et pétrole des Européens.

Les pays coprésidents doivent abandonner cette politique profondément viciée basée sur une fausse parité, mettre en place des mesures concrètes et de bon sens pour éviter la guerre et jeter les bases d'une paix juste et durable. Notamment à travers les propositions internationales - déjà acceptées par l'Arménie et l'Artsakh, mais pas par l'Azerbaïdjan - telles que les accords sur le non-déploiement de tireurs d'élite, l'ajout d'observateurs de l'OSCE, ou le déploiement sous mandat international de systèmes de localisation-de-tirs le long de la ligne de contact.

 
***

Traductions – revue de presse

***

Arménie

«La situation sur la ligne de contact entre le Haut-Karabakh et l'Azerbaïdjan est sous contrôle, l'armée arménienne accomplie son devoir dans les meilleures conditions possibles,»  a déclaré le ministre de la défense arménien, Seyran Ohanian.

«Le nombre de coups de feu tirés par l’ennemi change tous les jours. Si cela s’avère nécessaire, nous prenons des mesures de rétorsion. Il y a quelques jours, des commandos azéris ont fait plusieurs tentatives d’infiltrations, lesquelles ont été repoussées.

Quant aux attentes de la rencontre avec les coprésidents du groupe de Minsk de l'OSCE, les questions de consolidation de la paix doivent toujours être traitées à chaque étape des négociations,» a–t-il souligné.

***

Azerbaïdjan

Le plus gros fournisseur internet azerbaidjanais, Azeronline, cherche à acheter un câble de fibre optique de 1200 km au plus grand fournisseur d'Internet géorgien Caucase Online.

Ce câble posé en 2008 en mer Noire, permet de relier l'Europe au Caucase du Sud. Ainsi, il fournit 85 % de l'Internet en Arménie, 55 % de l’Internet géorgien et 50 % de celui de l’Azerbaïdjan. De plus l'achat pourrait être tout à fait profitable si
 

***

Artsakh

«La Russie espère des progrès dans le règlement du conflit du Haut-Karabakh. J'apprécie la possibilité de vous rencontrer pour discuter des relations bilatérales, de la situation dans la région et du conflit du Haut-Karabakh. Nous nous efforçons de parvenir à un terrain d’entente sous votre direction, de celles des présidents de l'Arménie et de la Russie, ainsi que celles des pays coprésidents le groupe de Minsk,» a déclaré
 
 
 
***

Le coin des experts et des observateurs 



 
 
***
 **
 

Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, de Lrakir, de Tert.am, de Today.az et de Azadliq.